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Que veut le PCF (suite) ?

Publie le dimanche 19 décembre 2010 par Open-Publishing
15 commentaires

Dans une précédente intervention sur ce site (le 13/12), je m’interrogeais sur les intentions de la Direction du PCF. Je redoutais des orientations plus ou moins dissimulées sous le discours habituel de celle-ci. Depuis, une pièce importante a été versée au dossier par l’Huma du même jour, sous la forme d’une pétition « 2012 : Pour un rassemblement sans effacement du PCF ». Elle est déjà signée par une centaine de communistes, parmi lesquels plusieurs personnalités (Boccara, Dimicoli, Spire, Catherine Mills…). Lorsque je remarquais que Chassaigne, dans un propos rapporté par l’Huma du 30/11, se tirait une balle dans le pied, j’étais loin de penser qu’à sa suite un tel collectif de communistes (et de cette qualité !) utiliserait un bazooka pour le même usage ! C’est de la folie ! Non seulement ils coupent la branche sur laquelle ils sont assis, mais ils tirent dans le dos de tous ces communistes qui, à la base, travaillent à faire vivre concrètement le Front de Gauche (FdG). Ce dont témoigne, par exemple, le commentaire que le membre du CN du Parti, Bernard Dubosq de la Manche, a bien voulu adjoindre à mon précédent texte du 13/12.

 Il semble bien que la position soit guidée par une préoccupation électoraliste. Elle veut sauver le maximum d’élus aux prochaines cantonales, sénatoriales, législatives. Mais, on constate que le texte proposé passe sous silence la stratégie de la Direction du PC qui consiste à s’en remettre au bon vouloir du PS, à ne pas lui déplaire : ne pas le critiquer (voir les exemples de mon texte antérieur), et dans la dernière période la manière alambiquée avec laquelle l’Huma a expliqué l’échec de Noisy : elle a laissé le soin au PG de s’en prendre ouvertement au PS… et l’Huma (donc le PC) a versé quelques larmes… Or il est évident que le PS, prenant acte de la servilité du PC, s’expliquant par son déclin, ne lui fera pas de cadeaux. Il les réserve désormais à un possible partenaire, qui pèse de plus en plus électoralement : les Verts. Il faudra donc bien leurs donner des places… que l’on prendra au PC (voir encore mon papier du 13/12 ou l’Huma Dimanche du 8/12). Evidemment, le PS récompensera un peu le PC pour ses bons et loyaux services. Il ne veut d’ailleurs pas le tuer complètement - il peut encore servir – mais simplement le ramener à la taille des groupuscules de l’extrême gauche. Quant aux postes octroyés par le PS, où iront-ils de préférence, sinon vers les têtes haut placées du PC (l’inverse serait stupide !) ? Serait-ce la perspective que ces têtes… ont en tête ? De toute façon, dans ces conditions, il y aura d’importantes pertes électorales pour le PC. Comment un texte, qui s’en prend avec une telle vigueur à son partenaire du Front de gauche, ne condamne t-il pas cela avec la même virulence ?

 Autre argument sous-jacent de cette pétition à l’adresse des communistes : le danger de la dilution du parti dans le FDG.
Soulignons d’abord le fait qu’une fraction des communistes n’est pas opposée à cette perspective Cela est préconisé au sein du PCF par les « réformateurs », aujourd’hui réduits à la portion congrue, puisque la plupart ont quitté le PC pour fonder la FASE. Leur idée est de considérer que la « forme parti », donc le PCF, est devenue ringarde, que, parce qu’eux n’en veulent plus, ce serait une revendication généralisée d’un peuple dont ils disent qu’il veut, plutôt qu’une autre politique, faire de la politique « autrement ». Forts de cette idée, ils n’hésiteraient pas à « casser la baraque », en l’occurrence le PC, pour tenter de construire un Die Linke à la française. Ils lâchent la proie pour l’ombre, et sont prêts pour un voyage sans retour. On peut dire que l’on irait vers un effacement difficilement réversible de la force politique (le PC) qui, même en déclin, même affaiblie, est encore la force la plus conséquente (par le nombre de ses adhérents, par le nombre de ses élus) à la gauche de la gauche. Vu sous cet angle, les signataires de la pétition ont un souci que je partage, et qui est réel. Mais ils pensent que le FdG serait une étape vers ce Die Linke, à juste titre redoutée par eux.

Cela exclut-il pour autant l’option Front de gauche ?
Non. Car une autre conception du Front de gauche est envisageable. Un FdG, contrairement à ce que laissent entendre certaines sirènes à la Direction du PCF et ailleurs, qui soit un « cartel » d’organisations, comme l’était le Programme commun de la Gauche, et comme, je crois, il ne peut pas en être autrement si l’on veut que soient préservées les spécificités, les sensibilités des partenaires. Je pense même qu’en raisonnant en marxiste du 21ème Siècle, il y a des raisons objectives de s’orienter vers un tel cartel (voir le chapitre « Rêve » de mon papier du 8/7 sur ce site). Les partis de la gauche de la gauche s’unissent pour mettre en commun ce qu’ils sont susceptibles, à un moment donné, de partager. Ils mettent en commun, le cas échéant après d’âpres discussions, ce qui peut constituer un programme municipal, ou un programme régional, ou un programme législatif qu’ils mettraient en œuvre en cas de victoire aux élections correspondantes. Ils travailleraient en commun pour préparer la suite, par exemple, un « socialisme du 21ème Siècle ». Ils dévoileraient tout cela au grand jour pour que chacun sache de quoi il s’agit et soit même capable d’y apporter sa petite pierre. Et puisque un embryon de ce Front existe déjà, il devrait se lancer à fond dans sa promotion, dans son enrichissement, sans arrières pensées, dans la fraternité de gens qui veulent changer les choses et à terme le monde… Du côté du PC une telle démarche nécessite de sa part un effort sur lui-même considérable, justement parce qu’il règne désormais en son sein une grande confusion, dont témoigne d’ailleurs la pétition en question. Il lui faut retrouver une doctrine solide, qu’il a perdue avec la Mutation. Il lui faut retrouver ses fondamentaux de lutte de classes, d’abolition du capitalisme et de construction d’une société socialiste. Sans cet effort intellectuel gigantesque, adapté au monde d’aujourd’hui, il n’est plus rien idéologiquement. Et tous les scénarios d’effacement ci-dessus sont à l’œuvre. C’est une question de vie ou de mort (l’effacement est une mort). Et c’en est aussi une pour l’espoir de changement. Aujourd’hui, c’est de cela qu’il s’agit…

C’est en se positionnant ainsi que l’on convaincra, pas seulement les communistes, mais l’électorat potentiel du parti qui attend des propositions précises, un projet spécifique du PC, non pas imposé, mais soumis à discussion.

