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Pour sauver la retraite, la lutte !

Publie le vendredi 21 mai 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

L’apocalypse en 2050

Le 12 mai, le conseil d’orientation des retraites (COR) a publié un nouveau document présentant différentes hypothèses  : Scénario 1  : l’âge de la retraite passe de 60 à 63 ans et la durée de cotisation à 40, 5 ans. Dans ce cas le déficit en 2050 serait de 46, 4 milliards d’euros.
Scénario 2  : L’âge de la retraite est fixé à 60 ans, mais la durée de cotisation passe de 40, 5 ans à 45 ans. En 2050 le déficit serait de 44, 2 milliards d’euros. Scénario 3  : l’âge de la retraite passe de 60 à 63 ans et la durée de cotisation de 40, 5 à 45 ans.

Le déficit serait alors de 30, 3 milliards d’euros.

Ces chiffres à donner le vertige n’avaient qu’un seul objet  : conditionner l’opinion publique et la préparer aux annonces du gouvernement.

Elles sont intervenues le 16 mai et sont l’ébauche de vigoureuses attaques  : allongement de la durée de cotisations dans le public et le privé, recul de l’âge de départ à la retraite. Les scénarios du COR ne sont pas écartés. Le prélèvement sur les hauts revenus et ceux du capital semblent n’avoir pour objet que d’essayer de mieux faire passer la pilule. Ils seraient exceptionnels selon le Monde mais introduisent la fiscalisation au détriment du paiement par la cotisation sociale, et permettraient ainsi aux entreprises de se dégager dans l’avenir du financement du régime de retraite.

Le gouvernement envisage aussi «  une réforme systémique  ». Les premières mesures pour instaurer, à terme, un régime par points ou à compte notionnel pourraient apparaître. Ces systèmes marqueraient une rupture avec les principes fondamentaux de la Sécu. Les prestations répondent encore moins aux besoins et évoluent chaque année selon la situation économique des caisses, et de l’espérance de vie en ce qui concerne le régime par compte notionnel.

Les partis de gauche institutionnels, les directions des confédérations syndicales affirment aussi qu’il y a péril, prétendent apporter des solutions et proposent de «  nouvelles sources de financement  ». Le NPA récuse les visions catastrophiques, apporte ses propres réponses et engage toutes ses forces pour une mobilisation unitaire.

LEUR CAMPAGNE...

Péril démographique   !

Les prévisions pour 2050 sont tout aussi fiables que celles de Nostradamus  !

Le COR1 établit ses prévisions depuis 1997 sur la base d’un taux de fécondité de 1, 9 enfant par femme en âge de procréer alors qu’en France actuellement nous approchons de 2, 1 enfants par femme.
Il s’inquiétait du vieillissement de la population en raison du papy-boom d’après-guerre, mais avait oublié que le papy-boom cessera vers 2035 et que le nombre d’entrées en retraite chutera à ce moment.
Il annonçait un solde migratoire de 50 000 personnes par an, il est de 100 000.

Il prévoyait une augmentation de l’espérance de vie, malheureusement elle a diminué.

Prétendre connaître la situation économique durant les 40 prochaines années relève de la plus grossière escroquerie politique. Les mêmes commentateurs annonçaient il y a quelques semaines la sortie de la crise  !

1. Voir Tout est à nous  ! du 22 avril, À b(r)as le COR.

Déficit abyssal   !

Le ministre du Travail Éric Woerth a annoncé, le 11 mai, un besoin de financement des retraites s’élevant à 2 600 milliards d’ici 2050. Peu après le président du COR a surenchéri  : d’ici 2050, il serait de 3 400 à plus de 5 300 milliards d’euros, soit entre 77, 3 % et 118, 2 % du PIB  ! Plus c’est gros, plus ça marche  ? C’est le cas pour la plupart des médias qui répercutent ces chiffres sans sourciller.

Le déficit est une construction politique  : le gouvernement annonce un déficit de 30 milliards d’euros de la Sécurité sociale (maladie, retraites, famille, accidents du travail) en 2010, dont 11 milliards pour la caisse vieillesse.

