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Remaniement ministériel - Oh ! Ben... Juppé est de retour...

Publie le lundi 15 novembre 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

Yep !

Cochon qui s’en dédit !

Comme nous l’avions prédit dans notre lettre ouverte à "Monsieur Alain Juppé", ce dernier n’a pas pu résister aux sirènes du pouvoir.

Et le voilà de nouveau ministre, mieux encore ministre d’Etat.

Deuxième sur la liste du gouvernement derrière François Fillon, il est maintenant à la tête de l’Armée et responsable des anciens combattants.

Pas mal pour quelqu’un qui avait promis en décembre 2008 d’être "maire à plein temps" de la belle endormie bordelaise, pis ça fera joli sur la carte de visite.

Une bien belle place que Sarkozy lui a offerte pour acheter son soutien en vue de la campagne de 2012.

Redoutait-il vraiment que Juppé, le si droitier dans ces bottes, le concurrence, lui qui annonçait le 28 mars dernier qu’il se présenterait aux présidentielles si... ?

Ah la la ! Il se passe de biens sordides choses dans les couloirs des palais qu’aucun de nous n’arpente.

Ces messieurs boivent du champagne, distribuent des cartes et se partagent un pouvoir qui nous appartient.

Mais nous pouvons descendre dans la rue, nous pouvons rentrer dans leur maison, nous pouvons les mettre dehors et aérer pour longtemps ce pays qui étouffe.

Et en ce qui concerne O.P.A, si l’on nous invite à prendre la parole, nous la prenons et nous dénonçons cette parodie, ces suffisances qui croient que nous pouvons manger leur miettes et nous repaître de leurs ronds de jambes.

Nous publions ici le texte de la "lettre ouverte à M. Juppé" dont la lecture filmée a été retirée de Dailymotion à la demande de l’association Résistance Plurielle . Celle-ci, qui nous avait conviés à nous exprimer lors d’un évènement pour sensibiliser les bordelais-e-s au sort des gens de la rue, n’a visiblement pas aimé notre intervention.

On nous accuse, entre autre, d’y tenir des propos diffamatoires.

Nous vous en laissons juges.

Nous dédions ce texte à Frédo, mort de froid à Bordeaux, le 15 décembre 2010, place St Christoly, à cent mètres de la mairie.

Nous dédions ce texte à tous les morts de la rue, à tous les vivants de la rue, à tous les gens qui les aident et les soutiennent au quotidien.

Quant à vous, "Missiés", comptez-vos jours : ici comme ailleurs, nous aiguisons nos esprits et nos canines.

Quand nous serons prêts, nous mordrons avec rage !

La lucha sigue !

L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre - O.P.A

***


Juppé : "Je n’irai pas au gouvernement" (2008)
envoyé par LePostfr

15 septembre 2010

Lettre ouverte à Monsieur Alain Juppé

Qui n’aime rien que de s’asseoir sur les trônes usés…

C’est avec beaucoup d’intérêt qu’O.P.A a parcouru l’article du journal La Croix en date du lundi 13 septembre 2010.

« Pour remonter la pente, il faut un changement de méthode. », tel était le titre-citation de cette interview dans laquelle vous déclariez vous tenir prêt, si besoin, à servir votre pays.

Oh… Rien de vraiment surprenant dans cette déclaration pour qui vous observe de prêt depuis que vous vous êtes assis sur le trône usé de Monsieur Chaban Delmas !

Oui Monsieur Alain Juppé, pour qui vous observe de prêt, il est si facile de voir en vous le carriériste pour qui la seule et unique obsession est celle de grimper, grimper…

Le 21 janvier 2008, alors candidat aux élections municipales, vous vous étiez engagés à être « maire à plein temps », excluant tout autre responsabilité. On se doute effectivement qu’administrer une ville de plus de 235 000 habitants, que de participer à la gestion d’une communauté urbaine qui en compte près de 715 000, cela doit occuper une bonne partie de votre journée quand il s’agit que chacun de vos concitoyens ait au moins un endroit où dormir, de quoi manger chaque jour et une santé dont il faut prendre soin.

