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Quimperlé. Hôpital : "Non à la fusion"

Publie le vendredi 10 février 2017 par Open-Publishing

Quimperlé. Hôpital : La CGT et la CFDT contre la fusion (avec l’hôpital de Lorient)
"Ouest-France"
La CGT-Santé et la CFDT-Santé sont contre le projet de fusion des centres hospitaliers. Ce vendredi, ils appellent à un débrayage, avant d’être reçus en mairie dans l’après-midi.

« Nous n’avons pas pris la parole, mardi soir, pour laisser la population et les salariés s’exprimer. » Mais mercredi matin, au nom d’une inter-syndicale, les représentants de la CGT et de la CFDT-Santé ont tenu une conférence de presse, dans les locaux de Kerglanchard (services de psychiatrie) .

« Nous sommes contre cette fusion. C’est une démarche faite sans concertation avec les instances syndicales. Tout se fait à bas bruit. Quels seront les impacts demain ? Nous n’avons pas de réponse. C’est le flou artistique. On a vu ce que les fusions ont donné sur Concarneau ou à Carhaix. Il y a eu des fermetures de services. À Concarneau, il y a eu les urgences, la pédiatrie. Pourtant, les urgences avaient été refaites quelques mois plus tôt à Concarneau… »

Les syndicats craignent, dans l’avenir, « une carence de l’offre de soins. Il faut des locaux, d’accord, mais aussi des médecins. Les travaux ne suffisent pas. »

Les syndicats sont choqués : « C’est incroyable que les élus aient découvert ce projet de fusion que mardi soir. Il y a eu un gros manque de communication. On nous reproche de faire peur. Mais en même temps, parfois, les décisions tombent comme un couperet. On peut nous dire demain, que comme on ne trouve pas de médecins pour la psychiatrie, on ferme définitivement les lits à Kerglanchard (services de psychiatrie) pour des raisons de sécurité. Et les patients que vont-ils devenir ? Où vont-ils aller ? Ici, ils ont des repères, des points d’attache. »

Et « le personnel formé que va-t-il devenir ? Où va-t-il aller demain ? »

Les syndicalistes vont encore plus loin. « Ils font tout pour ne pas rendre les postes attractifs, quand ils recrutent des médecins. Ils parlent de gel provisoire parce qu’ils ne veulent pas annoncer la fermeture définitive. »

Du coup, le « personnel n’est pas bien. Il est en souffrance. Les arrêts de travail se multiplient. »

Ce jeudi, les syndicats ont demandé un rendez-vous à la directrice, Carole Brision. Vendredi, ils appellent à un débrayage de 14 h à 16 h, avec un rassemblement devant l’entrée principale de La Villeneuve (hôpital général).

Ils envisagent ensuite de descendre en cortège jusqu’à la mairie, où ils doivent être reçus par le maire, sur les coups de 16 h.