Accueil > Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups

Poème de Fabrice Selingant Harfang des neiges contre les loups

par le Rouge-gorge

Publie le samedi 17 décembre 2016 par le Rouge-gorge - Open-Publishing
5 commentaires

Harfang des neiges contre les loups

Hommage à ceux d’Air France Poème Harfang des neiges contre les loups

J’ai vu cette blancheur légèrement mouchetée qui s’élève sur la froideur immense

pour mes yeux ébahis, j’en reste époustouflé, la scène fut intense

alors, j’ai su sourire à l’ effronterie de ces chouettes harfangs

qui hardies se font serres, protégeant leurs couvées, en volant silencieuses

David contre Goliath, attaquant l’énormité des loups, déchirant leur chemise

des touffes de pelage arrachées de leurs dos, sauvant la vie des leurs, comme à Air France, d’autres.

Il faudra rendre justice aux humbles, tressaillir longtemps, s’attendrir toujours.

Fabrice Selingant

Cordialement.

le Rouge-gorge

Portfolio

Messages

  • Petite précision :

    j’ai admiré ce documentaire télévisé sur la qualité du vol de ces chouettes des neiges, qui pour protéger leur couvée qui est toujours au sol, n’hésitent pas à attaquer les loups polaires, leur arrachant de grosses touffes de poils à chaque passage venant toujours de l’arrière silencieusement et réussissant à les faire fuir...

    C’est magnifique et tellement lutte du petit contre le prédateur.

    Tellement lutte des classes.

    Cordialement.

    le Rouge-gorge

  • Sauf que là, le combat se fait d’égal à égal, dans un environnement identique pour les deux. Dans la "vraie vie" (qui est totalement artificielle, comme la "téléréalité" - c’est une des ficelles du système que de nous faire croire au naturel d’un système créé de toutes pièces), l’argent, l’information, le pouvoir, les lois sont tous du même côté. C’est comme si le loup, en plus de son agilité et de sa taille, avait une carapace et pouvait entendre venir ce bel oiseau.
    On peut aimer se battre et gagner contre les "grands", mais ça coûte terriblement cher, en temps, énergie, pensée, espoir, vie.
    Mais c’est vrai qu’on reste debout.

    • En effet une société sans classe est encore à bâtir.

      Jusqu’à là il faudra ne jamais oublié que le Capitalisme est une société de prédation.

      Ceux qui l’oublient sont des victimes consentantes de leurs malheurs.
      Mais la conscience est aujourd’hui diffuse, les médias dominants utilisent une propagande pernicieuse, qui ne dit jamais son nom, c’est cela sa force...

      Je pense diffuser un tract limité à une simple invitation à ouvrir le dictionnaire pour y lire la définition du mot ploutocratie et de vérifier dans leur réel si cela ne correspond pas à leur vie actuelle et si aujourd’hui avec la domination économique "libérale" le mot démocratie recouvre-t-il une quelconque vraisemblance ?

      Le poème d’Aragon si dessous est pour moi d’une utilité sans bornes.

      Fraternellement.

      le Rouge-gorge

      J’entends j’entends de Louis Aragon

      J’en ai tant vu qui s’en allèrent

      Ils ne demandaient que du feu

      Ils se contentaient de si peu

      Ils avaient si peu de colère

      J’entends leurs pas j’entends leurs voix

      Qui disent des choses banales

      Comme on en lit sur le journal

      Comme on en dit le soir chez soi

      Ce qu’on fait de vous hommes femmes

      O pierre tendre tôt usée

      Et vos apparences brisées

      Vous regarder m’arrache l’âme

      Les choses vont comme elles vont

      De temps en temps la terre tremble

      Le malheur au malheur ressemble

      Il est profond profond profond

      Vous voudriez au ciel bleu croire

      Je le connais ce sentiment

      J’y crois aussi moi par moments

      Comme l’alouette au miroir

      J’y crois parfois je vous l’avoue

      A n’en pas croire mes oreilles

      Ah je suis bien votre pareil

      Ah je suis bien pareil à vous

      A vous comme les grains de sable

      Comme le sang toujours versé

      Comme les doigts toujours blessés

      Ah je suis bien votre semblable

      J’aurais tant voulu vous aider

      Vous qui semblez autres moi-même

      Mais les mots qu’au vent noir je sème

      Qui sait si vous les entendez

      Tout se perd et rien ne vous touche

      Ni mes paroles ni mes mains

      Et vous passez votre chemin

      Sans savoir que ce que dit ma bouche

      Votre enfer est pourtant le mien

      Nous vivons sous le même règne

      Et lorsque vous saignez je saigne

      Et je meurs dans vos mêmes liens

      Quelle heure est-il quel temps fait-il

      J’aurais tant aimé cependant

      Gagner pour vous pour moi perdant

      Avoir été peut-être utile

      C’est un rêve modeste et fou

      Il aurait mieux valu le taire

      Vous me mettrez avec en terre

      Comme une étoile au fond d’un trou

    • ci dessous (et non pas si dessous)
      mais où traînent mes lunettes ce matin, trop de brûme.