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Pour que vive mieux la privatisation de gdf !

Publie le mercredi 24 mai 2006 par Open-Publishing
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Gaz de France n’exclut pas un recours administratif auprès de l’Etat, en raison du manque à gagner constaté par l’entreprise après la décision du gouvernement de limiter la hausse des tarifs de gaz aux particuliers, a déclaré mercredi son PDG Jean-François Cirelli.

"Nous avons fait un recours gracieux, avant un recours administratif auprès de l’Etat. Le manque à gagner de Gaz de France fait l’objet de discussions qui n’ont pas encore abouti", a dit M. Cirelli lors de l’assemblée générale des actionnaires.

Le gouvernement a donné son accord à une augmentation des tarifs de gaz des ménages de 5,8% au 1er mai, alors que Gaz de France demandait une hausse de 8,1%, et il s’est engagé à ne pas réviser les tarifs jusqu’au 1er juillet 2007.

"C’est une situation difficile pour nous. Toutes les voies, y compris celles du droit, seront utilisées", a ajouté M. Cirelli, sans toutefois donner le montant du manque à gagner pour le groupe.
"Il ne faut pas croire que nous restons inactifs, mais c’est long. Un recours qui a été introduit en novembre 2004 n’a toujours pas été jugé", a souligné le PDG, jugeant que "ce qui compte, c’est de pouvoir retrouver nos coûts dans nos tarifs".

Messages

  • car ...

    Gaz de France réunit mercredi ses actionnaires pour son assemblée générale annuelle, en pleine période de concertation avec les syndicats sur le projet de fusion avec Suez qui implique la privatisation de Gaz de France, et avant les débats au Parlement d’ici l’automne.

    Si le processus de fusion se déroule conformément aux délais prévus par les dirigeants des deux groupes d’énergie, les actionnaires de Gaz de France seront à nouveau convoqués en décembre pour entériner la fusion avec Suez. Mais d’ici là, un certain nombre d’obstacles restent à franchir.

    La date de l’examen du projet au loi sur la privatisation de Gaz de France n’est toujours pas fixée. Le ministre des Finances Thierry Breton a indiqué la semaine dernière tabler sur un créneau "avant l’automne", mais le président de l’Assemblée nationale est maître de son calendrier, a-t-il fait valoir.

    La concertation avec les syndicats et le Conseil d’Etat sera achevée "dans les semaines qui viennent", a indiqué lundi M. Breton. Les 71 questions soulevées par les organisations syndicales seront ensuite rendues publiques.

    Les syndicats sont farouchement opposés au mariage avec Suez, au motif qu’il conduit à la privatisation de GDF. L’Etat, qui détient actuellement 80% du groupe, doit nettement réduire sa part au capital pour permettre la fusion.

    Les fédérations de l’énergie CGT, CFE-CGC et FO ont prévu d’organiser une journée d’action mi-juin contre le rapprochement.

    "L’Etat aura bien évidemment, comme il a toujours été dit, plus d’un tiers du capital dans le futur groupe" fusionné, répète-t-on à Bercy. Mais Thierry Breton a déclaré lundi ne pas savoir si cet engagement de l’Etat sera inscrit ou non dans le projet de loi. "Ce n’est pas encore débattu", a-t-il déclaré.

    La CGT affirme que l’Etat envisage de ne plus inscrire dans la loi de privatisation la minorité de blocage, qui garantit la part de l’Etat à 34% dans le cadre de la fusion.

    Bercy a aussi assuré que le projet de loi assurera la mise en place d’un contrôle de l’Etat sur le nouveau groupe "par le moyen d’une action spécifique". Ce joker de la finance, dit aussi "golden share", permet à un Etat de conserver un droit de veto sur l’évolution du capital ou des activités d’un groupe, où il n’a qu’une présence minoritaire.

    Mais la Commission européenne a réfuté mardi cette possibilité pour la France. Les "golden shares n’ont pas leur place dans le marché unique" communautaire, a déclaré le porte-parole du Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, Charlie McCreevy.

    Autre épine dans le pied des dirigeants de Suez et GDF : le groupe britannique Centrica a déposé lundi une plainte à la Commission européenne contre le projet de fusion, qu’elle juge anti-concurrentiel pour la distribution de gaz dans l’Union européenne, notamment en Belgique et au Royaume-Uni.