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REACTION APRES L’ARRESTATION DE BOUALEM SNAOUI
par CGT Educ’action 95
Publie le dimanche 2 mars 2014 par CGT Educ’action 95 - Open-Publishing3 commentaires

Argenteuil, le 28 février 2014.
A l’attention de M. le Préfet du Val d’Oise
Monsieur le Préfet,
Nous nous adressons à vous pour vous faire part de notre vive indignation suite à la garde à vue de Boualem Snaoui, militant de la CGT Educ’action 95.
Mardi 25 février, monsieur Snaoui a été interpelé devant son domicile, menotté par des représentants de la police nationale, sans en connaître les raisons.
Placé en garde à vue durant 8 heures dans trois commissariats – Deuil-la-Barre, Enghien-les-Bains, puis à nouveau Deuil-la-Barre – il fut amené, toujours menotté, devant son véhicule pour une perquisition ordonnée par M. le Procureur de la République.
Il apprend alors qu’une plainte a été déposée par un candidat aux élections municipales de Montmagny pour « dégradation d’affiches et incitation à la haine raciale ».
Il lui est donc reproché d’avoir apposé des autocollants sur des panneaux d’affichage libre.
A moins d’une interprétation singulière, l’expression sur les panneaux d’affichage libre ne constitue pas une entrave au code électoral, a fortiori pour une élection dont la campagne officielle n’est ouverte qu’à partir du 10 mars 2014. En outre, aucun des textes affichés ne semblent en contravention avec la loi sur la liberté de la presse qui régit les faits « d’incitation à la haine raciale ».
Nous condamnons tout d’abord la première accusation qui vise à criminaliser les activités militantes de Monsieur Snaoui aussi bien au niveau syndical que politique.
Nous condamnons d’autant plus fortement la deuxième accusation qu’elle est parfaitement fausse et diffamante. La teneur de l’affichage incriminé rentre dans le cadre de la liberté d’expression mais en aucun cas ne constitue une quelconque incitation à la haine raciale.
Cette accusation forme un amalgame terrible entre l’opinion que l’on peut porter sur la politique du gouvernement israélien d’une part et l’antisémitisme d’autre part que nous combattons fermement à la CGT Educ’action 95 comme dans l’ensemble de notre confédération syndicale.
Nous nous interrogeons fortement sur l’instrumentalisation des missions de la police nationale dans ce contexte électoral, et la disproportion des mesures d’investigation.
Nous demandons donc l’arrêt immédiat des poursuites contre Monsieur Snaoui et le respect de la liberté d’opinion et d’expression.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, monsieur le Préfet, notre attachement aux valeurs de fraternité et de liberté.
Messages
1. REACTION APRES L’ARRESTATION DE BOUALEM SNAOUI, 4 mars 2014, 19:43, par Klaod - Lorient
Il n’a pas a demander pardon, mais à poursuivre les auteurs de son interpellation pour "atteinte aux libertés publiques", ça traîne qque part dans le Code Pénal...
2. REACTION APRES L’ARRESTATION DE BOUALEM SNAOUI, 4 mars 2014, 20:28, par Klaod - Lorient
Voir du côté des articles 431-1 et 431-2 du Code Pénal.
1. REACTION APRES L’ARRESTATION DE BOUALEM SNAOUI, 5 mars 2014, 11:07, par Klaod - Lorient
La plainte en "dénonciation calomnieuse" serait également pertinente.