L’attention est focalisée sur les «  dépenses excessives  » de la Sécu. Mais en réalité, les dépenses n’explosent pas. En revanche, les recettes diminuent. La hausse du chômage se traduit par toujours moins de cotisations (100 000 chômeurs en plus c’est une perte de 1, 3 milliard). Et la Sécu est pillée  : le montant des exonérations de cotisations sera supérieur à 30 milliards en 2010  !

Le budget de l’État, donc les impôts supportés essentiellement par les salariés, est censé compenser à 85 % ces exonérations de cotisations appliquées sur la part patronale. De plus l’État a des dettes1 (3, 6 milliards) plus importantes que celles des employeurs (2, 15 milliards) et paie en retard (800 millions d’intérêts des emprunts à la charge de la Sécu). Les salariés (régime général) financent d’autres régimes (7, 8 milliards pour les commerçants, artisans et exploitants agricoles).

1. Rapports de la commission des comptes de la Sécurité sociale (juin 2009).

Travailler plus longtemps

L’âge légal de départ à la retraite est de 60 ans, mais les retraites sont liquidées en moyenne à 61, 5 ans et très souvent à 65 ans pour les femmes qui ont cotisé un nombre de trimestres encore plus insuffisant.
Mais l’âge moyen de cessation d’activité professionnelle est inférieur  : moins de la moitié des salariés entre 55 et 59 ans occupent un emploi.
À 60 ans, ils ne sont plus que 40 %. Les autres sont au chômage, en invalidité, en préretraite. Les salariés qui le pourront ne travailleront pas plus longtemps, en revanche, le niveau des pensions sera bien plus faible  !

Quant au développement des «  emplois vieux  », cela ne ferait qu’accroître le chômage de ceux qui sont en âge de travailler  !

Dette laissée à nos enfants   !

Dans un régime par répartition, les cotisations d’aujourd’hui financent les retraites d’aujourd’hui. Il n’y a donc pas de «  poids pour les générations futures  ». Les pensions sont financées comme les salaires directs, par les employeurs. Durant la vie professionnelle, le salarié est sous la subordination d’un patron qui lui attribue directement une partie de la paie et verse dans un pot commun l’autre partie du salaire, sous forme de cotisations immédiatement transformées en prestations, c’est le salaire socialisé.1 Il n’y a pas d’accumulation financière ni de dettes. Pendant la retraite on continue d’être payé, mais sans la contrainte patronale. C’est insupportable pour la bourgeoisie  !

1. Voir Tout est à nous  ! La revue n°10 et le site www.npa2009.org - rubrique Nos arguments / retraites : le salaire socialisé.

L’enjeu

La réforme actuelle a pour but d’exonérer le plus possible les patrons du financement des retraites, en basculant vers un autre mode de financement.

Les retraites sont financées à 80 % par les cotisations sociales. Pour la branche maladie, les impôts (CSG, taxes diverses) représentent 45 % des recettes. La part des remboursements par la Sécurité sociale se réduit, ouvrant la voie à un remboursement croissant par les assurances complémentaires (mutuelles, assurances privées) pour les salariés qui le peuvent. Ce schéma devrait s’appliquer à la retraite  : les mesures envisagées conduiraient à la réduction du niveau des pensions afin de contraindre les salariés qui le peuvent à les compléter par l’épargne individuelle, la capitalisation.

...ET LA NÔTRE

Nous avons déjà trop payé  !

Allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein de 37, 5 années à 40 années, base du calcul de la pension calculé sur les 25 meilleures années et non plus sur les
10 meilleures, revalorisation de la pension à partir de l’évolution des prix et non plus des salaires  : les mesures inspirées du Livre blanc de Michel Rocard en 1991 et mises en œuvre par Édouard Balladur en 1993 et François Fillon en 2003, ainsi que les accords paritaires les prolongeant pour les régimes complémentaires (Arrco et Agirc), n’ont pas encore porté tous leurs effets néfastes mais ont déjà eu pour conséquence une perte du pouvoir d’achat des retraités de 20 à 25 %.
Actuellement le montant moyen des retraites globales est de 1 122 euros, et les femmes sont encore plus défavorisées1  : une retraitée sur deux perçoit moins de 900 euros, une sur trois moins de 700.
1. www.npa2009.org, Nos arguments/retraites  : femmes et retraites.

