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Pour en finir avec les accusations ignobles contre la désapprobation du "travail détaché"

par Orphée

Publie le dimanche 8 janvier 2017 par Orphée - Open-Publishing
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Bonjour les camarades, me voici de retour avec mes raisonnements labyrinthiques de souris énervée (vieillir n’arrange pas les souris ;-) ... J’espère que tous vont bien et vous présente mes vœux de belle et bonne année !

Nous voyant mal partis pour les Présidentielles quand le Financial Times, le journal de Wall Street maintenant acquis par Soros, publie en bonne page sur la meilleure place électorale de Valls dans le dispositif qui vient, ceci après une dépêche de Reuters sans doute directement informée par l’intéressé ou son staff... quand j’apprends d’autre part que le "gentil" Raphaël Glucksmann entre autre membre du Cercle de l’Oratoire serait le directeur de campagne (à confirmer) du "doux" Yannick Jadot, et pour le reste on est tous au courant, quand les échéances européennes de 2017 dans un monde extra-européen en train de devenir multipolaire — forcément — , contre les orientations unilatérales enkystées, alors je m’énerve...

Bien sûr, pour l’instant je ne vois pas qui sauf Mélenchon, à moins de s’abstenir, on pourrait soutenir à gauche comme tous ceux de la crypto-gauche sont auto-déclarés en candidats libéraux de l’UE telle qu’elle leur a déjà donné trop de pouvoir... bien sûr je ne parlerai pas de Poutou mais je ne pense pas qu’il représente un nombre de voix considérable au point de troubler ce jeu.

Donc décidée à en finir avec l’argumentation des « campistes » (puisque ce mot idiot est revenu en usage peut-être pour calmer les haines infra-gauche donc dans ce cas il est bienvenu) sur le travail détaché, pour conclure contre les accusions de nationalisme et de protectionnisme — accusation dont le ridicule de ceux qui la formulent dans un cadre supra-nationaliste et supra-protectionniste (le travail détaché même) ne tue apparemment pas, puisqu’ils tiennent les Une représentatives de la gauche radicale, maintenant unanime à oublier également que ce furent les voix de gauche de la région ouvrière de Grande Bretagne électrice de Corbyn à la tête du Labour, qui firent basculer le vote sur le Brexit : tous médiatiquement assimilés maintenant y compris par la gauche radicale avec l’extrême droite de Farage ;-) juste pour convaincre le bien-fondé de la révocation de ce vote, au grand dam du représentant britannique à Bruxelles pour négocier le départ, Ivan Rogers, démocrate loyal qui vient de démissionner, disant que les prescriptions de son nouveau gouvernement n’étaient pas lisibles pour lui.

Je n’oublierai jamais nos parcours de raison et de cœur avec les camarades communistes de Belllaciao dans les bistrots parisiens quand nous faisions lecture de la Constitution européenne et de ses annexes pour le vote "non" au référendum en 2005. Nous avons majoritairement voté non et ce ne fut pas respecté lorsque le Traité de Lisbonne l’empira. C’est pourquoi je ne supporte pas ce déni des libéraux devant notre expression pourtant la plus clairement exprimée comme elle s’exprima au Royaume Uni l’an passé.

Pour en finir avec le travail détaché : certains peuvent discuter sur la position libérale de la solidarité européenne du travail détaché mais personnellement je ne le vois pas du tout comme ça.

Selon mes idées c’est un protectionnisme de l’UE pour empêcher les travailleurs étrangers (hors UE) — et après on nous dira que l’UE n’est pas l’objet d’un supranationalisme dans ses formes mêmes. D’autre part ce statut installe en colonialisme les pays les plus pauvres de l’UE livrant leur main d ’œuvre aux plus riches aux coûts les plus bas des pays sans conventions dignes, et cela édifie ces pays en foyers d’exportation nationale de main d’œuvre (car les travailleurs détachés paient leur charges dans leurs pays sources et non dans les pays de leur production, aux conditions de services de santé au plus bas niveau, ainsi que leurs retraites s’il y en de supérieures au revenu minimum de base — s’il y a même retraite pour certains dans leur pays source), et par conséquent leur permet de garder un PIB fréquentable sans investir (ni par conséquent devoir s’endetter) pour se développer (ce qui convient parfaitement à monsieur Wolfgang Schäuble) au profit de leur population, enfin, pour résumer, installant durablement une UE déjà invivable comme ça, à deux vitesses.

Mais ce n’est pas tout pour l’injustice car réciproquement les pays les plus riches peuvent fournir aux pays les plus pauvres une main d’œuvre qualifiée de haut niveau au prix de sa valeur d’échange dans ses pays sources ! Tout ça aux frais des pauvres des pays pauvres... Certes ces travailleurs privilégiés payent leurs charges et leurs impôts dans leur pays source au prix lourd, mais le temps de leur mode de vie à peu de frais dans les pays où ils ont migré pour produire fait leur différence économique... Et pourquoi mesuré dans ce cadre d’intérêts externes rester dans son pays pour s’y battre et essayer de changer les statuts de l’UE présenterait-il le moindre intérêt dans un monde où ce qui compte pour vivre c’est d’abord l’argent ?

La cerise sur le gâteau c’est le travail détaché accroissant en effet le chômage dans les pays les plus riches où la main d’œuvre coûte le plus cher, à L’ORIGINE DE LA LOI TRAVAIL qui n’est rien d’autre qu’une étrange réponse émergente du travail détaché !

Voilà comment pour soi-disant « combattre le chômage » au lieu de réformer cette situation européenne scandaleuse, infra-colonialiste et supra-xénophobe — oui, — en réalité la loi travail pour niveler cette situation au lieu de tendre à l’égalité à la hausse bien au contraire l’entraîne au plus bas possible, tout en accroissant les profits du capital financier des employeurs qui n’ont pas tout délocalisé hors des pays riches et pour les convaincre de rester, en maltraitant les travailleurs par tendre à aligner la situation des nationaux avec les travailleurs détachés afin de les mettre en concurrence !

(Et alors si ça marchait les autres — et leurs pays — pourraient bien « crever » ?)

NON : un pays membre de l’UE solidaire ne devrait pas être autorisé à se contenter de et à — parier sur l’exploitation nationale de la servitude de sa main d’œuvre comme ressource européenne pour maintenir son PIB, sous couvert de ne pas s’endetter, et cause de rejeter les émigrants de l’étranger... ni les pays riches d’en édifier d’être plus répressifs et riches encore.

Q’un éminent membre de Ensemble avec lequel j’en discutais ait convenu de tout cela en ces termes : "Oui bien sûr le travail détaché est une "saloperie" personne ne nie ça mais ce qui est reproché à Mélenchon c’est la façon dont il l’a exprimé". Ah bon, déjà on n’est plus en radical désaccord sur Mélenchon : une formulation contestée mais pas le fond — bien de gauche.

L’Europe néo-libérale est condamnable sans la moindre circonstance atténuante ainsi que ceux qui la défendent quelle que soit leur sensibilité politique.

O. D.

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