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Rififi dans le métro Rennais.

par arthur

Publie le lundi 7 mars 2016 par arthur - Open-Publishing

La construction de la seconde ligne du métro de Rennes donnera-t-il lieu à une nouvelle lutte syndicale offensive ?

Le chantier de construction de la ligne automatique B, reliant le sud-ouest au nord-est de la métropole, desservira normalement 15 stations fin 2019. Il a commencé en septembre 2014 , mais depuis presque un an rencontre des difficultés qui risque d’allonger les délais de réalisation et le montant de la note pour le contribuable.

ARSENIC ET VAINES QUERELLES

Ca s’écharpe dur en Bretagne sur la question de déchets toxiques dont personne ne veut.
Au printemps dernier, en effet, de l’antimoine a été décelé dans les rejets issus des travaux du métro rennais. Cet élément chimique, proche de l’arsenic, pouvant être contenu dans le sol, l’eau et l’air, est considéré comme un polluant majeur tant par l’Union européenne que par l’EPA, l’agence américaine de l’environnement.
Ce minerai semi-métallique, présentant des risques pour la santé et l’environnement, demande donc une prise en charge spécifique, que ne pouvaient réaliser les carrières classiques, choisies préalablement, dans l’environnement du chantier pour traiter les terres extraites.
Le maître d’ouvrage, la Semtcar (société d’économie mixte des transports collectifs de l’agglomération rennaise), a donc d’abord envoyé les tonnes de gravats vers une plateforme de stockage de déchets adaptés, où ils ont été déposés dans des alvéoles étanches, et les eaux de purge ont été traitées par une station d’épuration.
« Une solution prudente mais très coûteuse », regrette monsieur Xavier Tirel, directeur général de la Semtcar.
C’est alors à Janzé, qui possède une carrière très riche en antimoine, que l’on décide désormais d’envoyer les déchets, et ce même si La carrière ne possède une autorisation préfectorale que pour 200 camions par jour, extraction de granulats compris.
Vous comprendrez que les habitants de Janzé goûtent assez peu ce choix : outre les craintes de voir l’antimoine se dissoudre dans les nappes phréatiques, les aller-venues des camions se multiplient occasionnant des nuisances sonores et des risques importants de circulation.

MONNAIE DE SINGES

Ce n’est, vous vous en douter, ni le risque sur la santé (des travailleurs d’abord, des riverains ensuite), ni celui sur l’environnement, qui inquiète la Semtcar, mais bien le montant de la facture finale.

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