Accueil > Quand les salariés de l’hôpital psy à Auch s’invitent au Conseil Général…
Quand les salariés de l’hôpital psy à Auch s’invitent au Conseil Général…
par md
Publie le lundi 1er juillet 2013 par md - Open-PublishingQuand les salariés de l’hôpital psy à Auch s’invitent au Conseil Général…
Publié par ff | dimanche 30 juin 2013
Vendredi 30 juin une vingtaine de salariés très remontés, de l’hôpital psychiatrique à Auch, ont manifesté devant le Conseil Général avant d’envahir l’hémicycle où le président, Philippe Martin, leur a donné la parole.
Comment en est-on arrivé là quelques mois à peine après les problèmes du mois de septembre tel que nous les avons relatés à l’époque (voir La colère gronde dans les hôpitaux auscitains.)
Tout simplement parce que contrairement aux engagements pris devant l’ARS et le préfecture, le Directeur bafoue le dialogue social, piétine le travail accompli pendant un an qui avait permis l’adoption du règlement intérieur à l’unanimité (élus FO, CGT, administration,et membres du conseil de surveillance) le 11 avril 2013.
Au mépris de tout respect, le Directeur informe les salariés par courrier qu’il « retoquait cet accord » unilatéralement, ce qui est un flagrant délit d’abus de pouvoir.
En réalité cet aménagement de l’accord n’est pas un simple aménagement, c’est en toute illégalité, l’instauration de primes « au mérite » selon des critères subjectifs (« les appréciations ») pour chaque salarié qui on le voit bien est destiné à diviser et récompenser les plus obéissants.
Mais ce directeur n’en est pas à son coup d’essai, ayant déjà eu maille à partir avec la loi (voir le document sur Karen), alors comment parler de dialogue social dans ces circonstances ?
Les salariés ont pris acte des paroles de Philippe Martin (député PS) concernant le changement qui doit s’opérer dans le dialogue social et sinon dans un changement de direction.
Pour notre part, nous pensons que Philippe Martin ne peut pas feindre d’ignorer que c’est le gouvernement PS-EELV qui est responsable des situations dans lesquelles se trouvent les hôpitaux français ayant choisi de continuer avec la politique désastreuse du gouvernement précédent, en particulier la loi Bachelot.
Les hôpitaux français partout dans le pays subissent les mêmes politiques rétrogrades. Sous prétexte de modernisation, de rationalisation, on ferme des lits, on ferme des services, on ferme des hôpitaux, et on instaure au lieu du dialogue des méthodes de travail comparables à ce qui se passe dans l’industrie : concurrence entre salariés, accélération des cadences, remise en cause des droits…
Tout ça pour dire que certes, ce Directeur est certainement fautif mais changer de personnes ne changera rien au fait que tous les directeurs reçoivent consignes et instructions de plus haut et…qu’en ces temps de crise…bla…bla
Toujours est-il que le NPA32 soutiendra comme il l’a fait à l’automne dernier les salariés de l’hôpital Psy en lutte pour leurs droits, en faisant le maximum pour que la population reste informée. (affaire à suivre…)
Tract de la CGT suite à l’action du 28 juin
Un changement doit s’opérer au CHS, y compris un changement de direction si nécessaire.
Philippe Martin
Ce vendredi 28 juin, les personnels du CH du Gers, à l’appel de la CGT et de SUD, ont décidé d’interpeller les élus du conseil général. Dans l’hémicycle, se trouvaient également deux députés et un sénateur.
Les personnels du CHA et du CHS ont pu exprimer leurs revendications et alerter les élus politiques sur la situation générale de la fonction publique hospitalière (loi Bachelot, politiques d’austérité) mais aussi plus particulièrement sur la situation spécifique de notre établissement.
La mobilisation des personnels a permis d’obtenir une écoute attentive de la part des élus et ils ont adopté un positionnement fort en réponse.
Concernant la prime de service, le député et président du Conseil Général a particulièrement insisté sur la notion d’équité et a rappelé qu’il s’agit d’un moyen de lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, notamment au regard du gel du point d’indice depuis 2010. Il a par ailleurs ajouté non sans humour que de telles pratiques seraient inimaginables au sein du Conseil Général, sous peine « d’avoir le feu ».
Concernant le règlement intérieur des CAPL, le président du Conseil Général a été interpellé par le non respect manifeste du dialogue social sur l’établissement. Pire, les élus ont pu constater les pratiques malhonnêtes entourant cette question, notamment en ce qui concerne la « modification » par la DRH du compte rendu de la CAP plénière.
Le président du Conseil Général a rappelé son engagement lors de la lutte des personnels du mois de septembre 2012. Il a ainsi témoigné du sentiment qu’il avait pu éprouver alors en sortant du bureau du directeur : un sentiment désagréable de mépris et d’absence de respect. Les élus ont eu des expressions fortes et ont fait du retour de la confiance entre les différentes parties un préalable à toute reprise de négociations. La confiance ne se décrète pas, elle se mérite et cela passe par les actes. Les élus se sont donc engagés avec force à exiger de la préfecture et de l’ARS qu’elles réunissent les conditions pour que le dialogue social puisse de nouveau être mis à profit pour construire l’avenir de notre hôpital.
Afin de témoigner de la gravité de la situation de notre établissement auprès de l’opinion publique et de l’ARS, le conseil général se joint aux représentants des personnels qui appellent au boycott des instances. Cette position a pour but d’exhorter l’ARS à prendre des mesures efficaces et rapides pour mettre fin à cette mascarade qui n’a que trop durée. Ainsi, aucun élu politique et représentant des personnels ne siègera au conseil de surveillance du lundi 1er juillet.
« L’ARS doit prendre ses responsabilités ». P. Martin.
Auch, le 28 juin 2013
MPEG4 - 278.2 Mo
Plus d’infos : npa32.fr