Partage des richesses

Le nombre de retraités augmentera dans les prochaines décennies. Il faudra donc consacrer plus de ressources pour le financement. Mais cela n’a rien d’insurmontable.

Les 50 dernières années, la part des pensions dans le produit intérieur brut (PIB)1 a augmenté de 5 % à 12 %. Selon des projections du COR, il faudrait passer les 50 prochaines années de 12 % à 20 % du PIB. Celui-ci se montait à 1 950 milliards d’euros en 2000. Il s’est élevé à 1 970 milliards d’euros en 2009. Le COR lui-même envisage son doublement d’ici 2040 (2 900 milliards).

Mais à qui doit profiter l’augmentation des richesses  : au profit ou au salaire  ?

Le problème fondamental est bien le partage des richesses. La part des salaires dans le PIB a diminué de 10 % depuis 1980. Les profits non investis ont progressé de 8 %. Reconquérir le niveau de partage de 1980 permettrait sans difficulté de répondre aux besoins de financements tout en abrogeant les lois Balladur et Fillon.

1. Le PIB mesure le niveau des richesses produites dans un pays.

Plus de salaire  !

Que l’on soit en formation, au travail, en maladie, au chômage ou à la retraite nous avons tous droit à un salaire prélevé sur la richesse produite. Le problème de la Sécurité sociale, notamment des retraites, c’est la redistribution des richesses, c’est la bataille qui oppose le capital et le travail.

Pour arracher plus de salaire, autrement dit plus de cotisations sociales, il faut imposer le plein emploi  : du travail aux 5 millions de travailleurs qui en sont privés, le partage et la réduction du temps de travail, le refus du temps partiel imposé aux femmes. Il faut augmenter les salaires directs et la part patronale des cotisations.

Financement à 100 % par la cotisation sociale  !

Vouloir financer la Sécurité sociale par d’autres modalités, notamment la taxation des revenus financiers, c’est esquiver la bataille fondamentale pour les salaires, c’est se résigner à la situation où des millions de travailleurs sont réduits au chômage et à la précarité.

Et ce n’est pas sans risque  : les revenus financiers prospèrent grâce aux bas salaire et le financement des retraites évoluerait selon les cours de la Bourse. Le salaire est le meilleur moyen de taxer les revenus financiers.

Revendications pour la mobilisation :

1 Des droits collectifs pour tous les salariés du public et du privé
Le gouvernement dispose de trois leviers pour s’attaquer aux retraites  :

• repousser l’âge de départ au-delà de 60 ans,

• allonger la durée de cotisation au-delà des 40, 5 annuités,

• modifier les règles de calcul  : le taux (moins de 50 %) et les périodes retenues (25 meilleures années dans le privé et six derniers mois dans le public).

Il peut agir sur une, deux ou l’ensemble de ces modalités. Nos trois exigences sont indissociables. Le gouvernement annonce agir sur les deux premiers. Les modifications des règles de calcul par Balladur et Fillon ont déjà fait des dégâts importants. Nous ne renonçons à aucune de ces revendications  :

• Le droit à la retraite à 60 ans au plus, à 55 ans pour les salariés ayant réalisé des travaux pénibles et ceux qui sont affectés par la dégradation des conditions de travail.

La revendication sur le travail pénible ne doit pas être une monnaie d’échange dans les négociations, mais elle est indispensable en raison notamment des fortes disparités d’espérance de vie (sept ans entre un cadre et un ouvrier).

• La pension égale à 75 % du salaire brut, calculée dans le privé et le public sur les six meilleurs mois.

La retraite c’est la continuité du salaire. Le salaire de retraite doit être celui de la qualification la plus élevée d’une carrière. C’est ce qui justifie la revendication d’une pension indexée sur le meilleur salaire, calculé sur les meilleurs mois.

