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La multiplication des attaques contre les droits des salariés, du privé comme du public, est désormais incontestable : après le mal-nommé accord national interprofessionnel sur la mal-nommé "sécurisation" de l’emploi, après les "réformes" (en cours ou en projet) de l’inspection du travail, de la médecine du travail, et des prudhommes, le gouvernement de "gauche" s’attaque à l’édifice principal de la protection des salariés : la "réforme" du code du travail dont la "rigidité" serait la ...cause du chômage !
Autant dire, que les salariés du privé, s’ils ne réagissent pas très vite, et si les directions syndicales n’organisent pas la riposte, vont dérouiller, peut-être pendant des décennies ...et constater amèrement que des décennies d’acquis du mouvement ouvrier sont à ranger au rayon nostalgie.
Du côté des fonctionnaires, la volonté de casser le statut est désormais affichée, par le banquier Macron, et par ses amis "de gauche" de Terra Nova. Punis depuis 2010 au porte-monnaie, les fonctionnaires voient la suite arriver : il s’agit désormais pour le pouvoir de pousser son avantage contre ces agents publics qui subissent sans rechigner.
Les enseignants sont en première ligne. Les statuts de 1950 ont déjà volé en éclat par le décret Hamon, accepté par la majorité des directions syndicales, au mépris de l’intérêt des syndiqués : le décret produira bientôt ses fruits pourris, la flexibilité, l’épuisement vain des collègues, la concurrence entre collègues et la caporalisation dans les établissements. Dans le premier degré, le syndicat majoritaire a porté en lien étroit avec le ministère une "réforme" très dangereuse de territorialisation de l’école, au détriment de l’interêt des enseignants comme du public. La "réforme" du collège parachève l’affaissement du service public d’éducation.
Force est de constater que les directions syndicales n’organisent pas les luttes. Les raisons d’une telle passivité en sont politiques.
La succession des "journées d’action" plutôt que les grèves reconductibles, une information qui circule très mal entre différents niveaux des bureaucraties syndicales, la non-constitution des caisses de grèves pour mener les longs conflits qui s’imposent face à un gouvernement déterminé, constituent autant de preuves manifestes de renoncement, à l’heure où l’enjeu est tout simplement le maintien du service public d’éducation.
La résistance est dispersée... jamais coordonnée par ceux dont c’est la mission : défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs.
L’une des armes qui reste à notre disposition est celle de la grève, ce droit qui reste un droit garanti par la Constitution, malgré l’intense propagande néo-"libérale" -portée parfois par quelques zélateurs jusque dans les salles des professeurs.
Dispersée à Bellefontaine (31), dispersée à Gay Lussac, dispersée un peu partout, sans coordination par les directions....donc.
Est-il concevable qu’en France au XXIeme siècle, les risques du conflit social ne soient assumées que par quelques militants, qui se lanceraient dans des grèves de la faim, au péril de leur vie ? Est-il concevable que l’information des luttes menées sorte dans le médias AVANT de paraître sur les sites des syndicats ?
N’avons-nous donc plus à notre disposition des outils de résistance collective ?
Sommes-nous à ce point bornés par cet "indivualisme" a propos duquel les sociologues et les journalistes bavardent sans se lasser ?
Il est clair qu’à Bellefontaine comme à Gay Lussac, c’est le droit de grève qui est la cible du pouvoir.
Les méthodes patronales utilisées, la basse police de l’administration consistant à désigner des "meneurs" pour punir par l’exemple, en observant attentivement nos réactions..
Tout apparaît dans la lumière.
Ceux qui ne supportent pas la véhémence des rapports sociaux détourneront le regard.
Au autres, je ne propose qu’une idée, qu’une action :
RESISTANCE !
Messages
1. RESISTANCE !, 26 septembre 2015, 18:07, par claus vit
Le juste mot n’est pas résistance mais OFFENSIVE...