Rentrée désunie pour les syndicats

L’unité mise à mal pour une journée d’action le 7 octobre

Les confédérations syndicales entament la rentrée en petite forme : l’unité a subi un coup de canif avec la défection de FO et de la CFTC, qui ont marqué hier leur distance avec l’initiative de leurs homologues d’appeler à une journée d’action décentralisée le 7 octobre.

À l’issue d’une réunion de trois heures au siège de la CFE-CGC, les confédérations CGT, CFDT, FSU, Unsa, CFE-CGC et Solidaires ont décidé de s’associer à « la journée mondiale de mobilisation des travailleurs pour le travail décent », à l’appel de Confédération Syndicale Internationale.

Alors que « les dégâts économiques et sociaux s’aggravent », selon eux, avec la poursuite des suppressions d’emploi et les menaces d’économies dans la santé (hausse du forfait hospitalier, déremboursement de médicaments), les syndicats ont opté pour une mobilisation sur le terrain international.

Les centrales syndicales entendent ainsi s’opposer à « la concurrence entre salariés à l’échelle du monde et au dumping social », selon Maryse Dumas (CGT) et Annick Coupé (Solidaires).

Les syndicats appellent les salariés à « participer massivement » à cette initiative, mais « les modalités seront à arrêter localement », selon le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, qui tenait un meeting à Paris avec la CGT Ile-de-France.

La dernière journée d’action décentralisée, le 27 mai, avait eu très peu d’écho. Les Six n’ont pas fait leur deuil d’une unité syndicale totale. Selon leur déclaration commune, ils « souhaitent » que FO et la CFTC participent au rendez-vous de préparation du 7 octobre, fixé au 28 septembre.

« L’unité syndicale n’est pas finie, c’est une force d’attraction pour donner confiance et espoir aux salariés », a affirmé Maryse Dumas.

Les absents se sont justifiés en mettant en avant des problèmes d’agenda, ce que Bernard Thibault a qualifié de « mauvais prétexte ».

Jean-Claude Mailly (FO) a répété depuis la rentrée sa préférence pour « une grève franche » de 24 heures dans tous les secteurs. Jacques Voisin (CFTC) a pris ombrage d’avoir été mis « devant le fait accompli » par la CGT, qui avait lancé unilatéralement l’idée d’une journée d’action intersyndicale le 7 octobre.

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