PS : L’Huma du 17/12 publie un article de Claude Mazauric, que j’approuve totalement. J’espère qu’il sera rejoint par beaucoup de communistes inquiets comme nous…

Abbé Béat

Messages

  • le PS ne peut pas tuer le PC, ou alors pas avant d’avoir completement marginalisé la contestation a gauche et notament le NPA. Le PS ne peut pas prendre le risque d’envoyer tout les contestataires rejoindre le NPA, avec lequel il sera beaucoup moins facile de faire des compromissions. Le PS a pour le moment encore besoin du PC, mais c’est vrai que les temps change et Europe Ecologie est en train de lui prendre la place.

    Le seul avenir pour le PC c’est de se repositionner a gauche, dans l’indépendance du PS.

    • Lu dans Sud Ouest ce matin : Alain Baché, Front de gauche déclare : Nous voterons ce budget[régional] tout en regrettant les crédits régionaux engagés sur la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. »

      Où est l’indépendance des 3 élus du Front de gauche par rapport au PS ? Le projet(ruineux) LGV en Aquitaine et ailleurs, c’est choisir un mode de developpement qui sacrifie les dessertes SNCF de proximité pour pouvoir le financer, qui endette durablement les collictivités régionales, qui fagocyte des milliers d’hectares dans l’éco-système,etc...

      Un récent article publié par Médiapart révèlaient des rencontres en coulisse entre les partenaires du Front de gauche et le PS, afin des négocier des alliances aux cantonales et sénatoriales. Le PS sachant que ses partenaires auront encore besoin de lui aux élgislatives quelques mois plus tard.

      Il est est sans doute de même dans le vote des budgets des conseils régionaux en ce moment. EE ou le Front de gauche savent à quoi s’en tenir pour les cantonales, les sénatoriales, les légisilatives, si leur vote s’apparente à une manifestation d’indépendance.

      Alors, un Front de gauche caution antilibérale du PS ?

    • C’est avec un sentiment de malaise que j’ai terminé la lecture de la tribune de Claude Mazauric dans l’humanité de vendredi 17 décembre 2010, tribune qui marque son désaccord avec l’appel collectif « 2012 pour un rassemblement sans effacement du PCF. »

      C Mazauric fonde ce désaccord sur un contenu de l’appel qu’il accuse de viser à discréditer la candidature de Jean Luc Mélenchon.
      Il affirme que l’appel à « l’évocation de la candidature possible de Mélenchon donne lieu à un véritable florilège de qualificatifs relatifs à sa personne et à son action qui dégoûteraient de voter pour lui n’importe quel militant lucide ou électeur averti : « intronisé par les médias », porteur d’un « gauchissement du discours » reflétant une « gauchissement démagogique » des propositions, partisan d’un « ciblage clientéliste » assorti de « gesticulation », accusé de vouloir « récupérer de façon démagogique pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial », Mélenchon atteindrait finalement le comble de l’indignité en s’abandonnant au « populisme ».

      Frottez vous les yeux et relisez l’appel. Vous n’y trouverez aucun de ces qualificatifs à propose de JL Mélenchon en dehors du gauchissent et de l’intronisation dans les médias (1), et pour cause : tous ces qualificatifs s’adressent tous soit au PS, soit à Sarkozy !

      Le texte dit en effet
      « Ce serait là se contenter d’en rajouter un peu dans le gauchissement du discours au gauchissement démagogique engagé par le PS. Cela ne ferait guère le poids face à Sarkozy qui va redoubler de démagogie, de populisme, de ciblage clientéliste, comme à propos de la dépendance, et de gesticulation au plan mondial avec la présidence française du G-20. Rivalisant avec DSK sur les problèmes financiers internationaux, il va tenter de récupérer de façon démagogique, pour la pervertir de façon réactionnaire, l’idée de réforme du système monétaire mondial. Quel gâchis de nos apports si le Front de gauche ne porte pas dans la campagne de l’élection présidentielle l’idée d’une monnaie commune mondiale, née dans les rangs du PCF, à l’opposé de la domination du dollar ! »

      Comment un historien habitué à l’étude des textes peut-il produire une telle trahison de l’un d’entres eux ?
      Oublie de ses lunettes ?
      Ou calomnie volontaire dont il pense qu’il en restera quelques choses à la lumière du texte de Beaumarchais, « l’éloge de la calomnie » dans le barbier de Séville ?
      Travail de commande ?
      En tout cas cela discrédite totalement le reste du texte et notamment sa défense du populisme (2) qui vise en fait à instaurer un Tabou sur toute opinion concernant le sujet « Mélenchon ».
      Enfin C Mazauric évacue le contenu à construire en bas et réduit la chose à des accords électoraux de sommet.

      Pour terminer revenons au texte de l’appel :
      Il affirme d’entrée à propos de Mélenchon « Nous voulons partager le plus possible avec lui, comme avec d’autres d’ailleurs ».

      Il précise qu’il « n’est pas basé sur l’idée d’une candidature pur sucre mais sur une candidature capable de porter des idées de transformation sociale : “Le Front de gauche a besoin d’un candidat capable de porter un contenu ample et aiguisé d’options en liaison avec les luttes populaires. Il lui faut un candidat ancré dans les aspirations du peuple, de démocratie citoyenne, qui vise au rassemblement le plus large pour changer la donne à gauche, afin de battre la droite et Sarkozy en faveur d’une politique vraiment nouvelle.”
      Ce candidat ne doit pas être forcément communiste, mais pourquoi devrait-il systématiquement ne pas l’être ? Et A Chassaigne, qui est le seul autre candidat, nous offre avec courage une opportunité.

