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Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres
par Combes 04
Publie le mardi 23 avril 2013 par Combes 04 - Open-Publishing9 commentaires
Par 342 voix pour et 0 contre, les députés se sont prononcés lundi pour la prolongation de l’intervention française au Mali. Seuls les élus du Front de gauche se sont abstenus. Dans la soirée, les sénateurs ont fait de même, par 326 voix pour et 0 contre. Cette opération était soumise au vote du Parlement en application de l’article 35 de la Constitution qui soumet toute intervention militaire extérieure au vote des parlementaires au-delà d’une durée de quatre mois.
Ci-dessous deux rappels historiques de l’époque où le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres de l’impérialisme français.
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Henri Martin, militant du Parti communiste français, alors marin, est envoyé en Indochine française en 1945. Il pensait lutter contre l’occupant japonais, mais celui-ci est déjà désarmé, et il assiste au bombardement d’Haïphong par la marine française, le 23 novembre 1946. Henri Martin veut démissionner, mais sa démission est refusée, et il retourne à Toulon.
Là, en liaison avec les communistes du Var, il commence un travail de propagande à l’arsenal de Toulon et distribue des tracts invitant les marins à réclamer la cessation des hostilités en Indochine.
Henri Martin est arrêté par la police militaire le 14 mars 1950 pour propagande au sein de l’armée et complicité de sabotage. Reconnu coupable du premier chef d’inculpation, mais non du second (il était pourtant jugé par un tribunal militaire), il est condamné par le tribunal maritime de Brest, le 20 octobre, à cinq ans de réclusion pour propagande hostile à la guerre d’Indochine.
L’appartenance d’Henri Martin au mouvement communiste, bien que non publique, ne fait guère de doute aux yeux des enquêteurs. À cette époque, un certain nombre de jeunes militants sont emprisonnés pour des actions illégales contre la guerre d’Indochine, telle la jeune Raymonde Dien, mais l’affaire Henri Martin sort du lot en raison de la disproportion entre une simple activité politique, certes contraire au règlement militaire, et la condamnation à cinq années de réclusion. Henri Martin devient alors le symbole de la « lutte du peuple français contre la sale guerre d’Indochine ».
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1925 : la guerre du RIF. Ce qu’on pouvait lire sur l’Humanité :
L’HEURE DE L’ACTION A SONNÉ.
Les gouvernements du Bloc des gauches avaient promis la paix ?
Ils ont déchaîné la guerre qui depuis cinq mois fait rage au Maroc et en Syrie. Guerre pour la conquête des richesses du sol et du sous-sol qui a été voulue par les rois de l’industrie et de la finance qui sont les maîtres de l’État et commandent aux gouvernants.
Les larmes, les misères, les deuils de la grande tuerie de 1914-1918 sont à peine effacés que les fils des victimes de la "dernière des guerres" sont déjà couchés sur la terre sanglante des nouveaux champs de bataille du capitalisme assassin.
Et les gouvernants dociles envoient de nouveaux milliers d’hommes à la boucherie, préparent de grandes offensives pour le printemps prochain et annoncent que la guerre sera longue et meurtrière.
L’incendie guerrier allumé au Maroc et en Syrie risque de s’étendre en raison des conflits d’intérêts qu’il fait surgir entre puissances impérialistes rivales. Une nouvelle guerre mondiale couve sous la cendre.
Voilà pour l’œuvre de paix !
Les gouvernants du Bloc des gauches avaient promis une vie meilleure aux ouvriers ?
Sous leur règne, comme sous celui du Bloc national, les vivres n’ont cessé d’augmenter et les loyers et les impôts continuent leur marche ascendante, seuls les salaires des travailleurs restent insuffisants.
Les milliards gaspillés pour la guerre vont porter le budget de 1928 à près de 40 milliards, ce qui aggravera les difficultés financières et déterminera de nouvelles poussées de vie chère. Les impôts Caillaux, qui pèsent déjà lourdement sur les masses laborieuses, en suffiront pas à boucler ce budget formidable, d’autres impôts seront établis qui écraseront encore un peu plus le prolétariat des villes et des champs, qui en paie toujours la plus grosse part.
Alors que les gouvernements du Bloc des gauches avaient promis de frapper les possédants, de "prendre l’argent où il est", selon la formule d’un chef socialiste de gouvernement, ils continuent à prendre de l’argent dans la poche des ouvriers, paysans, artisans et petits commerçants.
Pendant que les masses laborieuses s’appauvrissent, parallèlement, les requins du gros commerce, de la grande industrie et de la haute finance s’enrichissent. Le veau d’or s’engraisse !
Voilà pour la vie meilleure promise aux ouvriers !
Le Comité central d’Action, qui réunit toutes les organisations de classe du prolétariat, groupe tous les travailleurs de toutes tendances et sans parti luttant effectivement contre le capitalisme exploiteur et l’impérialisme fauteur de guerre, demande aux travailleurs des villes et des champs de cesser le travail pendant vingt-quatre heures, comme première protestation contre ce régime de misère de répression et de sang.
