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Presqu’île de Rhuys/ panneaux chaine humaine enlevés par la municipalité sur ordre de la Préfecture !

par Camille S

Publie le vendredi 12 avril 2013 par Camille S - Open-Publishing
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Aujourd’hui après deux jours de pluie et de tempête, quelques membres du collectif ont décidé d’aller remettre en place les panneaux.

Panneaux bien placés, sur l’axe principal de la Presqu’ île que certains d’entre nous ont vu couchés lundi (et qu’on croyait être l’oeuvre de vandales pro-aéroport). Quelle n’a pas été notre mauvaise surprise de constater qu’ils ont été embarqués depuis, à l’aide d’un gros tracteur qui s’est un peu embourbé d’ailleurs, et qui a laissé de grosses traces sur ce terrain privé jouxtant la route (où nous avons eu bien sûr l’autorisation de planter les panneaux !).

Nous sommes alors allés dans un des autres endroits. Là, les panneaux étaient simplement couchés. Nous les avons donc redressés et cloués.

En allant au troisième endroit, on a retrouvé à terre un panneau. Nous avons alors décidé d’aller le planter là où les 2 consécutifs ( chaine humaine + panneau texte) ont été enlevés radicalement. Alors que nous finissions de planter le panneau solidement, on a aperçu au loin un policier municipal qui relevait nos plaques d’immatriculation. Pas besoin de faire le guet et chercher qui étaient les cow-boys qui avaient soustrait de la vue les informations concernant la chaine humaine et l’aberration de ce projet ;- ) , on tenait la réponse ! En effet, il nous a alors renseigné(e)s : les 2 panneaux ont été enlevés sur ordre de la Préfecture !!! Ce qui nous semble totalement dénué de sens. Il paraitrait que cela relève de trouble à l’ordre public ?! Le policier municipal (sympa au demeurant), nous a dit que la Préfecture avait le droit d’intervenir même sur les terrains privés. Là, en l’occurrence, les panneaux seraient incitatifs à la rebellion ! Un deuxième est alors arrivé après que le premier l’ait appelé en renfort (puisqu’il n’était pas question qu’on l’enlève nous-même malgré la demande ! ) Ce dernier, nous a demandé "pourquoi vous faites de la propagande pour une chaine humaine qui se passe à Notre dame des Landes" ? on lui a alors rétorqué que dans toutes la France fleurissent de tels panneaux (reste à espérer qu’ils n’aient pas le même sort que sur la Presqu’île).

Le Collectif se demande si la Préfecture ne dépasse pas ses prérogatives ? On aimerait bien connaitre les recours possibles. Entre le contrôle au marché (avec de nombreux policiers) plus ces enlèvements de panneaux, nous constatons que notre Collectif dérange en haut lieu... Bien entendu, il doit y avoir un lien avec le fait que M. Ayrault possède une résidence secondaire ici, avec son sympatique combi garé devant chez lui ;- ), garant d’une légende "love peace" non ? Il ne semble pas que les panneaux "chaine humaine", à la connotation si pacifiste pourtant, suscitent ce type d’élan :- )) (le deuxième policier en s’en prenant à notre panneau à coups de pieds l’a démontré ).

Les membres du collectif présents, suite à une "réunion" impromptue, ont decidé d’en remettre dans le même champ, mais en carton !!! (concernant la chaine humaine), parce qu’une majorité des panneaux est confisquée pour le moment, et vue leur vie éphémère !

"On lâche rien !"

http://blogs.mediapart.fr/blog/camilles/110413/la-presquile-de-rhuys-seme-sa-zad

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    Modifié par l’ordonnance n° 2000-916 du 19 septembre 2000, l’article 431-1 du Code Pénal sanctionne les entraves à l’exercice des libertés d’expression, du travail, d’association, de réunion ou de manifestation.

    « Le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la liberté d’expression, du travail, d’association, de réunion ou de manifestation est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende.

    « Le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations au sens du présent code, l’exercice d’une des libertés visées à l’alinéa précédent est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende ».