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Prison ferme contre 8 syndicalistes Le gouvernement devra rendre compte !
par Front Syndical de Classe
Publie le mercredi 13 janvier 2016 par Front Syndical de Classe - Open-PublishingCommuniqué de presse commun CGT, FNIC CGT, UD 80, UL AMIENS Z.I., SYNDICAT CGT Goodyear
Les 7 longues années de
lutte des salariés de Goodyear, face à la multinationale, ont été
marquées de conflits durs et âpres avec un patronat violent ayant
recours à des vigiles, des hommes de main omniprésents dans les
ateliers, l’entreprise, pour faire peur, faire taire les salariés
et leur faire accepter la fermeture de leur usine.
Toutes les plaintes des
militants CGT Goodyear pour que le droit du travail, la santé des
salariés soient respectés, ont été déposées au commissariat,
transmises au Procureur de la République ; mais mises au panier et
classées sans suite.
Après 7 années de
combat, un accord est signé entre la direction et la CGT, avec des
dimensions sociales et l’abandon de toutes les procédures
judiciaires à l’encontre des militants CGT.
Le Procureur de la
République, sans doute soutenu par sa hiérarchie, voire le 1er
Ministre, décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux
contre 8 militants CGT. Il demande au juge de condamner ces 8
militants à 24 mois de prison dont la moitié ferme. Le juge vient
de prendre la décision de suivre le pro- cureur en condamnant 8
représentants des salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont 9
mois fermes avec 5 années de mise à l’épreuve.
Les intérêts des salariés devient ainsi un délit aux yeux de ce pouvoir qui prétend rendre justice dans le pays ! Justice à soi-même, puisqu’il n’y a plus aucune plainte de la société Goodyear, ni de quelconque !
POURQUOI TANT DE
HARGNE CONTRE LA CGT ?
C’est la première fois
dans l’histoire de la République que, sous un gouvernement dit «
de gauche », de telles peines sont infligées à des syndicalistes.
Le gouvernement devra rendre des comptes aux salariés, à la
population, aux électeurs le moment venu.
Le gouvernement est
responsable de la justice de son pays ! Une justice qui place le
militant syndical au rang de délinquant est une justice de
classe.
Le contexte actuel qu’utilise le gouvernement de «
l’état d’urgence » ne justifie pas la mise en cause de
l’activité et de l’action syndicales. Cette décision est un
choix politique répressif contre les droits et liber- tés des
citoyens à se défendre dans leur travail avec les syndicats, ce que
dénonce la CGT depuis l’instauration de « l’état d’urgence
».
LA CGT, TOUTE LA
CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS !
Si le gouvernement veut
déclarer la guerre au syndicalisme CGT, il devra en assumer les
conséquences.
Toute la CGT, tous ses militants avec les
salariés et tous ceux, pour qui la justice n’est pas un instrument
politicien, sont appelés à organiser la riposte.
L’APPEL CONTRE CETTE DÉCISION EST ENGAGÉ ET DÈS MAINTENANT, PARTOUT, DES COMITÉS DE DÉFENSE POUR LES DROITS ET LIBERTÉS DOIVENT ORGANISER, RASSEMBLER, MOBILISER L’ENSEMBLE DES SALARIÉS, DE LA POPULATION CIVILE POUR LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTÉS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.
Montreuil, le 12 janvier 2016