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Retraites : la contestation veut occuper le terrain
Publie le vendredi 8 octobre 2010 par Open-Publishingde Philippe Bonnet
Plusieurs actions contre la réforme des retraites ont été organisées hier à Poitiers. La contestation semble monter en puissance.
Mobiliser sans cesse jusqu’à la prochaine manifestation du 12 octobre. C’est le leitmotiv de tous ceux qui militent contre la réforme des retraites. Hier à Poitiers, cette contestation a pris trois formes, différentes mais convergentes.
Opération escargot. Comme mardi dernier, à l’appel de l’union syndicale Solidaires 86, une trentaine de militants embarqués dans une vingtaine de véhicules ont effectué une opération escargot entre Poitiers et le Futuroscope, sur la RN10. En ralentissant la circulation à l’heure de l’embauche, l’union syndicale Solidaires voulait « toucher les patrons au portefeuille et sensibiliser la population » contre la réforme des retraites.
Les étudiants se mobilisent. Une assemblée générale a réuni une centaine d’étudiants hier après-midi sur le campus de Poitiers, à l’appel de trois syndicats (Unef, CNT et Sud) et d’un mouvement politique (Jeunes communistes). « L’objectif était d’informer les étudiants sur le contenu de la réforme et de les inciter à rejoindre la mobilisation », selon les organisateurs. Présentée par une militante communiste, la réforme « inégalitaire » des retraites actuellement en discussion au Sénat n’inspire pas confiance à la jeunesse, c’est le moins qu’on puisse dire.
« Nicolas Sarkozy dit partout que tant que la jeunesse ne bouge pas sur la question des retraites, il est tranquille, ont rappelé les syndicalistes étudiants. Faisons en sorte qu’il ne reste pas tranquille plus longtemps. » Une assemblée générale commune des personnels de l’université et des étudiants est fixée au mardi 12 octobre, juste avant la manifestation : « Les syndicats de salariés ont besoin de nous pour lancer la grève générale afin de mettre un terme à cette réforme néolibérale. »
Manif communiste à l’UMP. Les jeunes communistes (et quelques anciens) ont trouvé portes closes, hier après-midi, à la permanence de l’UMP, rue Carnot. Ils comptaient y déposer la proposition alternative de réforme des retraites des parlementaires du Front de gauche, écarté par l’Assemblée nationale et transformé depuis en pétition signée par 200.000 personnes. Ils l’ont collée sur le rideau.