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Reportage décroissant à Cuba

par Michel

Publie le lundi 15 juin 2015 par Michel - Open-Publishing
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DANS LE CADRE D’UN PROJET D’INFORMATIONS ET DE CONFERENCES DESTINE A UN PUBLIC CONSCIENT DES ENJEUX DE DEMAIN SUITE A UN EFFONDREMENT CIVILISATIONNEL

Vous n’en entendez pas parler à la télévision, pourtant au-delà du mur un autre monde existe déjà. Les médias l’ignorent, très peu de reportages officiels les concernent. Dans l’angle mort du système des gens ordinaires transforment la société, ce sont les graines de l’avenir. Il y a longtemps qu’il ne croit plus au grand soir ni au concept de masse critique. Partant du constat qu’il ne faut rien attendre ni de l’État ni du marché ni de la volonté générale, dans l’ombre, dans les coins les plus reculés ils organisent efficacement et durablement leur existence. Leur vie propre et celle de leur entourage.

Ces personnes en général apolitiques, dépolitisées, ne proposent aucun modèle pour sortir du capitalisme, aucune théorie compliquée ou fumeuse. Leurs actions sont ancrées dans le réel, dans la consistance de la réalité. Il crée des habitats autonomes et autogérés, des zones de résistance créative, des ateliers d’auto réparations, des circuits courts à l’échelle humaine. À l’heure où les grands de ce monde se préparent pour la C.O.P. 21, le énième flop 21, ils inventent d’autres rapports à la politique, à l’économie, vis-à-vis de la propriété et de la nature, face au fatalisme.

La critique communément admise, même de ceux qui devraient y réfléchir deux fois, des mouvements décroissants, altermondialistes, écologiques… Qui considèrent ces expériences comme anecdotiques, incapables de juguler le cancer capitaliste et qui, in fin seront balayées par l’effondrement de la société, oublient tout simplement de régler la focale de leurs lunettes. Ces micros mondes éclosent de plus en plus souvent, se multiplient dans tous les domaines. Ce n’est plus un simple frémissement de surface, si on regarde bien on voit apparaître sous nos yeux un véritable mouvement de fond et la traduction en actes de rompre avec le système. Il faudra plus qu’une vague déferlante pour déraciner ces oasis d’humanité. Beaucoup sont loin d’en comprendre le caractère subversif, ni d’en mesurer la longueur des racines, la vitalité de leur accroche. Quand on a compris cela, il n’est plus de mise d’être pessimiste et de pester, de contester l’ordre établi comme un décroissant de canapé. D’accepter la routine destructive en se disant le plus sincèrement du monde qu’il n’y a aucune solution. C’est pourquoi je suis parti à la rencontre de toutes ces expériences, de tous ces changements, c’est pourquoi je compte à nouveau repartir pour effectuer des reportages, mettre en contact, croiser les initiatives, constituer des réseaux, tisser et la toile et des liens.

