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Que la Terre nous sauve.

par L’iena rabbioso

Publie le samedi 14 septembre 2019 par L’iena rabbioso - Open-Publishing
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La terre ne nous appartient pas

Il y a une chose que je supporte plus, et me pousse à publier encore un autre article sur Bellaciao malgré le fait que j’ai conscience qu’une goutte d’eau dans la mer serait un événement plus important .

Voici l’objet de ma rage.

« Sauvons la planète ».

Ainsi parlent de nombreuses personnes bien intentionnées, il y en a même qui vont ramasser les boites de soda vides pour nettoyer le paysage de cette pollution visuelle.

Si je dis : Une canette de soda jetée dans la forêt est moins nocif que de déverser les déchets toxiques des usines directement dans les fleuves, vous me répondrez : Hors sujet, ce qui compte, c’est la bonne volonté commune pour une prise de conscience collective, et pour qu’un jour, des toilettes sèches soient installées dans toutes les mégapoles du monde.

C’est vrai que mon point de vue pourrait paraître pessimiste, voir nihiliste.
A tous ceux qui disent que chaque petit geste est important, et la grande machine à polluer capitaliste finira par plier devant le spectacle désolant des catastrophes climatiques, je répond que contrairement à ce que disait Marx, le capital exporte en masse des cordes pour nous pendre.

Mais je ne fais pas parti des hallucinés qui disent que c’est la fin, que tout est foutu.

Et encore moins, j’espère que c’est évident pour vous, des hydrocéphales qui pensent que c’est juste un mauvais moment à passer, et que bientôt la bourse va remonter en fonction inverse de la diminution de la température, et la diminution de l’expansion des déserts, en plantant quelques arbres cela devrait le faire.

Ces libéraux ravis, ceux qui sont persuadés d’avoir un rôle de leader dans la transformation de la société, ces abrutis qui continuent à employer le terme « start-up », qui signifie « jeune pousse », et qui ne semblent même pas capable de comprendre l’idéologie invasive que cela implique : Toujours des espaces non occupés à occuper.

Comparer la création de petites entreprises à la con dont le destin sera soit la faillite soit le rachat par une société bourrée de pognon qui ne sait pas exactement ce qu’elle achète. Mais ces libéraux bien peignés, bien dans leurs peaux, qui pensent bio, et vivent pétrole-ment, je dois vous dire : Je dois me dire chaque matin : N’achète pas de flingue, fais pas le con.

La réalité, c’est ce qui reste quand on cessé de croire ce que l’on voit (c’est pas de moi).

Alors on peut se consoler avec les gilets jaunes.

Mais le jeu qui consiste à s’opposer à un mur de CRS, même si c’est un combat louable, ne me semble pas assez puissant pour que les lignes ne changent.

Les arrêtés municipaux contre les pesticides : Alors je dis bravo, mais alors il faudrait que les terres soient ré-ensemencées, et surtout nettoyées des tonnes de produits toxiques accumulés.
C’est pas impossible, il faudrait juste que, un jour, une décision venue de la volonté populaire ne soit pas censurée par telle ou telle haute instance.

Maintenant je vais donner la parole à Gaïa.

Chers homos.
Votre parasitisme invasif va entraîner la disparition de nombreuses autres espèces.
J’en suis sincèrement désolée, mais cela va entraîner aussi votre déclin, le début d’un nouveau recul de la branche des primates, comme je l’ai à de nombreuses reprises observé.
Ce recul pourrait être définitif, j’en serais très peiné, mais il restera le règne des insectes, des bactéries, et de très nombreux organismes qui vivent au plus profond des océans.
Quant à moi, je n’ai pas besoin d’être sauvée.
Les forêts, sont des parasites qui me permettent d’avoir des jolis yeux verts et de rompre avec le bleu des mers, si joli mais quelque peu omniprésent.
Pour terminer, ne vous faîte pas de soucis, je vais continuer mon trajet autour du soleil encore quelques milliards d’années.
C’est pour vous que j’ai un peu peur.
Prenez soins de vous.
Les choses n’apparaissent ni ne disparaissent par magie : Elles se transforment, soit en énergie soit en matière morte.
Affectueusement,

Gaïa.

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