      (1) Mais le fait est attesté par Mélenchon lui-même qui dans une rencontre avec les « communistes unitaires » de P.Braouzec affirmait qu’il « n’envisage pas pour l’instant l’hypothèse que le PCF ne se prononce pas pour la candidature de JLM. Il pense pouvoir créer une dynamique irréversible, contourner l’enfer des discussions d’appareil en s’adressant directement au peuple, notamment à travers les médias. »

      (2) C’est pourtant Pierre Laurent, secrétaire national du PCF lui-même qui affirmait début novembre, avant la réunion du gymnase Japy, à propos de Jean-Luc Mélenchon qu"on ne peut pas mener une campagne sur le thème du populisme alors que le président du Parti de gauche s’est fait remarquer ces dernières semaines par des déclarations fracassantes. 
      "Le populisme ne peut pas être l’orientation du Front de gauche" qui doit rester une "construction populaire et citoyenne qui parie sur l’intelligence". 

  • Une dépêche Reuters montre le gouffre qui s’est créé entre le sommet du PCF et la base du PCF.

    Pierre Laurent (PCF) contre une sortie de l’euro.

    Reuters

    08/12/2010 | Mise à jour : 15:06

    Le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, s’est prononcé mercredi contre une sortie de l’euro, une idée défendue par une partie de la gauche radicale française.

    "La sortie de l’euro n’est pas une solution. Ce n’est pas la sortie de l’euro qui peut arranger les choses", a-t-il dit lors d’une rencontre avec la presse parlementaire.

    Pour Pierre Laurent, une telle mesure "laisserait les pays qui sortiraient de l’euro seuls face à la guerre économique actuelle".
    "Le problème n’est pas de renvoyer chacun à son isolement dans une compétition économique sauvage au niveau international", a-t-il dit.

    En revanche, Pierre Laurent veut changer le contenu des politiques monétaires dans la zone euro pour faire de la monnaie unique un instrument de coopération et de développement social, et non pas "un instrument de coercition budgétaire qui pousse chacun à une hyper austérité".

    "Donc changeons l’euro et la manière de l’utiliser mais ne ’bazardons’ pas l’instrument", a ajouté le dirigeant communiste.

  • toujours rien en termes de luttes des classes, on parle de marxisme du 21eme siècle sans même parler du marxisme tout simplement, ou bien de la simple lutte de classe.

    Que veux-t-on ?

    Le pouvoir des travailleurs ?

    Comment y arriver ?

    Quels sont les obstacles ?

    les réactions de la classe d’en face ?

    Encore un texte honteux qui arrive à la politique par le côté sans explorer ce qui peut éclairer une stratégie.

    • « Que veut le PCF (suite) ? » dit l’article..

      ...................Suite pour FIN !——, aurais je titré !

       :)

      Une suggestion..(pour sourire) : ?

      B.C a mis en angle droit du Site mon"Appel" à déconner un peu durant les Fêtes "

      Là on concurrrence, je trouve !

      S’agissant du P."C." F, on pourrait proposer à Roberto et ses pôtes de filer à" Gôche de"la Gôche" de la room, un encadré même style avec

      "PC : Agonie, charlatans au chevet du malade, euthanasie de moribond nuisible en débat etc etc"

      Dans cette série , la place existerait pour les "ceuss ", type "Communisme 21" qui trouvent que le Front de Gauche c’est sectaire , pas assez rapide pour "union de toute la gôôôche" !

      Tu verras , Copas, ils finiront par nous foutre un procès parce que, pour eux, c’est surtout notre stalinisme des années 60-70-surtout le tien.... :)))- qui explique à 99, 9 pour cent les déculottées de Hue et MGB..

      Même le dimanche, ces "cons" (y a pas d’autre mots, basta de politesse !) m’informent de leur dernière livraison de caca rose.

      Un candidat communiste, pour quoi faire ?

      dimanche 19 décembre 2010
      par Marc BERRUS


      Quel candidat pour l’élection présidentielle ?
      La question suscite la réflexion des communistes à juste titre à seize mois d’un scrutin qui joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de la vie politique de notre pays. On peut regretter l’état de nos institutions, vouloir une autre république et dans le même temps convenir de l’incidence sur l’avenir de notre pays de ce scrutin majeur.
      Notre parti après avoir décidé, dans un premier temps de ne pas y participer sous ses propres couleurs, a modifié son point de vue et depuis 1981 a présenté chaque fois un(e) candidat(e), considérant que cette présence était indispensable pour que les citoyens disposent d’une véritable possibilité de choix.
      La présence d’un candidat communiste lors de la prochaine élection présidentielle est-elle indispensable ? Peut-être, mais alors posons la vraie question : une candidature communiste pour quoi faire ?
      Ce débat prend un tour nouveau à l’orée de l’année 2011.

      Alors que la direction nationale de notre parti affiche sa volonté de presser le pas en convoquant début janvier une réunion du Conseil National pour « déterminer un premier cadre de réflexion avant le choix d’un nom » suivie d’une réunion des animateurs de sections, des publications de textes cosignés en faveurs d’une candidature d’André Chassaigne au nom du Front de gauche et un appel en faveur d’une candidature du seul Parti Communiste publié par les amis d’André Gérin suscitent des réflexions.

      Ces publications ont lieu alors que Jean Luc Mélenchon, très présent dans les média, affirme ses prétentions à porter les couleurs du Front de Gauche et rencontre des soutiens.

      Le débat de la présence communiste à la présidentielle ne peut pas se limiter à ces « primaires ». Le faire ce serait en fait limiter le choix à une seule alternative soit la division avec le candidat du Front de gauche, soit l’isolement avec la candidature communiste « pur jus » des amis d’André Gérin

      . Les Rencontres de Villejuif à l’initiative de Communisme 21, fin octobre, ont permis une autre proposition : celle du rassemblement des forces populaires. Un rassemblement d’un type nouveau répondant aux nécessités de notre temps. L’écho rencontré par le texte publié après les Rencontres de Villejuif, les discussions qu’il a suscitées confirment qu’une voie nouvelle peut s’ouvrir.

      Veillons donc à ce que le débat ne s’enferme pas dans des schémas dépassés.

      Certes on peut comprendre le souci de camarades de voir un candidat issu du Parti Communiste porter le programme du Front de Gauche mais cela va-t-il fondamentalement changer les choses quant à la nature de la construction politique proposée : Bien sûr que non !
      Alors que les forces populaires de notre pays se rassemblent pour défendre le droit à une retraite juste, que les organisations syndicales produisent une plate-forme commune dès janvier 2009 légitimant de grandes revendications sociales et faisant des propositions concrètes mettant en cause le capitalisme financier n’aurait-on à leur proposer que la division sur le plan politique ?