En manifestant vingt-quatre heures, les travailleurs feront comprendre aux gouvernants qu’il est temps qu’ils fassent la paix au Maroc et en Syrie et qu’ils sont solidaires des centaines d’emprisonnés pour leur action contre ces tueries.
Enfin, ce mouvement de protestation appuiera les mots d’ordre de fraternisation des soldats et d’évacuation du Maroc et hâtera l’heure de l’émancipation des peuples coloniaux opprimés.
Travailleurs, tous debout pour la grève de vingt-quatre heures.
P.SEMARD, Secrétaire général du Parti communiste.
Messages
1. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 11:19, par Gérald
Il fut même une époque où le PCF était communiste... si ! si ! Il paraît...
2. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 11:23
base encore saine, appareil d’imposteurs.
1. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 13:39, par RICHARD PALAO
Une base qui se laisse manipuler depuis plus de vingt ans et votent pour porter MELENCHON à la tête du FDG ne peut pas être "saine" et encore moins communiste ...
2. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 20:43, par Nocturne
Ce qui fait qu’on est vraiment pas nombreux !, mais je suis d ’accord avec toi
quand on continu a ce faire enfumer a ce point c’est qu’on est pas sain.
3. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 11:29
Ouaips... Et quand le PC votait, en mars 56, l’envoi du contingent en Algérie, il ne soutenait pas une sale guerre ?
1. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 11:37
1956, ça n’était plus 1925.
Dans l’article de Pierre Semard publié par l’Humanité, On peut remplacer presque ligne à ligne "gouvernements du Bloc des gauches" par gouvernement Hollande-Ayrault...
Aristide BRIAND justifiait ainsi l’intervention militaire : « C’est dans le même esprit de paix que nous entendons terminer dans un bref délai les affaires du Maroc et de la Syrie aussitôt qu’auront été réduites les agressions fomentées contre l’oeuvre de civilisation et de traditionnel libéralisme de la France ». Oeuvre de civilisation... comme pour la Françafrique !
2. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 13:57, par lumière
évoquons l’essentiel : les gisements d’Uranium nécessaires à la production électrique en France !!
3. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 14:10
Il ne s’est donc pas trouvé un seul député, pas un seul sénateur pour s’opposer à la guerre...
C’est un jour de honte pour notre parlement, représentant prétendu du peuple, un jour de honte pour notre démocratie bourgeoise.
un jour de honte pour le fdG en particulier.
4. Quand le PCF ne s’abstenait pas de combattre les sales guerres, 23 avril 2013, 18:52, par PrNIC
Nous ne nous attarderons pas sur le choix des 600 élus capitalistes qui naturellement ont roulé pour leurs intérêts impérialistes : ils sont cohérents avec eux mêmes !
Par contre , le Cul entre deux chaises ou piégés dans les contorsions du début de la guerre , les élus FdG députés et sénateurs se sont donc abstenus ce 22 avril n’étant ni POUR ni CONTRE la poursuite de la guerre au Mali ! ( Mentalement , si vous arrivez à comprendre comment on peut être Pour et Contre une guerre , on est demandeur d’explications )
D’abord - Pour les camarades qui se posaient encore des questions sur la position morale de nos élus , les deux élus intervenants Candelier ( député ) et Demessine (sénat ) nous ont rappelé que le Fdg avait soutenu en janvier la décision de F Hollande de partir en guerre ….la Désagréable surprise pour les artisans de Paix du PCF "enfumés par les médias " et qui croyaient que leur Parti était "naturellement pour la Paix " est de taille !
Comme, selon les élus FdG , les objectifs avaient été atteints , la guerre devait elle se poursuivre ? ( C’était la seule question posée aux deux assemblées ce 22 avril ?) La réponse qui allait de soi devait être "Stop à la guerre …Passons aux choix de paix !"
Thémes essentiels de notre pétition :
http://www.petitions24.net/stop_gue...
Ont-ils donc voté CONTRE la poursuite de la guerre ? Non !
Leur vote a-t-il été considéré comme exprimé ? Non ! ou n’ont ils fait que de la figuration ?
( pour info Nombre de votants au sénat ………………………………….347
Nombre de suffrages exprimés.....................326
vote contre …………..0
Abstention ( pas comptabilisée)
Pour l’adoption .......................326
Conclusion : L’abstention des députés et sénateurs FDG ne fait que renforcer leur impuissance à choisir entre la Paix et la Guerre !
comme dirait l’autre "ca craint !" ....Mais peut être qu’ils pourraient sur les sujets aussi graves consulter la base !
Notre souhait pour une Paix véritable au Mali , sans le bruit des armes d’une force Française obnubilée par des terroristes (faux prétexte ) , continue !