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Privatisation du secteur énergétique : ce qui nous attend !

Publie le mardi 26 septembre 2006 par Open-Publishing

"En Angleterre, les gains promis aux consommateurs résidentiels suite à la privatisation ne se sont pas concrétisés, bien que des facteurs favorables aux entreprises d’électricité, comme une baisse du prix du gaz naturel et du charbon, aient permis à celles-ci de réduire sensiblement leurs coûts. Quant aux employés de l’électricité, ils ont été les grands perdants de cette privatisation. En seulement cinq ans, de 1990 à 1995, plus du tiers des effectifs ont été supprimés (54.400 emplois). Les compagnies, elles, ont réalisé des profits records. Les actionnaires des compagnies d’électricité ont réalisé un rendement annuel moyen de 30 % depuis la privatisation, alors que la bourse de Londres n’affichait qu’un rendement annuel de 11 % au cours de la même période. Les hauts dirigeants des compagnies d’électricité ont également récolté le magot depuis la privatisation. Ils ont vu leur rémunération grimper d’en moyenne 35 % chaque année pendant cinq ans, alors que le salarié britannique moyen devait se contenter d’une augmentation annuelle de seulement 14 %.

Non seulement les consommateurs n’ont pas obtenu les baisses de tarifs promises suite à la privatisation en Grande-Bretagne, mais les ménages à faible revenus sont maintenant beaucoup plus vulnérables aux coupures de services. Les entreprises "offrent" aux ménages à faibles revenus un système à carte débit. Ces ménages doivent payer à l’avance pour l’électricité qu’ils consommeront. En cas de difficultés financières, ces ménages ne se font plus couper l’électricité, ils "décident" tout simplement de ne plus en acheter ! Ce système est avantageux pour les entreprises, puisqu’elles n’ont plus à faire de démarches pour couper l’électricité aux ménages en difficultés. De plus, ces cas de "coupures volontaires" n’entrent plus dans les statistiques des coupures de services. Il y a quelque chose de profondément pervers et discriminatoire dans ce système". (Martin Poirier, Le Taon dans la Cité).

A l’heure où le Gouvernement est en passe de brader Gaz de France, il devient urgent de diffuser le plus possible le document écrit par le Collectif Jean Marcel Moulin et de signer la pétition disponible ICI.