      Que le candidat soit Mélenchon ou Chassaigne il le sera sur la base d’un programme élaboré dans des cercles limités. André Chassaigne déclare que le Front de Gauche doit être « le cœur de la gauche », cherchant à prendre le contre-pied de Jean Luc Mélenchon dont la théorie est celle des « deux gauches » et dont l’objectif est de « battre le parti socialiste ». Mais le cœur de la gauche, de la transformation sociale, c’est le mouvement social lui-même dans ses dimensions sociales et politiques. C’est donc une nouvelle forme d’union qu’il faut inventer pour ne pas refaire les erreurs du passé. Il faut dépasser le clivage entre gauche de gauche et gauche traditionnelle.

      Il faut que l’ensemble des partis de gauche quels que soient leurs projets propres leurs alliances privilégiées explorent les voies d’un programme en prise immédiate avec la plate-forme des organisations syndicales.

      Vérifions si cela est possible, au lieu de multiplier des « primaires » dont le caractère démocratique est loin d’être évident. Quittons le haut des appareils politiques et mettons, enfin, au centre les forces sociales de notre pays.
      Voilà ce que devrait être une parole communiste d’aujourd’hui. La question de qui la porte lors du scrutin vient après.

      Marc BERRUS

      On remarquera le numéro "chauve souris".de ce Marc un peu fort de café !

       coté Oiseau :

      Mouvement populaire au centre, pas de primauté aux combinaisons d’appareils..

       Cotés rat :

      Au détour de la langue pseudo "marxienne"..l’"ensemble des Partis de Gauche" convoqués en cuisine.

       C’est , je pèse mes mots, crapuleux, intellectuellement de malhonnêteté qui mérite de dénoncer publiquement ici et ailleurs ces contorsionnistes pitoyables !

      Entre "ça" d’un côté, Gerin de l’autre, et au "centre" des " Laurent-Calculette à cantons à sauvergarder à" tous prix".... le buzz " Chassaigne-Leurre "pour thérapie "tranquilisante" de PC tétanisé par l’arrogance du Duce du P ;d.G.., les branlettes de quatre résidus de"rénovation" dispersée réfugiés dans le 9-3 autour de Braouzenc, , les trépignements d’Autain et FASE pour élargir le Front, auquel t ’ajoute deux explications repoussoir d’un "bilan très positif" de Staline -sur deux trois blogs qui pourraient être en coréen du Nord- .......c’est la totale !

      Si c’est avec ces ingrédients qu’on espère ici ou là ’renforcer le PC " et en faire je ne sais quelle structure d’utilité publique, alors, faut aussi exiger que soit crée un ordre National du Communisme VERMOT..

      Putain, je vous invite à boire un pot à Bordeaux quand je recevrai la Grand Croix..

      Moi au moins je balance des conneries dont., certaines sont accompagnées d’un clin d’oeil !

      Et on sait que les invités (ées) à la Nuit pour la Révolution dans la bonne humeur, seront pas là pour jouer aux concours de bouche à bouche pour réanimation de cadavre déjà en décomposition.....avec "couteaux dans le dos" pour se débarrasser du
      "méchant liquidateur" ..qu’on pelote par devant !

      AC

      ..atchao , je vais tester les Services de surveillance de la FNAC.

      chutt....ya des bouquins à lire

      Ma grande fille devrait m’offrir :

      Que reste-t-il du PCF ?

      de Marie-Claire Lavabre et François Platone,

      ou alors :

      PCF : de la mutation à la liquidation de Dominique Andolfatto

    • t’es trop féroce,

      pardonnes-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font

      Tu sais, l’art de l’amnésie a tellement été développé que les cheminements sont chaotiques.

      Mais tu remarqueras qu’à leur "cor" dépendant , ils progressent quand même avec une folle audace :

      Il faut que l’ensemble des partis de gauche quels que soient leurs projets propres leurs alliances privilégiées explorent les voies d’un programme en prise immédiate avec la plate-forme des organisations syndicales.

      Ceci n’est pas inintéressant, de mémoire, et il faut vérifier, ça faisait longtemps que la gente des étourneaux n’avait estimé que c’était à nos syndicats d’écrire le programme.

      Pardon, qu’il fallait explorer les voies d’un programme en prise immédiate avec la plate-forme des organisations syndicales.

      Quelle folle audace d’explorer qu’éventuellement un programme en prise avec...

      en plus que la dite plate-forme ne casse pas des briques en enfer (CFDT, et ganaches de la droite de la direction de la CGT, etc).

      On est sauvé des affres du tumulte.

      Putain quelle révolution !

    • Je crois que vous lisez trop les anti-parti comme du temps de Malenkov. les communistes français parlent , lisent et construisent l’alternative au capitalisme.Ceux et celles , comme Hue-Braouzec, qui ont quitté l’organisation dite "bolchévique" ont compris que le PCF avec ses militants de base résistait à se dissoudre au bénéfice du PS parce que ces mêmes militants estimaient que ce Parti n’avait pas encore fini son rôle historique. Et je suis de ceux-là.

      Le débat sur la Présidentielle martyrise les têtes militantes parce que certains d’entre nous restent encore fixer sur l’objectif de prise de pouvoir par l’élection , ce qui est une ineptie révolutionnaire . Le pouvoir bourgeois ne se laissera pas faire par une élection gagnée qu’il n’a pas vu venir . La seule nécessité révolutionnaire c’est le développement du mouvement social insurrectionnelle qui est la seule solution face à cette crise du capitalisme. D’ailleurs le peuple nous en indique le chemin par le taux d’abstention de plus de 60%. L’élection ne change rien , elle n’est qu’un simple sondage d’opinion grandeur nature de l’état d’esprit des gens à un moment donné.