• La durée maximum pour bénéficier de la retraite à taux plein à 37, 5 annuités de cotisation, en incluant les périodes de perte d’emploi, d’apprentissage, de formations et d’études à partir de 18 ans.
Il faut définir les conditions pour bénéficier d’une retraite «  à taux plein  » à
60 ans. Le salaire est prélevé sur les richesses produites. Il ne peut pas être identique si l’on a travaillé un an ou si on a une carrière plus longue. Notre objectif est que chacun bénéficie d’un travail  : «  travailler tous pour travailler moins  ». Pendant le reste de leur vie, les salariés pourraient bénéficier dès
18 ans d’un «  présalaire  » leur permettant de vivre avant d’entrer dans l’emploi, et de pensions de retraites, salaire continué.

2 Abrogation de toutes les mesures depuis 1993 concernant les retraites «  Sécurité sociale  » du public et du privé, et celles des régimes complémentaires.

3 Garantir le financement par la cotisation sociale  : le plein emploi et l’augmentation
des salaires.

• Un CDI à temps plein pour tous et toutes, avec un temps de travail
à 32 heures et moins si nécessaire.

• Interdiction des licenciements.

• Augmentation de tous les salaires de 300 euros net pour tous.

• Augmentation de la part patronale des cotisations.

• Tous les éléments de rémunération doivent être soumis à cotisations.

Nous sommes opposés à l’individualisation des rémunérations  : l’intéressement, la participation, les stock-options doivent être intégrés aux salaires et distribués de manière égalitaire.

4 En finir avec le pillage de la Sécu

• Arrêt de toutes les exonérations de cotisations.

• Paiement des dettes patronales et de l’État.

• Arrêt des compensations des régimes salariés aux autres régimes.

Les supermarchés sont responsables de la situation des commerçants  ; le Crédit agricole, les trusts alimentaires de la situation des agriculteurs  ; les donneurs d’ordre de la situation des artisans. C’est à eux de payer et non aux salariés de se priver de salaire direct ou socialisé.

Dans ce cas, il serait en effet légitime de «  taxer les profits  ».

5 Non aux salaires de misère

• Indexation des retraites sur les salaires et non sur les prix.

• Revalorisation de toutes les retraites de 300 euros net.

• Pas de retraite en dessous du Smic revendiqué (1500 euros net).

• Rattrapage immédiat de toutes les inégalités entre les hommes et les femmes.

Messages

  • Financement à 100 % par la cotisation sociale  ! Vouloir financer la Sécurité sociale par d’autres modalités, notamment la taxation des revenus financiers, c’est esquiver la bataille fondamentale pour les salaires, c’est se résigner à la situation où des millions de travailleurs sont réduits au chômage et à la précarité. Et ce n’est pas sans risque  : les revenus financiers prospèrent grâce aux bas salaire et le financement des retraites évoluerait selon les cours de la Bourse. Le salaire est le meilleur moyen de taxer les revenus financiers.

    Tout à fait d’accord, la taxation des revenus financier est un leurre qui comportent plus d’inconvénients que d’avantages. En particulier le fait de les taxer va les voir augmenter, pourcentage tirer de la productivité et de la baisse des salaires puisqu’ils sont la variable d’ajustement. Rien que pour cette raison, le principe n’est pas bon. Il faut surtout se battre pour sortir du système et non l’accompagner, car le taxer c’est faire "avec" en tentant d’en récupérer des miettes...ce qui est parfaitement alléatoire !

    • C’est notre opinion. Il faut sortir de ce système. Les revenus financiers doivent aller à la collectivité et non dans des poches privées. Les dettes des états sont un non sens. Si on réfléchit sur "qui doit à qui" on s’aperçoit que si les inégalités se sont accrues ces dernières années, des intérêts privés se sont engraissés sur le dos de la communauté et en prime deviennent ses créanciers.
      Vous avez déjà joué au monopoly, a la fin un joueur a tout le fric et ça ne suffit pas, les autres lui doivent plein d’argent ou hypothèquent et achèvent de se faire plumer, fin de la partie. Sauf que là la partie ne peut pas se terminer avec des peuples qui meurent de faim pendant qu’un type croule sous des montagnes de fric. Il faudra bien qu’à un moment donné quelqu’un sifle la fin de la récré. Plus on attend plus ça sera le carnage.
      commercynpa
      http://npa-commercy.over-blog.com

  • Après 2h00 d’entretien personnel avec le ministre du travail chargé du dossier des retraites, François Chérèque a annoncé à sa sortie que le gouvernement allait prendre la décision de décaler l’âge de départ à la retraite à 61, 62 ans voir plus et que sur la question des métiers pénibles, la solution proposée par le ministre serait le cas pas cas selon l’état de santé du salarié.