En ce qui me concerne, j’ai un grand projet si on peut dire, celui de comprendre comment les Cubains n’ont pas sombré dans la violence ni le désespoir, mais au contraire ont rebondi face à l’adversité quand ils ont été privé de toutes ressources extérieures. Comment ils ont réfléchi et comment ils se sont organisé pour éviter la famine, les maladies... pour arriver aujourd’hui à être autosuffisant pratiquement et à se soigner au point d’avoir un des meilleurs service de santé gratuit du monde. A étudier les multiples aspects tant la reconversion de l’agriculture intensive en une agriculture biologique et raisonnée jusqu’à l’agro-écologie, la permaculture, que les solutions énergétiques pour vivre sans pétrole ? En passant par toutes les astuces pour fabriquer des pièces mécaniques et la métallurgie... Car si le monde s’effondre, ce que je crois et pas que moi, le savoir accumulé et leurs expériences seront irremplaçables. C’est cela dans un premier temps que je vais chercher sur place et c’est cela que je voudrais diffuser aux personnes conscientes des effondrements à venir. Les autres ne m’intéressent pas, je n’ai pas de temps à perdre et d’ailleurs il n’est plus temps de chercher à louvoyer dans une prise de conscience générale de la population qui pour sa majorité ne veut pas en entendre parler et préfère vivre dans la consommation jusqu’au-boutiste. Même ceux qui devraient être les plus alarmés en sont encore à prôner l’insurrection des consciences et à militer pour un mode de vie simple et décroissant. C’est trop tard !!! Ils n’ont pas compris que le monde ne changerait pas et qu’il irait, qu’il va jusqu’à sa déliquescence. Aucun décideur ni capitaliste ne s’arrachera le cœur, celui de ses pouvoirs, de ses privilèges, assis sur son tas d’or. Ils en sont par nature incapables et cela dépasse leur entendement. 80% de la population de vaut guère mieux pour les mêmes raisons et parce que la nature humaine est grégaire. Mais cette fois-ci il n’y aura pas de sauveur. Chacun pour soi et Dieu pour tous. Les hommes des pays développés ne sont pas prêts à subir la disette et à vivre comme les 3/4 de la population mondiale en sous-développement. Et même dans ses conditions nous sommes encore trop nombreux en rapport aux ressources restantes. Alors pour une fois qu’un pays sous-développé arrive à s’en sortir autrement que par l’économie, la spéculation et la spoliation de sa population, (je n’écarte pas les dérives idéologiques), c’est une occasion historique à ne surtout pas manquer d’étudier. Un laboratoire grandeur nature de notre futur à tous peut-être...En tous cas à ceux à qui je m’adresse et qui sont prêts à m’écouter. Cela c’est le premier volet de mon projet...Il y en a un second qui concernera les retombées mondiales et les interactions subséquentes.

Il ne sera pas facile de constituer une équipe autour de moi...Un noyau très dur...sachant qu’il est plus facile de désintégrer un atome que la peur de l’inconnu pour se lancer dans le vide et créer un état de rupture. Cependant, je ne désire pas changer le monde, je souhaite simplement construire des petits mondes – des micros mondes* - à côté, dans les failles grandissantes de celui-ci au fur et à mesure. Pas avec des mots et des grands discours, mais en partageants les graines de l’avenir que les Cubains et d’autres à la surface de la planète ont semé pour que vivent de prochaines générations, si possibles réconciliées et en harmonie avec le milieu vivant.

Vous voyez que mon programme, lui est concret et réaliste...à contrario de beaucoup. Mais nul n’étant prophète en son pays...(ce que je ne désire pas), avec de l’humour 12 apôtres me suffiront pour commencer http://fr.wikipedia.org/wiki/Voici_l’homme

Nous serions intéressés d’en réaliser un sur le thème de l’économie décroissante ou comment les Cubains trouvent des solutions énergétiques, alimentaires pour être autosuffisants. Nous voudrions aussi aborder le thème de la démographie et savoir si les Cubains ont une politique de maintien de la population à un nombre maximum d’habitants. Comment ils gèrent les impacts sur leur environnement.
Quelle est la protection réelle du milieu naturel. Les solutions pour lutter contre les pollutions…
Etc.
L’humanité n’a jamais fait l’expérience de la pénurie totale de pétrole. Il n’existe qu’un précédent, à l’échelle d’un petit pays isolé : Cuba. Après l’effondrement de l’Union soviétique, ce pays a en effet connu une pénurie de pétrole comparable à celle qui frappera inévitablement le monde entier à moins qu’on ne la prévienne par des changements immédiats et radicaux dans les habitudes de consommation de l’énergie.
Le peuple cubain a su faire preuve d’une solidarité exemplaire qui l’a rendu capable, entre autres exploits, de transformer complètement son agriculture en une dizaine d’années. Les tracteurs et les fertilisants russes avaient en effet permis à Cuba, dans le cadre de sa révolution verte, de se doter d’une agriculture plus industrialisée encore que celle des États-Unis, produisant de grandes quantités de sucre destiné l’exportation et important une forte proportion de sa nourriture, 50% de son riz par exemple. Aujourd’hui, le pays est autosuffisant et après avoir redécouvert les vertus de la petite ferme privée et celle du jardinage urbain, il exporte des spécialistes de l’agriculture biologique dans le reste de l’Amérique latine.
L’équipe américaine qui a tourné le film Le pouvoir des communautés, lequel relate l’histoire de la réaction cubaine à la pénurie de pétrole, a voulu démontrer que c’est seulement en suivant l’exemple des Cubains, en faisant preuve des mêmes qualités, que les populations des autres pays du monde, à commencer par celle des États-Unis, pourront trouver une solution heureuse aux problèmes résultant du manque de pétrole. Soit dit en passant, c’est après avoir vu le film Le pouvoir des communautés que Rob Hopkins et ses amis ont décidé de créer les premiers groupes Transition Towns