Dormir, manger, se soigner…, vous savez, ce sont ces droits élémentaires, ces droits inaliénables que vous devez défendre et garantir, vous Monsieur Alain Juppé, qui avait tant et tant désiré vous asseoir sur le trône usé.

Pourtant donc malgré les engagements pris, vous ne pouvez vous empêcher de regarder au-delà du Port de la Lune, vers un Paris capital, un Paris qui vous attire comme un aimant car enfin comment exister en restant simple maire d’une ville de province, fut-ce telle une grande et belle ville au patrimoine mondialement reconnu ? Car à n’en pas douter la France sarkozienne, raciste et déclinante, a bien besoin des compétences comme les vôtres et vous avez pour elle, et je cite, « une certaine vision du rôle qu’elle peut jouer, un sens de la solidarité… »

Un sens de la solidarité ? C’est, entre autre, cette petite phrase qui nous vaut d’être présents devant vous aujourd’hui, qui a provoqué notre colère à l’heure où il s’agit et pour la seconde fois de rendre hommage à Frédo, mort de froid à Bordeaux le mardi 15 décembre 2009.

Oui, monsieur Alain Juppé, c’est en partie grâce à votre sens aigu de la solidarité que cet homme a fini ses jours sous des cartons à à peine 50 mètres de votre si chic mairie, ce palais Rohan aux dorures lustrées, où vous pouvez, droit dans vos bottes, recevoir en bon prince vos visiteurs.

Oui, monsieur Alain Juppé, c’est grâce à votre sens aigu de la solidarité qu’un squat installé dans un des nombreux bâtiments vides appartenant à la mairie de Bordeaux fut évacué sur votre demande et le rassemblement de soutien violemment dispersé le 19 mars 2009.

Oui, monsieur Alain Juppé, c’est grâce à votre sens aigu de la solidarité que des demandeurs d’asile n’ayant d’autre recours que de dormir, en ce moment même, sous des tentes place André Meunier, se voient menacés par la police municipale de se faire virer de leur emplacement de fortune.

Oui, monsieur Alain Juppé, c’est grâce à votre sens aigu de la solidarité que chaque jour près de 3 000 personnes à Bordeaux ne savent pas où elles vont passer la nuit, que beaucoup sont dans des logements insalubres alors que la Communauté Urbaine regorge de plus de 27 000 logements vacants, dont beaucoup appartiennent à la Mairie.

Il suffit de se balader dans les rues de la belle endormie pour voir ces immeubles vides, aux portes blindées, au cas où quelques malheureux auraient la mauvaise idée de vouloir s’y abriter.

Oui, monsieur Alain Juppé, c’est grâce à votre sens aigu de la solidarité que beaucoup de SDF, comme Frédo, n’ont plus qu’à mourir de froid s’ils veulent se voir attribuer, et définitivement, un toit, un logement durable, six pieds sous terre, dont ils ne risquent pas d’être expulsés tandis que bien à l’abri, à l’ombre des palais, vous et les hommes et femmes politiques de tout bord s’échangent des banalités en avalant des petits fours.

Alors monsieur Alain Juppé, vous pouvez déposer des plaques en souvenirs des morts de la rue, vous pouvez vous monter la tête à vous croire indispensable au bon fonctionnement de ce pays qui part à vaut l’eau, vous pouvez désirer grimper, grimper, en vous rasant, en mangeant, en vous gaussant, nous, nous aimerions que le fantôme de Frédo vous suive et vous harcèle jusqu’à ce que le peuple, la France d’en bas, trouve la force et l’envie de se rassembler et de s’unir pour mettre dehors tous les politiciens ambitieux qui, comme vous, n’aiment rien que de s’asseoir sur les trônes usés du pouvoir.

La solidarité est notre arme. Il est temps, grand temps, d’appuyer enfin sur la gâchette.

L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre

http://www.myspace.com/orchestrepoetique

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