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Redémarrage de réacteurs nucléaires : une association saisit le Conseil d’Etat
Publie le vendredi 23 décembre 2016 par Open-Publishing1 commentaire
Une association antinucléaire, l’Observatoire du nucléaire, a annoncé vendredi 23 décembre avoir déposé devant le Conseil d’État des recours en urgence pour faire annuler les autorisations de redémarrage des réacteurs Dampierre 3, Gravelines 2 et Tricastin 3.
Dans ses requêtes adressées au président du Conseil d’Etat, rendues publiques vendredi par l’Observatoire du nucléaire, l’association lui "demande" pour chaque réacteur de "bien vouloir suspendre la décision non publiée de l’ASN autorisant (son) redémarrage".
"GÉNÉRATEURS DE VAPEUR DÉFECTUEUX"
Selon elle, ces réacteurs sont "dotés de générateurs de vapeur défectueux, comportant en particulier des défauts et des zones de concentration en carbone nettement supérieure à la limite de 0,22% usuellement exigée".
Le Conseil d’Etat a confirmé avoir enregistré trois recours en "référé suspension", contre le redémarrage de réacteurs. La date d’une éventuelle audience n’a pas encore été fixée.
Le réacteur Dampierre 3 a redémarré cette semaine, le redémarrage de Gravelines 2 est prévu pour dimanche et celui de Tricastin 3 pour samedi, selon des données d’EDF publiées sur le site du gestionnaire du réseau à haute tension RTE. EDF avait reçu début décembre le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour leur redémarrage.
LES RÉACTEURS FRANÇAIS PASSÉS AU CRIBLE
Ces réacteurs figurent parmi les 18 devant être passés au crible après la détection d’une concentration excessive en carbone dans l’acier de leurs générateurs de vapeur, une anomalie susceptible d’affaiblir leur résistance. Les réacteurs Fessenheim 1 et Gravelines 4, actuellement arrêtés, redémarreront eux en janvier, tandis que deux autres (Tricastin 2 et Civaux 1) seront stoppés le mois prochain pour subir à leur tour les contrôles de sûreté.
Dans un communiqué, Greenpeace a estimé mardi dernier que les exigences de sûreté n’étaient pas remplies pour le redémarrage de ces réacteurs, que l’ONG de défense de l’environnement qualifie de "dangereux". "Nous étudierons tous les moyens, notamment juridiques, d’arrêter ces réacteurs dangereux jusqu’à ce que les essais aient été entièrement réalisés et que les résultats aient été publiés", a précisé Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France–Luxembourg.
Quatre autres réacteurs doivent être relancés à partir du 31 décembre : Tricastin 1 et 4, Civaux 2 et Bugey 4. Le parc nucléaire français compte 58 réacteurs dont 14 étaient en arrêt total ou partiel vendredi.
Messages
1. Redémarrage réacteur n°3 de la Tricastin, 24 décembre 2016, 11:29, par Next-up organisation
Une équipe a été envoyée sur place ce samedi avec du matériel de reportage et de mesures performant afin de pouvoir faire immédiatement en sus du reportage des contrôles en fonction du vent s’il est constaté une anomalie (à la CN du Tricastin il n’y a pas de tour de refroidissement, 100 % du refroidissement est assuré par le canal de dérivation du Rhône de Donzère-Mondragon))