AVEC TOUTES LES CONNAISSANCES DU MONDE EN MATIERE D’ALTERNATIVES CUBA POURRAIT ETRE L’ANTI ÎLE DE PAQUES, L’ILE DE PAQUES A L’ENVERS

Il ne faut surtout pas idéaliser la situation...mais se baser sur les faits, la réalité...les témoignages croisés. Cependant l’encadrement politique peut avoir des effets positifs dans le sens où il évite les dérives et les corruptions liés au pouvoir et au fric. Certes le niveau de vie est basique, mais il n’y a pas de SDF. L’essentiel pour moi est surtout la prospective et la perspective de l’horizon. Comme le monde risque de glisser vers des “situations cubaines” il est plus qu’urgent t’anticiper et de profiter de l’expérience grandeur nature à notre portée comme un laboratoire qui a dépassé le stade expérimental. Ensuite il nous appartiendra de préparer en France et ailleurs les personnes conscientes et motivées aux vagues successives et graduelles des effondrements inéluctables.

C’est pourquoi dès maintenant, il faut trouver des contacts pour monter une équipe, réfléchir, aller sur place, etc.. Ce projet peut –être l’un des plus intéressants et des plus concrets, car il est l’un des rares à être lié à l’après-effondrement...en dehors des initiatives individuelles de survivalistes qui sont limitées dans le temps. C’est vraiment un projet de société renaissante et nous en sommes les graines.

EPILOGUE
Ah décroissants sans visions et sans cervelle, n’avez-vous donc pas compris qu’il fallait au contraire accélérer le système afin qu’il s’emballe...et s’effondre comme un château de cartes. Et tous ces intellectuels qui freinent des quatre fers n’ont pas une meilleure clairvoyance de la situation. Le beau monde que voilà...La peur d’un état de rupture est votre principal ennemi et votre faiblesse principal est en vous, en votre esprit colonisé... Vous avez le vertige de traverser sur le pont de l’inconnu et vous repoussez toujours à plus tard le point de rupture. Vous vous accrochez à votre rocher comme des moules craignant la marée. La marée est salutaire car elle apporte le renouveau et la renaissance et en fin de compte il faudra un jour ou l’autre vous jeter à l’eau, vous laisser emporter par le flux et le reflux parce la place sur votre rocher sera de plus en plus intenable à mesure de l’effondrement. Vous ne faite que retarder l’inéluctable en vous occasionnant un maximum de souffrances supplémentaires dont les seuls bénéficiaires sont les détenteurs d’un système moribond et eux ont de bonnes raisons de jouer les moules, pas vous...

Solange Soleil (exaspérée de la bêtise humaine) *Micros mondes
Des micros mondes totalement préparés à subir des effondrements et à perdurer bien au-delà du mur. Comme des gardiens de toutes les connaissances, expériences nécessaires permettant de passer d’un ancien monde à un nouveau avec quelques chances supplémentaires de succès et surtout quelques longueurs d’avance – lors des temps du chaos -. Si l’un de ces mondes disparaît, si mêmes plusieurs disparaissaient, il en resterait suffisamment parce qu’un seul serait à l’image de tous détenteurs de toutes les semences, savoirs, savoir-faire de l’humanité avec le même potentiel de fertilité créatrice.

Il nous faut être d’ores et déjà les concepteurs, les créateurs de graines qui demain germeront et constitueront « ces micros modes ». Il nous faut en créer un maximum dans le peu et le laps de temps qu’il nous est imparti et qu’il nous reste de stabilité sociale et d’équilibres naturels. L’homme désormais ne lutte plus seulement contre lui-même, il lutte contre son milieu de vie et quelle qu’en soit l’issue il est perdant, à court moyen et long terme. Il ne retrouvera jamais les conditions d’évolution initiale. Nous serons tous des gaulois au sens propre (ou sale).

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