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Polémique du "sale mec" : comment l’UMP organise la riposte

par Vanessa Schneider

Publie le jeudi 5 janvier 2012 par Vanessa Schneider - Open-Publishing
11 commentaires

"Sale mec". La formule, prêtée par Le Parisien du mercredi 4 janvier à François Hollande à propos de Nicolas Sarkozy a mis le feu à l’UMP. Et qu’importe si la petite phrase a été démentie par les autres journalistes qui participaient au déjeuner autour du candidat socialiste à la présidentielle mardi.

L’occasion était trop belle pour les dirigeants de la majorité qui ne veulent pas manquer une opportunité de décrédibiliser leur principal adversaire. Dans un élan impeccablement orchestré, des dizaines de réactions ont fusé des différentes personnalités de la droite. Les ministres Claude Guéant, Nadine Morano, Laurent Wauquiez, Gérard Longuet et Pierre Lellouche y sont allés chacun de leur commentaire pour dénoncer la supposée "injure" faite au chef de l’Etat.

Brice Hortefeux, vice-président de l’UMP s’est réjouit de l’"erreur" de M. Hollande et les parlementaires Valérie Rosso-Debord, Christian Estrosi et Jérôme Chartier ont inondé les médias de communiqués et de déclarations offusquées demandant des "excuses publiques".

MÊMES MOTS, MÊMES ARGUMENTS

Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, qui présentait mercredi ses vœux à la presse, a résumé le sentiment affiché par la majorité. "Ça nous a profondément choqués". Chez tous, les mêmes mots, les mêmes arguments. L’affaire du "sale mec" est un cas d’école de la riposte systématique qu’entend mener l’UMP contre les socialistes en attendant que leur candidat, Nicolas Sarkozy, entre officiellement en campagne.

"Tout est fait à la demande du président. Nous sommes missionnés par Nicolas Sarkozy pour taper sur François Hollande, explique un ministre. Le but est de l’affaiblir avant que M. Sarkozy se déclare." Outre la cellule "riposte", composée d’une quinzaine de députés et de ministres et conduite par Jean-François Copé et Brice Hortefeux qui se réunit le mardi ou le mercredi, plusieurs dispositifs ont été mis au point pour, selon les termes de M. Copé, "ne rien laisser passer".

L’Elysée et l’UMP centralisent les listes des invités des matinales des radios et chacun reçoit par téléphone les consignes sur les différents sujets d’actualité. "La plupart du temps, ce n’est pas la peine de les appeler, ils téléphonent d’eux-mêmes pour se coordonner", assure un cadre du parti majoritaire. Exit les "éléments de langage" écrits noir sur blanc. "Nous voulons éviter les fuites à la presse", poursuit le même dirigeant. Tout se passe donc par oral ou parfois par textos.

HARMONISER LES ANGLES D’ATTAQUE

Trois hommes clés, bien que peu connus du grand public, sont à la manœuvre pour rameuter les troupes comme dans le cas de la réaction au "sale mec" : Jérôme Lavrilleux, bras droit de M. Copé, Geoffroy Didier, celui de M. Hortefeux et Olivier Biancarelli, conseiller parlementaire du président à l’Elysée. Ce sont eux qui battent le rappel et téléphonent aux ministres et parlementaires pour harmoniser les angles d’attaques.

Quand l’affaire est jugée "importante", comme ce fut le cas mercredi, MM. Copé et Hortefeux décrochent eux-mêmes leur téléphone. Mercredi, la communication a été facilitée par la tenue d’un bureau politique à 8 h 30 au siège de l’UMP où la centaine de cadres présents a eu tout le loisir d’enregistrer le message de la direction du parti.

"Pour tous ceux qui auront l’occasion de parler à la presse, vous pouvez y aller gaiement", a enjoint M. Copé à ses troupes. "On a été assez efficace", constate M. Hortefeux. Pourtant, les pilotes de la cellule "riposte" planchent encore sur des améliorations de leur dispositif. Lundi, ils se réuniront pour "passer à la vitesse supérieure dès la semaine prochaine", selon l’un d’entre eux.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/01/05/polemique-du-sale-mec-un-cas-d-ecole-de-la-riposte-ump_1625739_1471069.html

Messages

  • Dire "sale mec" en parlant de l’Agité, ce n’est pas une insulte, c’est un diagnostic !

  • Toute cette polémique pour ne pas parler des vrais problèmes, "Qui va gagner la grande bataille médiatique ?" - Qu’est ce qu’ on en a à faire sérieusement ?

