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Pour ma part, après une mûre réflexion je voterai pour Jean-Luc Mélenchon

par Romain Marchand, premier adjoint au maire d’Ivry et secrétaire national de l’Association nationale des élus communistes et républicains

Publie le vendredi 25 novembre 2016 par Romain Marchand, premier adjoint au maire d’Ivry et secrétaire national de l’Association nationale des élus communistes et républicains - Open-Publishing

Signez cette pétition : Communistes, nous soutenons Jean-Luc Mélenchon pour 2017 ici : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article151154

Comme tous les adhérent.e.s du Parti communiste français, à partir de demain je voterai pour choisir notre démarche pour la campagne présidentielle : appeler à voter Jean-Luc Mélenchon dans le cadre d’une campagne élargie dans laquelle nous conserverions notre autonomie (option 1), ou présenter un candidat issu du PCF qui pourrait se retirer si une candidature commune d’alternative à l’austérité émergeait (option 2).

Ce débat, qui traverse les communistes jusqu’à s’inviter dans les repas de famille, est sain : il est le signe d’une force politique dynamique qui cherche, qui s’interroge ; il est le signe aussi de sa vitalité démocratique. Ce débat n’est donc pas celui de la vie ou de la mort du PCF, qui survivra tant à l’option 1 qu’à l’option 2, comme il a survécu aux nombreux enterrements que lui ont assigné la classe politico-médiatique. Je respecterai le choix souverain des communistes et j’espère que tous mes camarades feront de même : c’est la seule garantie de notre unité.

Pour ma part, après une mûre réflexion et de nombreux échanges avec des communistes et des non-communistes, je voterai pour l’option 1. Voici quelles en sont les raisons.

1. Je pense que c’est le choix qui nous permettra de porter le mieux nos idées dans la campagne. Pour une bonne part, elles sont les mêmes que celles portées par Jean-Luc Mélenchon. Pour le reste, nous nous ferons autant entendre en menant une campagne autonome, qu’en menant une campagne isolée dans laquelle notre candidat risque d’être relégué au rang de "petit" candidat, peu exposé médiatiquement.

2. Je pense que c’est le choix le plus cohérent avec notre ambition de rassemblement de toute la gauche non-libérale, seule véritable possibilité d’empêcher le scénario catastrophe d’un second tour droite-extrême droite. Jean-Luc Mélenchon n’en a pas voulu jusqu’à présent ? C’est vrai. Mais c’est aussi vrai d’EELV et des frondeurs du PS. Or ce rassemblement n’existera et n’aura de sens qu’avec tous, Jean-Luc Mélenchon y compris. Commençons donc déjà à rassembler de ce côté, au lieu d’ajouter une candidature de plus.

3. Je pense que c’est le meilleur choix dans la perspective des élections législatives. Il ne nous oblige en rien à entrer dans le cadre étriqué de la France Insoumise. En revanche, il nous permet de faire le pari que dans les circonscriptions, la force militante puissante des communistes et les énergies nouvelles des insoumis se conjugueront pour offrir aux électeurs un autre choix que la droite, l’extrême-droite ou la gauche de renoncement.

4. C’est le choix qui nous permet de préparer au mieux l’après-2017 qui sera marqué, quel que soit le résultat des élections, par une extrême-droite à un niveau jamais connu depuis la seconde guerre mondiale. L’impératif de réussite d’un projet de transformation sociale qui remette enfin l’humain au coeur de la société sera alors total, et les communistes et leurs 7500 élus locaux y auront un rôle central. Préparons-nous à assumer cette tâche en nous mettant d’ores et déjà en dynamique avec d’autres, plutôt qu’en nous lançant dans une aventure isolée au résultat incertain.