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Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups
par le Rouge-gorge
Publie le samedi 17 décembre 2016 par le Rouge-gorge - Open-Publishing5 commentaires
Harfang des neiges contre les loups
J’ai vu cette blancheur légèrement mouchetée qui s’élève sur la froideur immense
pour mes yeux ébahis, j’en reste époustouflé, la scène fut intense
alors, j’ai su sourire à l’ effronterie de ces chouettes harfangs
qui hardies se font serres, protégeant leurs couvées, en volant silencieuses
David contre Goliath, attaquant l’énormité des loups, déchirant leur chemise
des touffes de pelage arrachées de leurs dos, sauvant la vie des leurs, comme à Air France, d’autres.
Il faudra rendre justice aux humbles, tressaillir longtemps, s’attendrir toujours.
Fabrice Selingant
Cordialement.
le Rouge-gorge
Messages
1. Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups, 18 décembre 2016, 00:05, par le Rouge-gorge
Petite précision :
j’ai admiré ce documentaire télévisé sur la qualité du vol de ces chouettes des neiges, qui pour protéger leur couvée qui est toujours au sol, n’hésitent pas à attaquer les loups polaires, leur arrachant de grosses touffes de poils à chaque passage venant toujours de l’arrière silencieusement et réussissant à les faire fuir...
C’est magnifique et tellement lutte du petit contre le prédateur.
Tellement lutte des classes.
Cordialement.
le Rouge-gorge
2. Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups, 18 décembre 2016, 10:53
Sauf que là, le combat se fait d’égal à égal, dans un environnement identique pour les deux. Dans la "vraie vie" (qui est totalement artificielle, comme la "téléréalité" - c’est une des ficelles du système que de nous faire croire au naturel d’un système créé de toutes pièces), l’argent, l’information, le pouvoir, les lois sont tous du même côté. C’est comme si le loup, en plus de son agilité et de sa taille, avait une carapace et pouvait entendre venir ce bel oiseau.
On peut aimer se battre et gagner contre les "grands", mais ça coûte terriblement cher, en temps, énergie, pensée, espoir, vie.
Mais c’est vrai qu’on reste debout.
1. Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups, 18 décembre 2016, 11:27, par le Rouge-gorge
En effet une société sans classe est encore à bâtir.
Jusqu’à là il faudra ne jamais oublié que le Capitalisme est une société de prédation.
Ceux qui l’oublient sont des victimes consentantes de leurs malheurs.
Mais la conscience est aujourd’hui diffuse, les médias dominants utilisent une propagande pernicieuse, qui ne dit jamais son nom, c’est cela sa force...
Je pense diffuser un tract limité à une simple invitation à ouvrir le dictionnaire pour y lire la définition du mot ploutocratie et de vérifier dans leur réel si cela ne correspond pas à leur vie actuelle et si aujourd’hui avec la domination économique "libérale" le mot démocratie recouvre-t-il une quelconque vraisemblance ?
Le poème d’Aragon si dessous est pour moi d’une utilité sans bornes.
Fraternellement.
le Rouge-gorge
J’entends j’entends de Louis Aragon
J’en ai tant vu qui s’en allèrent
Ils ne demandaient que du feu
Ils se contentaient de si peu
Ils avaient si peu de colère
J’entends leurs pas j’entends leurs voix
Qui disent des choses banales
Comme on en lit sur le journal
Comme on en dit le soir chez soi
Ce qu’on fait de vous hommes femmes
O pierre tendre tôt usée
Et vos apparences brisées
Vous regarder m’arrache l’âme
Les choses vont comme elles vont
De temps en temps la terre tremble
Le malheur au malheur ressemble
Il est profond profond profond
Vous voudriez au ciel bleu croire
Je le connais ce sentiment
J’y crois aussi moi par moments
Comme l’alouette au miroir
J’y crois parfois je vous l’avoue
A n’en pas croire mes oreilles
Ah je suis bien votre pareil
Ah je suis bien pareil à vous
A vous comme les grains de sable
Comme le sang toujours versé
Comme les doigts toujours blessés
Ah je suis bien votre semblable
J’aurais tant voulu vous aider
Vous qui semblez autres moi-même
Mais les mots qu’au vent noir je sème
Qui sait si vous les entendez
Tout se perd et rien ne vous touche
Ni mes paroles ni mes mains
Et vous passez votre chemin
Sans savoir que ce que dit ma bouche
Votre enfer est pourtant le mien
Nous vivons sous le même règne
Et lorsque vous saignez je saigne
Et je meurs dans vos mêmes liens
Quelle heure est-il quel temps fait-il
J’aurais tant aimé cependant
Gagner pour vous pour moi perdant
Avoir été peut-être utile
C’est un rêve modeste et fou
Il aurait mieux valu le taire
Vous me mettrez avec en terre
Comme une étoile au fond d’un trou
2. Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups, 18 décembre 2016, 11:28, par le Rouge-gorge
ne jamais oublier (pas é mais er)
3. Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups, 18 décembre 2016, 11:30, par le Rouge-gorge
ci dessous (et non pas si dessous)
mais où traînent mes lunettes ce matin, trop de brûme.