  • Et que dire d’un sale mec qui voulait pendre un rival :"à un crochet de boucherie" diccit ; c’est sans doute le sang hongrois qui remonte . Mais quelle honte dans la bouche d’un président de tout bord, alors sale mec, c’est assez mérité ! marie.lina ( P.S la Hongrie se partage Dracula avec la Roumanie)

    • Ces gens ne savent plus quoi inventer de leurs bureaux élyséens pour chercher à exister.Le peuple en a marre de leurs diatribes médiatiques qu’il n’écoute plus. J’ai l’impression qu’ils sont en dehors du temps ou sur une autre planète. Ils ne conçoivent pas que le peuple ait une autre opinion que la leur . Si Sarko tarde à se déclarer c’est qu’il sait pour l’instant qu’il est perdant, il attend donc début mars les vrais sondages des préfectures pour se déclarer , comme ce sera mauvais malgré ses dernières gesticulations médiatiques et promenades diverses dans le territoire il enverrra Juppé au combat pour se faire battre par le nouveau candidat de la bourgeoisie Hollande ; Mais il se peut que le peuple ne tombe pas dans ce piège ..On verra bien ...

      Bernard SARTON ,section d’Aubagne

    • c’est sans doute le sang hongrois

      Ah ! Non...

      Si c’était le "sang hongrois" il l’aurait empalé comme le faisait Päl Vlad Dracul, un de ses ancêtres. ((- :

      Il l’aurait pas pendu.

      G.L.

    • Argh GL ! Vlad Țepeș n’était nullement HONGROIS (si on parle du voïvode qui donna naissance au mythe de Dracul), il était prince de Valachie donc plutôt Roumain et il se battait justement Et contre les ottomans ET contre les hongrois ;-)

      LL

  • Insulté notre petit monarque peut couter cher....

    Christophe Birot est, selon son avocat Jean-Yves Chabanne, « un anarchiste des rues, pas un bobo ». Un type de 30 ans, plutôt petit, en blouson rouge et tee-shirt jaune. Donc facilement repérable. Samedi, Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, chef de file de l’UMP aux régionales en Ile-de-France, font campagne aux Halles. Ils discutent, serrent des pinces. Un attroupement, quelques bousculades, la pression monte. Viennent des slogans hostiles, des sifflets, des quolibets. Et le repli vers le commissariat local (Libération de lundi).

    Le train ministériel ressort. Dans la foule, Christophe Birot. Qui s’en prend au ministre de l’Intérieur. « Retourne en Chine, espèce de Hongrois ! » lance-t-il à Sarkozy, faisant allusion à son récent périple dans l’empire du Milieu et à ses origines. Puis, en direction des policiers, quelques noms d’oiseau. Comme « enculés ». Les policiers l’arrêtent. Direction, le violon. Et, lundi, le tribunal.

    « On lui a reproché d’exciter tout le monde et de pousser les gens », a précisé son avocat. Le procureur a ajouté qu’il « ameutait » la foule. Christophe Birot est SDF et allocataire du RMI. Orphelin depuis ses 15 ans, il n’a pas fait d’études. Il est un peu « inconscient », a dit son défenseur. Ce n’est pas un fils de « bonne famille ». Pour s’occuper, il dessine des tags, ce qui lui a déjà valu de la prison ferme, en 2003, pour dégradation de bien public. Son avocat a tenté d’expliquer qu’il avait insulté un candidat en campagne, non un ministre en exercice. Mais cela n’a pas suffi.

    Le tribunal l’a condamné à un mois de prison ferme. Birot a été conduit en détention. « Je préfère un Birot qui pousse des cris à quelqu’un qui pose des bombes », a expliqué l’avocat à Libération.

  • " sale mec" ! Cela ternit l’image du président de la République !!!
    Le président de la République a définitivement perdu son d’image " propre " depuis qu’il s’est abaissé à utiliser un mot grossier en public pour insulter un simple quidam. D’ailleurs, le titre " président de la République " aurait dû lui être retiré ce jour-là.
    Enfin, mes voeux pour 2012 en m’adressant à celui qui appauvrit la France, qui enrichit sa clique, etc... , à celui qui oublie bien vite que la France est une Terre d’accueil :
    " Casse-toi SALE MEC ! " et retourne avec ta famille en Hongrie, on y prépare un régime qui va te plaire.