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Pour un 8 mars sans dérives, ni raccourcis

par A.C relayant un texte d’un camarade

Publie le samedi 8 mars 2014 par A.C relayant un texte d’un camarade - Open-Publishing
3 commentaires

avertissement :

Michel Becerro signe ses papiers qui sont donc publics..

Notre amitié est aussi solide que depuis le jour ou, en 1964 il m’a convaincu, lui ,mon cadet, de rejoindre la CGT des secteurs employés(à l’époque syndicat "groupusculaire" des banques, assurances, employés de commerce, sécurité socaile et divers employés)
Michel restera dans l’Histoire du mouvement dit"social", un de ceux parmi les plus actifs, dévoués qui ont su entrainer une génération dans le combat de classe.

Aujourd’hui son engagement au PCF que j’ai quitté, sa sincére conviction qu’il oeuvre au combat qui nous est commun en "aidant" (ôcombien) une liste qui refuse la gestion socialiste et qui , aux dernières nouvelles, ne fusionnera pas avec les socialistes, si ballotage dans la commune de Carbon Blanc(33)

............ ;bref nos désaccords, divergences actés, assumés, n’ont jamais altéré notre amitié, le respect que nous nous portons.

Ses deux articles qu’il publie me semblent tout à fait adaptés à la façon communiste, révolutionnaire, de saluer le 8 MARS.

Merci, Michel.

En aout 1910, à Copenhague, au cours de la Conférence Internationale des femmes socialistes (au sens de l’époque), Clara Zetkin faisait approuver la décision d’organiser chaque année une journée[1]universelle, féminine, de luttes pour les droits de la femme et pour la paix, avec au centre la lutte pour de droit de vote des femmes.[2]
Pouvait-elle imaginer la dérive mémorielle qu’allait subir cette initiative historique pour les droits des femmes.
Le poids des mots n’y est pas pour rien, car les mots ont un sens. L’adversaire de classe le sait bien. Tout ce qui peut contribuer à altérer, atténuer, dissoudre les velléités de l’action collective organisée est largement utilisé et sans répit.
Certes, le mouvement progressiste, communiste en premier lieu, s’est grandement efforcé de tenir le drapeau de l’histoire mais il a pu aussi contribuer à la dérive historique par utilisation excessive des raccourcis de langage ou d’écriture.

Ainsi, le 8 mars n’est pas la Journée de la Femme
.
Le 8 mars est une journée internationale de lutte des femmes pour leurs droits fondamentaux et quotidiens

.
Déjà en 1975, l’ONU contribuait à l’édulcoration en décrétant le 8 mars journée internationale des Femmes. Ainsi faisant, l’ONU évacuait toutes notions de luttes. La lutte de classes, ce n’est pas tendance.
La France en a rajouté une couche ou plutôt a en enlevé une, en 1982 en faisant du 8 mars, la Journée de la Femme. Ainsi faisant, la France persiste à ne pas évoquer l’idée de luttes, mais de plus fait passer à la trappe la notion d’internationalisme et la femme est indiquée au singulier, ce qui évacue la notion d’enjeu collectif. Les droits universels collectifs, c’est ringard. Place au « chacune pour soi ».
S’agit-il d’erreur de langage, de faute d’inattention, de querelle sémantique ? Pas du tout. Rien de gratuit et pas de hasard dans tout cela.
Clara Zetkin, militante féministe, socialiste au sens de l’époque, future militante du Parti communiste allemand, n’a jamais voulu faire du 8 mars ce qui est devenu la journée de la femme de 2014.
Est-il besoin de dire la nécessité de porter ce message de lutte, sans le dévoyer, ni le raccourcir, au détriment de la vérité historique ?
Michel Becerro

[1]Aucune date n’est fixée. La journée n’est organisée un 8 mars qu’en 1914. La date deviendra fixe à partir du 8 mars 1917 où une grande manifestation de femmes à Saint-Pétersbourg marquera le début de la révolution russe.