      Beaucoup d’entre nous souhaite que le Front de Gauche ne devienne pas un simple conglomérat d’organisations plus à gauche que moi tu meurs mais un véritable "front populaire de masses conscientes et actives". Ce n’est que de cette manière que nous abattrons le capitalisme et construirons le communisme. Les combines d’appareil et de personnalités autoproclamées ne sont que des ersatzs d’apparatchiks en panne de popularité. La critique stratégique à l’oeuvre aujourd’hui chez les militants révolutionnaires de toutes chapelles est sûrement bénéfique au combat de classe mais elle doit renforcer la lutte de classe tout azimut et non pas la scléroser.

      Les semaines et les mois qui viennent en seront les marqueurs historiques , les élections cantonales ,Présidentielle et législatives en camperont les rapports de force idéologique dans le combat pour en finir avec la société d’exploitation capitaliste.

      Continuons la discussion pour ce combat commun si indispensable.

      Bernard SARTON ,section d’Aubagne

    • J’avais sauté ça, Bernard., zut..

       :))

      Je crois que vous lisez trop les anti-parti comme du temps de Malenko

      Tu parles du temps ou le PCF , "avocat du peuple" et reconnu comme tel, omniprésent et co organisateurs des LUTTES, "le parti pas comme les autres" , celui que 25 pour cent d’électeurs portait -et de loin - en tête du Hit des Orgas, avec ses 5 à600000 adhérents, ses cellules d’entreprise, de quartiers -véritable bouclier humain contre les individualismes et autre repliements communautaires-,

      ... tu parles de ce temps ou le PCF.
      ...c’était même pour ceux qui ne pouvaient pas nous PIF-fer, des Vaillants..ce qu’on appelait, "LE PARTI

      c’est bien de ce parti, LE PARTI, dont tu parles , sans que j’y vois un lien direct avec Malenkov...?

      les communistes français parlent , lisent et construisent l’alternative au capitalisme

      Putain , heureusement..
      Pour ça, le problème c’est qu’il vaut mieux être HORS PCF..

      Sinon" tu parles, tu lis et tu construis"...des trucs comme les "programmes partagés" avec le P.d.G, la liste des candidats aux cantonales à "donner" à la secte PS bis qu’anime Mélanchon..quitte, comme en Dordogne- à lui filer de quoi construire une structure..absente sans le concours dd’envoyés spéciaux du PCF, tu parles rencontres avec la pS pour voir si le "Grand(faux) FRERE" te fera pas trop chier pour ici ou là te permettre de pas perde la moitié de tes élus..quand tu salue ensuite, la percée du FDG..
      (Remarque la "percée" c’est parfois au poignard..)


      Tu parlais pas de la Direction du PCF, on est d’accord ?

      Ou alors on a pas lu le même numéro de"Communisme" (SIC !!!), supplément Huma rendant compte du dernier CN..de"ton Parti"..!

       :))

      Tu vois pas, j’espère de l’alternative quand dans ta ville dont le maire encarté PCF, a fortement contribue à la branlée 2007 de MGB- avec son soutien à BOVE, , -il ya eu des encore plus "notables" comme BRET, ou quand tu as des militants de ta section qui sont partis se faire élire aux Municipales 2008 , avec l’union "populaire" conclue ..avec le MODEM.!


      Au fait t’as du rater le message ou je te demandais ou tu en étais de l’éventuelle demande d’exclusion du Parti de ton maire et de ses types passés à un "élargissement" de Front qui fait qu’un HUE passerait pour un gauchiste !

      Ceux et celles , comme Hue-Braouzec, qui ont quitté l’organisation dite "bolchévique" ont compris que le PCF avec ses militants de base résistait à se dissoudre au bénéfice du PS parce que ces mêmes militants estimaient que ce Parti n’avait pas encore fini son rôle historique. Et je suis de ceux-là.

      OUI..Mais comme le boulot est fait , en ce qui concerne l’auto-épuration -fort regrettée par Marie JO - et le départ hors de Fabien des "liquidateurs", reste ma question précédente :

      En ce qui concerne les plus "dangereux" -puisque ceux là restent !- t’en es ou en terme de "Résistance" ?

      (voir ma question sur TA VILLE.)

      Car le mieux pour ranimer la flamme rouge, c’est quand même chez "soi" que ça se joue non ?

      Le débat sur la Présidentielle martyrise les têtes militantes parce que certains d’entre nous restent encore fixer sur l’objectif de prise de pouvoir par l’élection , ce qui est une ineptie révolutionnaire

      Certains d’entre"vous".?

      TOUS , quasi TOUS...puisque la seule question qui vous" agite "c’est de savoir si vous allez vous faire hara-kiri en soutenant Mélanchon...
      ......ou bien disparaitre après ce qui suivra les 1, 31 de Chassaigne

      Je suis d’accord avec toi sur un point.

      Les urnes comme seul enjeu de prise des pouvoirs, est un inéptie révolutionnaire.

      Avec Duclos et 22 pour cent , le PCG, la participation avec Mauroy. et encore plus avec Jospin,c’était déjà..une très belle connerie !

      Mais quand c’est en réfléchissant à la Révolution par les urnes , quand tu pèses moins de deux pour cent, c’est plus del’ineptie, c’est du "Communisme" de plaisanterie ;
      Il se trouve que toi, Bernard , je t’aime bien : tu es comme ces SDF de"Communisme" , sympas, qui viennent se réchauffer au refuge"Belle ciao" avant d’aller porter leur pognon aux serial killers de COMMUNISME( mélanchoniens ou pro Chassaigne au moins unis dans une même démarche de roues de secours à la Soc dem ,)

      ............. je te souhaite quand même amicalement de bonnes Fêtes de fin d’année.

      Il fut un temps ou la réunion de cellule pouvait donner lieu )une lecture collective d’un texte important du Parti.

      Là ce serait foutre en l’air la fiesta !

      Par contre, rien n’empêche de feuilleter entre "résistants" qui donnaient à bouffer à l’"occupant"..deux trois bouquins :

      La schizophrénie par Catherine Tobin

      Etre schizophrène, c’est être différent des autres, c’est vivre autrement sa relation au monde. Mais la souffrance qui naît de cette singularité est insupportable et s’exprime tantôt par le repli sur soi, tantôt par la violence. C’est pourquoi aux tourments du malade s’ajoute le désarroi des proches.
      Quels sont aujourd’hui les traitements les plus efficaces ? Que peut-on attendre du médecin traitant, du psychiatre, des pouvoirs publics ? Comment vivre le quotidien ?
      Pour répondre à ces questions, Catherine Tobin a enquêté auprès des patients, des familles, des spécialistes et des institutions soignantes.

