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Rentrée 2005 dans le second degré : des postes supprimés par milliers !

Publie le mardi 14 décembre 2004 par Open-Publishing
13 commentaires

Le document contenant les projets de répartition des moyens d’enseignement aux Acadé-mies, soumis à l’avis du CTPM du 17 décembre, vient d’être transmis aux organisations syn-dicales.

Les suppressions massives d’emplois inscrites au budget 2005 se traduisent par des retraits dans toutes les académies métropolitaines. La diminution des dotations attribuées va bien au-delà de ce que le Ministère de l’Education Nationale justifie par la baisse démographique puisque, pour 42 500 élèves en moins, 5 640 postes sont supprimés dans le second degré, alors que l’application stricte des critères ministériels conduirait à 3 000 suppressions. En outre, plus de 1 000 postes disparaissent dans le cadre de la restitution des "surconsomma-tions".

Les problèmes déjà rencontrés à la rentrée 2004 ne feront que s’amplifier. Au-delà de la suppression des TPE en terminale, déjà décidée, de nouvelles fermetures de sections vont avoir lieu, notamment dans l’enseignement technologique et professionnel, les capacités de remplacement seront diminuées, la carte des formations affectée, l’orientation plus difficile (50 emplois de copsy supprimés).

Concernant l’encadrement éducatif, 9 000 emplois nouveaux d’assistants d’éducation sont créés afin de compenser les suppressions d’emploi de Mi-Se, mais rien n’est prévu pour rem-placer les 6 600 aides éducateurs en fin de contrat.

Pour la 3ème année, les établissements connaîtront une baisse du nombre d’adultes présents dans les établissements, ce qui touche particulièrement les zones difficiles.

Cette préparation de rentrée s’accorde avec la volonté du gouvernement de diminuer l’offre éducative, de susciter l’éviction précoce de certains élèves, de redéfinir les missions des per-sonnels, orientations qui sous tendent la future loi sur l’éducation.

Dès le 7 décembre, à l’appel du SNES, les personnels du second degré ont manifesté leur refus de cette politique ; le SNES poursuivra ses contacts avec l’ensemble des fédérations de l’éducation, des parents d’élèves, les organisations lycéennes et étudiantes afin d’amplifier la mobilisation.

Messages

  • Face à ces attaques contre le service public, le SNES va appeler à se mobiliser : bien.

    Le ministère récupérera les journées de grève NON RECONDUCTIBLES ,
    il se délectera des "temps forts" qui épuisent les salariés...

    Mais surtout, braves petits professeurs, travaillez le jour du bac...

    Et surtout, surtout, ne prononcez jamais les mots : grève générale.

    merci le SNES.

  • J’ai participé à la grève du 7 décembre, bien que n’étant pas syndiqué au SNES.

    Je n’ai pas compris pourquoi le SNES avait appelé à la grève un jour AVANT les autres salariés de la Fonction publique...

    Un internaute du SNES pourrait-il m’expliquer ?

    • J’ ai moi aussi participé à cette grève du mardi 7 décembre , non comme syndiqué du Snes/fsu , mais comme de nombreux camawades du département comme syndiqué Snuipp/fsu 72 à l’ appel de notre conseil syndical ( 72 : la Sarthe patrie des rillettes et de notre sinistre Fillon ) ... Pour nous instits, ne travaillant pas le mercredi, il nous a été sinon plus " facile" mais nettement plus marquant d’ être en grève un mardi plutôt qu’ un mercredi ...
      Ai quand même un regret sur cette grève , c’est que cette journée n’ ai pas été suffisament relayée par notre fédération ...
      Certes 24h de grève , n’ est ni le grand soir , ni la prise du Palais d’ Hiver , mais arrêtons de nous camoufler derrière le mot d’ ordre de grève générale pour ne plus rien faire , approprions nous les moyens pour nous faire entendre ... "Chez nous" dans la Sarthe , au cours de la manif de ce mardi 7 , nous avons placardé sur le siège de l’ UMP de nombreuses affichettes exprimants nos inquiétudes et nos revendications ... parmi elles , de extraits de la synthèse
      rendue par une députée locale à la suite des débats sur l’ école " les enseignants réclament de plus en plus de moyens pour des résultats de plus en plus mauvais " ..." on doit redorer le baccalauréat qui est dévalorisé , 80% des élèves y accèdent... " et bien d’ autres du même tonneau...
      salut à vous ! jeff

    • J’aime bien les rillettes, mais je trouve l’analyse un peu courte !

      Un certain nombre d’enseignants n’ont toujours pas surmonté le traumatisme de 2003. Certains il est vrai ont perdu des milliers d’euros.

      Il n’est pas rare d’entendre " Pourquoi faire la grève ? Pour faire cadeau de 75 euros au gouvernement" . Je ne suis pas d’accord avec cela, mais il est vrai que les "journées d’action" ne servent pas à grand chose si elles ne durent qu’une journée et si elles ne sont pas interprofessionnelles et en particulier si elles ne rassemblent pas le’ensemble des fonctionnaires.

      Le gouvernement ricane, les médias mentent pour en rendre compte.

      Disons qu’une fois de plus, la FSU a perdu une belle occasion de faire une action qui puisse monter en puissance. Même si elle est satisfaite, apparemment...
      Pourquoi ? Je ne sais pas. Je m’interroge...

    • Une seule journée d’action ne sert strictement à rien. La grêve générale se construit avec l’ensemble des salariés, en interprofessionnel. Quant aux média menteurs, il nous reste, non pas la prise du palais d’hiver ou de la bastille mais la prise ....en charge médiatique par nous - même cad LA PRISE DE TF1 et DE FRANCE 2 + RADIO - FRANCE.

    • Toujours cette même rhétorique qui pousse à l’inaction derrière des dehors de radicalité.

      Comment peut-on prétendre à la fois que les enseignants n’ont pas digéré une grève longue en 2003 (au passage, la grève reconductible était ultra-minoritaire, et ceux qui ont perdu des milliers d’euros, dont je suis, sont autour de moi prêts à repartir) et demander un appel pour plus d’une journée ?

      Pour ma part, je fais les journées de grève (et je les rentabilise) et suis prêt à passer en grève reconductible en janvier !

      Quant à la grève générale inter-professionnelle, autant attendre le Grand Soir...

      JLB

  • A l’époque de Noël, le titre du SNES aurait pu se prolonger par "des joujous par milliers pour le patronat, et la frange la plus réactionnaire de l’opinion". Le pognon, on sait le trouver quand il s’agit d’engraisser les bistrotiers, de recruter les poulets, et de rendre plus riches les marchands de canons.

    Mais le SNES lui-même n’a -t-il pas une part de responsabilité dans la violence de ces attaques ?