[2]La revendication du droit de vote est très forte. La conférence s’appuie sur l’obtention de ce droit en Finlande en 1907. Suivront en Europe : 1913 Norvège -1914 Islande -1915 Danemark - 1918 Grande-Bretagne, Suède, Allemagne, Russie soviétique, Pologne. Malgré (ou à cause) de son titre de « patrie des droits de l’homme », la France suivra bien plus tard. Il faut attendre le 24 mars 1944 pour que l’assemblée consultative provisoire réunie à Alger, adopte, par 51 voix contre 16, l’amendement déposé et défendu vigoureusement par le député communiste Fernand Grenier instaurant le vote des femmes en France.

reférence :

http://www.pcf-fdg-carbonblanc.org/article-pour-un-8-mars-sans-derives-ni-raccourcis-122771373.html

Portfolio

Messages

  • Deuxième papier ,même source du Maitron - reprises par MB

    Aux origines du 8 mars : Clara Zetkin

    Révolutionnaire allemande, responsable du Parti social-démocrate puis dirigeante du nouveau Parti communiste d’Allemagne peu après sa fondation, Clara Zetkin a toujours associé la cause des femmes à celle du socialisme.
    Née en 1857, près de Leipzig, dans une famille d’instituteurs admirant la Révolution française, Clara Eisner devient à son tour enseignante. Mais son ralliement précoce aux idées socialistes (elle adhère en 1881 au Parti social-démocrate nouvellement créé), sous l’influence notamment du marxiste russe Ossip Zetkin dont elle porte désormais le nom, l’oblige à quitter l’enseignement et l’Allemagne bismarckienne. A Zurich puis à Paris, le couple survit par des petits travaux de traduction, et fréquente les milieux socialistes et Louise Michel. Au congrès fondateur de l’Internationale socialiste en 1889, elle présente un rapport sur les femmes travailleuses, qui réclame la complète égalité sociale et professionnelle.
    Veuve d’Ossip, elle rentre en Allemagne et s’établit à Stuttgart où le droit d’association et de réunion est reconnu aux femmes. Hostile au féminisme bourgeois, elle milite au Parti social-démocrate et fonde en 1892 le journal Gleicheit (L’Égalité), qui avec plus de 120 000 exemplaires est pour longtemps le plus important journal féminin au monde. A la tête du secrétariat international des femmes au sein du mouvement socialiste depuis 1907, elle fait adopter en 1910 l’organisation chaque 8 mars d’une journée internationale des femmes.
    Liée de longue date à Rosa Luxemburg, elle s’oppose en 1914 à la guerre, et organise en 1915 à Berne une conférence internationale des femmes qui dénonce le conflit mondial. Emprisonnée à deux reprises, libérée pour raisons de santé, elle reprend ses activités et participe à la fondation du groupe Spartakus (1916) puis du Parti social-démocrate indépendant (1917).
    Admiratrice de la Révolution russe, elle rallie en 1919 le jeune Parti communiste dont elle devient une dirigeante, et en 1920 députée. C’est elle qui, venue clandestinement, en décembre 1920, à Tours, exhorte les socialistes français à rejoindre l’Internationale communiste. Dirigeant le secrétariat féminin de l‘Internationale, elle marque par ailleurs ses réticences devant les orientations du Parti communiste allemand. Elle préside alors le Secours Rouge, mais son état de santé l’oblige à restreindre ses activités et à demeurer souvent en URSS. Doyenne d’âge du Reichstag élu en 1932, elle prononce alors un réquisitoire contre le nazisme et appelle à l’union de toutes les forces socialistes contre Hitler…. Elle meurt peu après à Moscou en juin 1933.

  • Excellent rappel

    le capitalisme ne fagocite pas uniquement les réalisations économiques du mouvement social

    et il n’y a pas, malheureusement, que la journée de lutte des femmes qui est édulcoré.

    par un retournement assez incroyable, à mes yeux (mais certains pourront peut être m’expliquer) nombre de luttes ou d’idees qui sont présentées comme nouvelles ont été pensées par le mouvement social il y a bien longtemps et sont MAINTENANT utilisées pour montrer le côté soit disant archaïques des vieilles idées du mouvement social !!!!

    quel retournement historique !

  • Mise au point

    M.BECERRO, auteur de l’article , tient à préciser, concernant mon commentaire en "chapeau" traitant des élections municipales dans sa commune et de la liste ou figurent minoritairement des membres du PCF

    Cette info n’est pas fondée. Seule la liste A Gauche Autrement a la qualité de dire ce qui sera décidé. Et à ce jour, elle n’a rien exprimé à ce sujet.

    Dont acte et avec toutes mes excusesà Michel et aux lecteurs de B.C

    J’avais ajouté foi à un "off" d’un candidat..

    A.C