      "


      "Vivre avec la schizophrénie
      " par Rigo van Meer

      La Schizophrénie par Bernard Granger et Jean Naudin


      Bernard..ce sera ma dernière pique te visant..

      Jusqu’en 2011..

      Faut il encore que je précise :

      Pour être franc, je ne "balances" pas par "plaisir", par" vengeance" etc.

      Depuis mon départ du Parti, et pendant au moins cinq ans, j’ai écrit des trucs ou chaque fois, je parlais de ma chaude camaraderie pour les adhérents, j’en faisais des tonnes de distinction pour montrer aux copains encartés que je ne faisais pas d’amalgame..

      C’est terminé.!

      j’ai décidé de ne plus continuer à tout avaler comme discours qui sont contredits par une réalité pour moi, devenue crispante !

      J’aimerais qu’on soit plus direct, qu’on ne "politise "pas trop l’absence de force en soi pour de la rupture claire !

      Tu r estes au PC parce que tu y a tes copains de galère et de misère, des repères de "fraternité" , ta "jeunesse"..

      Tu as raison d’appréhender la "solitude" de celui qui part..
      Que l’on évite..au mieux
      Que l’on salit, au pire.
      Je connais comme peu ont connu .Du moins dans les deux dernières décennies.

      Il y a en gironde (ils nous lisent..) deux ou trois pauvres garçon-(fille) qui auraient été "interdits bancaires", à la rue, si j’avais pas risqué ma place en trafiquant les données de leur "solvabilité" ..pour que, avec des données. ;"limites" tombent des crédits de sauvetage IMPOSSIBLE à trouver ailleurs qu’avec moi.5pardon de sembler immodeste)
      Grâce à mon amitié couillue, leurs gosses ont bouffer , on n’a pas saisi leur piaule, tel couple n’a pas implosé pour cause de..connaissance des réels motifs de situation financière de folie..

      Je le faisais pour des non cocos, alors tu penses, pour des CAMARADES de MON PARTI ; des COMPAGNONS de Bureau Fédéral ..!!

      Je suis tombé de haut..quand j’ai vu les mêmes en t^ête de la meute.néo.stalinienne !

      Je venais de rompre(partiellement.....) la loi d’OMERTA.
      Je claquais la porte de ce qui n’avit RIEN ? rien du tout à voir avec mes raisons d’adhésion et des décennies de militantisme.
      Pourquoi je n’ai pas été faire sauter des dents de ces racleurs d’assiettes socialistes qui faisaient courir dans le département la rumeur de "ma folie" ?

      ..Parce qu’on ne mord pas un chien qui jappe..On ne se met pas au niveau de la bassesse car c’est s’abaisser.

      Je comprends donc ceux qui "restent et souffrent".

      J’emmerde les excités que mes propos font enrager.

      Ils sont devenus, pour beaucoup , pires que ne le furent les procureurs des Tillon Servin Casanova..

      Bernard, je te parle sans aucune tricherie :

      Ne le prends pas mal : Il y a aussi des prêtres dévoués, totalement désintéressés, le coeur sur la main..qui savent qu’ils font la promo de PapNazi 16, des planqueurs de pédophiles.

      mais ils sont dans l’EGLISE.. Ils y sont attachés( on le dit aussi des liens par menottes et corde tressée)..

      Au nom de leur FOI, comme leur "patron" écartelé du fond de la salle... ils porteront leur croix..jusqu’à la mort..

      Cet esprit d’Eglise -qui devient au fil des ans, de la solidarité de secte,...au PCF c’est émouvant....un temps !

      Après ça devient chiant..

      Quand tel curé , même ex prêtreouvrier de l’ACO et qui vote PC.. s"’amuse" à nous faire croire que sa Paroisse de bons chrétiens de Trifouilly les deux Bistros..va extirper du Vatican les patrons mafieux qui bénissent les masses de la Place ST Pierreavec du" urbi et orbi"..arrosé de goupillons plongés dans le vitriol..., tu lui balances" Arrête, tu me fatigues"

      Cordialement, malgré ce que peux faire croire mon "style"..

      AC

  • J’ai bien peur que ce Fdg ne soit qu’un réservoir de voix que Mélenchon apportera au PS entre 2 tours de la présidentielle pour suavegarder les derniers élus communistes .Une façon de canaliser la radicalité pour mieux l’etouffer avec les discours lamentables de Laurent et Chassaigne .