    Décision unilatérale, entretien personnel, cas par cas… l’Etat français est bien dans la logique du patronat de détruire les droits collectifs en les individualisant, c’est la pratique « DRH sans cervelle » qui s’entend à l’ensemble des travailleurs.

    Ce que le patronat rêvait après ses défaites de 1936, 1945 et 1968, Sarkozy, ses DRH ministres et ses partenaires officiels syndicaux (CFDT et CFE/CGC) risquent de signer des accords contraires à la volonté et aux droits collectifs des travailleurs, pour défendre les intérêts du capital.

    Mais il y a-t-il un fossé qui s’est creusé, entre Chérèque qui va demander à son congrès en juin de se prononcer alors que le 23 mars à la télévision, le secrétaire CFDT en charge des retraites annonçait déjà la fin de la « retraite à 60 ans », Van Craeynest de la CGC qui a annoncé que son syndicat catégoriel était pour le report à 62 ans… et Thibault (CGT), Mailly (FO), Voisin (CFTC) et Bernadette Groison (FSU)… ?

    La loi du mois d’août 2008, déclinaison de la position commune signée entre le Medef, syndicat des patrons, la CFDT, partenaire officiel des patrons et la CGT, le syndicat historique de la classe ouvrière, va laisser des traces indélébiles de division entre les centrales syndicales. Ainsi, l’égocentrisme exacerbé des dirigeants va faire autant de dégâts que les pratiques réactionnaires du gouvernement : ceux qui vont en payer le prix forts seront les dizaines de millions de travailleurs à qui sera imposé un allongement du nombre et du temps de cotisations.

    Les questions de la défense de la retraite par répartition, d’un retour aux 37,5 années, d’un départ obligatoire et non à la carte à 60 ans maximum avec le calcul sur les 10 meilleures années (6 derniers mois dans le public), de la reconnaissance de la pénibilité et des années d’études et de chômage, d’un niveau de pension qui ne peut être inférieur à 1600 euro, du maintien de la réversion… sont des questions fondamentales.

    Perdre cette bataille aurait des conséquences désastreuses pour l’avenir des droits collectifs : conventions collectives, statuts, smic, droits nationaux, péréquation, service public… pourtant l’impression laissée par les centrales syndicales est loin d’être celle du combat nécessaire pour faire capoter les réformes, c’est-à-dire d’un appel commun à la grève générale et généralisée à l’ensemble des secteurs de productions ou de service !

    Sarkozy a été élu sur le « travailler plus pour gagner plus » mais il n’a pas mentionné « pour vivre moins longtemps ». Les générations présentes et à venir risquent de payer pendant des dizaines d’années la facture et l’ardoise laissées par 5 années de Sarkozisme.

    Les dizaines de milliers de milliards d’euro injectés dans l’économie capitaliste pour sauver un système en complète faillite devront être remboursés par les travailleurs à moyen et long terme, d’où l’idée de Sarkozy d’inscrire l’obligation d’acquitter les dettes énormes créées par le capitalisme dans la Constitution Française.
    Inscrire cela dans le texte fondamental de la République, c’est permettre au capital de continuer à faire des profits pour lui même, et de socialiser les dettes. Les travailleurs seront contraints à les rembourser d’une façon constitutionnellement légale : l’austérité et la précarité deviennent des pratiques constitutionnelles.

    C’est-à-dire que les futurs gouvernements devront soit réviser la Constitution mais faire face aux obligations européennes, soit payer les dettes et faire face à la révolte d’un Peuple… l’antagonisme de classes va s’aiguiser et quand le capital se sent pris au piège, il sort son arme de guerre impitoyable, le fascisme.