  • Pour qu’ils soient utiles à la réflexion et honnêtes, les commentaires à l’article d’Abbé Béat doivent tenter de répondre à sa question : "Que veut le PCF ?" Et c’est bien là la difficulté essentielle, car le PCF ressemble de plus en plus à un bateau qui n’a plus de gouvernail, et cela alors que la tempête fait rage. A la vérité, il y a là de quoi s’inquiéter, et pas seulement pour le PCF, car je persiste à penser qu’il ne peut y avoir de perspectives à gauche, dans notre pays et ailleurs, sans l’apport de la branche "communiste" qui, historiquement, est représentée en France par le PCF.
    Le premier constat que l’on peut faire, c’est que depuis les élections législatives de 1978 qui marquent le premier coup de semonce pour le PCF (le PS devient la première force politique à gauche) les coups de barre à droite et à gauche de la direction du PCF ont considérablement déboussolé les militants, provoqué de nombreuses démissions et exclusions, mais sans jamais endiguer le déclin, ni trouver un cap stable et durable. L’exemple le plus frappant est celui de la stratégie du "Socialisme aux couleurs de la France" mise au point lors du 22è congrès en février 1976, et qui fut brusquement interrompue après les résultats électoraux de 1978 sans qu’on ait vraiment pu en mesurer les effets, négatifs ou positifs, puisque le propre d’une stratégie est de laisser du temps au temps.
    Une autre expérience, est celle de la "mutation du PCF" engagée au Congrès de Martigues en 2000. Là, pour le moins, on est passé près de la catastrophe en considérant que c’était le thermomètre qui était responsable de la fièvre. Comme si notre soutien à la politique "social-démocrate" de la gauche plurielle n’était pas engagée et qu’il faille accuser l’outil (le PCF) en lieu et place des dirigeants de cette époque.
    Aussi, quand aujourd’hui, j’entends parler de "pacte d’Union populaire pour un programme partagé" dans le cadre du Front de gauche, je ne puis que rester dubitatif sur ce nouveau verbiage aussi pompeux qu’incompréhensible pour les gens, sauf à comprendre que pour la direction du parti, il n’y a point de salut hors du Front de gauche.
    Ainsi, vouloir répondre à la question "Que veut le PCF ?" c’est d’abord constater, aujourd’hui, comme le dernier Conseil national en fait la démonstration,que la direction du PCF se refuse à mettre au point un projet politique qui lui soit propre. Et cela, au grand dam des camarades de la section "économique" ou d’autres encore, qui, ce même week-end des 25,26 et 27 décembre 2010 ont fait la démonstration qu’ils avaient ce qu’il fallait d’idées et de propositions pour avancer dans ce projet.
    Pierre Laurent se défend en disant que ce n’est pas de cette façon là que les gens vont s’approprier "le" projet politique qui permettra "le" changement politique. Il se moque de qui ? Ne sait-il pas que la nature à horreur du vide ? Ne voit-il pas que le PS occupe le terrain de l’antisarkozysme et que Mélenchon vient de sortir un livre-programme ? Il est là le Pacte populaire pour un programme partagé ? Il y a trop de non-dit, de faux-fuyants et d’imprécisions dans la "stratégie" de la direction du PCF pour que les militants s’y retrouvent et que la politique du PCF soit lisible par les gens.
    Et puis, en plus, pointe au bout de cette voie, le risque plus que probant d’un échec comparable à celui de 2007. La piste du Front de gauche ressemble trop à celle des CUALS pour ne pas nourrir de telles craintes. Pas de projet politique, l’enfermement dans la construction d’une "petite gauche antilibérale" pour faire pression sur le PS ou se donner l’illusion d’exister. Et puis quel chef de file ? Comment va-t-on l’élire (ou le désigner, ce qui serait un comble antidémocratique) ? Car même si l’on doit critiquer le système des leaders et le régime présidentiel, même si l’on ne peut que se méfier des démarches électoralistes, il y a tout de même des réalités à prendre en compte. Comment peut-on demeurer représentatif dans ce contexte ?
    "Que veut le PCF ?" Etre un parti à la remorque , un complément, un parti qui délègue, une caution ? Ou bien une formation politique qui affirme ses ambitions, ses choix politiques, son projet et affiche son histoire et ses représentants avec fierté ? Tôt ou tard, il faudra bien choisir.
    Daniel Sario, membre du comité fédéral de l’Hérault, section de Balaruc-les-Bains

    • Cher Daniel,

      Tu excuseras un EX qui hélas a connu la Section ECO...au point d’y avoir fabriqué de la surenchère afin de faire capoter la pseudo actualisation de cette m..e stratégique qu’était la démarche programmatique , de te reprendre.
      Deux trucs avec lesquels je suis en rupture totale.!

      Un qui est"excusable" puisque de simple confusion involontaire de calendrier.

      Et cela, au grand dam des camarades de la section "économique" ou d’autres encore, qui, ce même week-end des 25,26 et 27 décembre 2010..

       :))
      OK ? ça m’arrive aussi. ce genre d’erreur.

      Là ou c’est d’une divergence de fond avec toi -du moins si on fait référence au Communisme- pas de"Programme partagé" et autres conneries frontistes, c’est quand tu affirmes que tes copains de Parti.., notamment ceux de cette section ECO..

      ont fait la démonstration qu’ils avaient ce qu’il fallait d’idées et de propositions pour avancer dans ce projet

      Dimicoli et son équipe ont toujours eu des tas d’idées et de projets..!

       :)

      Du "grand pôle public des Financements et du Crédit" à la "démocratisation de la BCE." en passant par le fameux triptyque que tous les perroquets fédéraux ont balancé dans leurs rapports..sans être capables d’en discuter le "fond" qui est d’une vision soc-dem.des plus ridicules : "sécurité -emploi -formation"

      Tellement "eau tiède fadasse"... que même la Droite a repris cette espèce de légitimisation du chômage inéluctable , que la CGT et la CFDT en tartinent des pages de commu-niqués communs à te faire bondir, quand tu essaies de ne pas avaler ces approches d’un marxisme-dry à pleurer.!

      Que je reconnais logique puisque se situant en corollaire de la fameuse" MIXITE des capitaux..," autre invention de Boccara -Dimicoli..

      Je l’ai séjà "sortie" celle la ?

      tant pis je persiste.

      La section ECO du PCF ?

      Pour du Communisme ?

      Dimicoli..piégé

      Désolé de cette réaction qui ne met nullement en cause la sincérité de ton engagement militant.

      Pas plus que la sympathie que j’ai pour le curé de mon quartier ne me conduit à "croire" à la Sainte trinité.

      Je pense que "vous" posez TOUS de façon nombriliste la question rapport des masses , LDC et Parti.
      Tu écris :

      "Que veut le PCF ?" Etre un parti à la remorque , un complément, un parti qui délègue, une caution ? Ou bien une formation politique qui affirme ses ambitions, ses choix politiques, son projet et affiche son histoire et ses représentants avec fierté ? Tôt ou tard, il faudra bien choisir

      .

      Moi je pense que la question est


      Que veut le Capitalisme,en 2010
      , qui pour lui est un BESOIN IMPERATIF dans sa crise sytémique : La barbarie.

      Quelle alternative, la seule : LE Communisme

      QUE veulent les travailleurs , comme grands "traits" de cette perspective, et avec quel type d’outil pour aider ,


      FAUT LEUR DEMANDER..
       !!!

      Ensuite on verra si les adhérents du PCf entendent être de cette construction , la freiner ou s’y op poser carrément

      Parce que , "ce que veut le PCF"" n’estpas un sujet qui est en débat ..

      Je suis de ceux qui reconnaissent d’avoir ô combien contribué à ce qu ’hélas il en soit ainsi.
      Mais, moi, au moins, je ne continue pas à faire comme si ce qui "vous arrive" avait commencé avec HUE..

      Ce qui est clair, c’est que" nous", nous nous sommes trompés.

      Laurent et le CN de ton Parti, eux, trompent sciemment les couches populaires..

      C’est pas pareil..

      pour moi du moins.

      Votre "front populaire" qui serait en train de germer parce que Mélanchon et sa grande gueule médiatisée , SCUD expédié de la rue Solférino ,est venu "requinquer" une MGb à 1 ;93 pour cent..ou autre choix, une "construction" qui serait plus radicale si c’était un Chassaigne avec une orga repeinte un temps électoral en rouge pcf..qui porterait le dossard n°1, c’est au combat politique dans la guerre des classes ce que TF1 est à la culture..!

      Ou ce que le 13° des vins de table à 2,40 en promo chez Carrefour est à la saveur d’un Pétrus 1975
      ..................................
      Je n’en veux à personne de se saouler à la vinasse , mais de grâce, qu’on ne me demande pas d’y goûter et encore moins d’en faire la pub !

      Cordial et franc salut communiste.

      AC

  • J’observe un PCF qui veut persister à sa descente aux enfers ? Je pointe du doigt la Diection du Parti bien sûr ! Mais beaucoup d’Internationalisme manque au PCF pour poursuivre une position claire de lutte des classes, de défense de tous ceux qui ne vivent que de leur travail . J’observe que nos amis Latinos Progressistes et qui eux réforment vraiment dans le sens de la marche vers le Socialisme démocrartique et participatif, pays regroupés au sein de l’ALBA agissent dans des formations politiques style 3ème force anti-capitaliste et qui ne tiennent pas compte des directions de leurs Partis Communistes. Parce que de vrais Communistes participent avec ces Formations à l’édification d’une Société allant pas à pas vers le Socialisme. Et cela avec tous les avatars à la clé de l’opposition soi-disant démocratique de la droite conservatrice fascisante lorsqu’elle perd un Pouvoir Politique allier de leur Pouvoir Economique ! Alors s’il ne s’agit pas de copier on peut au moins faire le constat qu’il est possible d’affronter politiquement un pouvoir économique dans l’opposition ! Merci à nos frères Latinos de cette courageuse et magnifique démonstration. Mais bien sûr l’Unité d’une grande majorité du Peuple est indispensable pour affronter les coups les plus vils et les plus bas de la bourgeoisie intolérente lorsqu’il s’agit à leur exiger Solidarité et Justice Sociale . Alors en marche pour l’unité avec ou sans PCF !!!

  • Reprenons les choses d’une façon logique.

    Nous avons de multiples textes de partis de la gauche de la gauche, de défenseurs ou opposants qui, pour l’essentiel font impasses sur des tas de choses.

    L’abandon de la volonté d’aboutir à un pouvoir des travailleurs, l’absence de critique de la place des partis dans les luttes politiques existantes, l’absence de critique sérieuse des institutions, avec son corolaire, le contingentement des luttes de classes réelles, comme le grand mouvement social de l’automne, l’absence de stratégie globale de conquête du pouvoir par les travailleurs, l’absence de batailles pour la démocratie des travailleurs (conseils, auto-organisation, soviets, comités, coordinations, on appèle cela comme on veut).

    Ce contingentement se fait par deux grands chemins :

     au service de pressions sur l’état, c’est la tactique des directions syndicales, constamment mise en échec depuis 30 ans . Cette tactique s’explique par l’existence d’une couche de permanents cristallisé en couche sociale dans nos organisations sociales. Cette couche est dans une logique de gestion des équilibres mais incapable de répondre à hauteur d’une bourgeoisie en phase de guerre sociale.

    L’incapacité et l’inefficacité des stratégies menées (on pourrait parler également de la rencontre entre les désirs de cette couche et le réformisme spontané d’une partie des travailleurs), laisse de fait le champ ouvert aux logiques politiciennes ("on va regagner par un bulletin de vote ce qu’on a perdu par la lutte sociale")

     au service de stratégies institutionnelles subordonnatrices du mouvement social, c’est à dire, qu’en permanence les partis politiques estimeront que c’est l’enkistage institutionnel qui est le fin des fins en matière de politique. Autrement dit, également là aussi, le réformisme spontané d’une partie des travailleurs rejoint la ligne politique menée par une nomenclatura de gauche, également non taillée pour affronter une guerre sociale menée par la bourgeoisie.

    "Le bruit et la fureur" quand ils ne sont que baratin et se couplent avec des appels à essayer d’empêcher le mouvement social d’aller plus haut (grève générale, etc) et des appels aux combinaisons politiciennes électorales, sont des impasses, déjà visitées.

    Il est d’ailleurs drôle de voir le détournement des mots "pouvoir", "issue politique, etc ... quand ils sont tous placés dans le champ institutionnel tel qu’il est, alors que l’adversaire, lui, et malgré que l’appareil d’état est constitué par et pour lui, ne s’encombre pas d’une croyance religieuse dans ses institutions.

    Il y a du Luis Corvalan dans cette croyance institutionnelle. Cette croyance dans les institutions n’a en général que deux issues :

     La première c’est le massacre par la bourgeoisie à la chilienne, si la gauche va suffisamment loin pour faire peur à la bourgeoisie, mais reste les pieds coulés dans le ciment des institutions bourgeoises . C’est la politique Allende

     la seconde c’est le compromis non dit post-pinochet dans le monde, des grands PC occidentaux (PCI et PCF) et des social-démocraties de ne plus jamais tenter, au travers d’un processus institutionnel tel qu’il est, une politique anti-capitaliste pour le pouvoir des travailleurs. C’est la politique Mitterand, Buffet, Mélanchon , Jospin, Marchais, etc etc

    Enfin, rajouter que le meilleur des programmes ne vaut pas un pet de lapin si il n’est pas d’abord appuyé sur une orientation pratique.

    " Ah mais tu es contre la démocratie ! "

    Ben non, au contraire, je suis pour l’étendre, et je ne crache pas sur toute conquête en ce sens, également je suis pour envoyer des délégués (du personnel, suivant le terme d’OB) dedans.

    Je n’ai rien contre participer à des élections, et même des fois occuper des places dans les institutions telles qu’elles sont.

    Mais ça n’a rien à voir avec l’idée qu’on puisse changer les choses en mettant ses fesses sur les velours des palais de la république bourgeoise.

    Car ça se passe ailleurs essentiellement dans l’émergence, ou non, d’embryons d’une autre forme d’état, la démocratie de la classe populaire.