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SAVOIR ENCAISSER - A celles et ceux qui voteront à nouveau à l’avenir
Publie le jeudi 4 mai 2017 par Open-PublishingA un moment il faut savoir encaisser.
Encaisser qu’on a une vie de rat et que nous ne sommes pas libres. Encaisser que nous sommes faits comme des rats et que nous sommes obligés de voter pour notre ennemi politique, celui-là même contre lequel on s’est battu dans la rue depuis plus d’un an.
Encaisser qu’ils nous obligent à rentrer dans leur jeu, de légitimisation tant du pouvoir en place que du système en général.
Encaisser de savoir qu’en faisant cela nous contribuerons aussi à engendrer le fascisme, puisque le capitalisme engendre le fascisme et est lui-même un fascisme.
Encaisser de donner les pleins pouvoirs à ceux qui vont nous détruire, détruire nos vies, notre planète, nos acquis sociaux gagnés par les luttes de nos anciens, …
Encaisser.
Si nous n’avons pas la force d’encaisser, nous risquons un jour de devoir encaisser bien pire.
Si le fascisme arrive au pouvoir par les urnes c’est que nous l’aurons laissé passer. On peut tourner cela comme on veut, à part les Anarchistes, les Autonomes, … et les Jeunes qui ne votent de fait pas, nous en aurons la responsabilité. On peut s’en laver les mains qu’elle reste entière.
Savoir encaisser pour toutes celles et ceux qui se sont battus contre le fascisme, pour toutes celles et ceux qui en sont morts, pour celles et ceux que le fascisme visera en premier.
Il y a pire que notre condition, il y a la reddition face au fascisme, la relativisation de celui-ci quand on se dit qu’au final ça reviendra au même, et ce pétage de plomb qui fait oublier ce qui est fondamental, en voulant échapper à tout ce que nous devons encaisser.
En premier c’est bien le fascisme contre lequel nous luttons, sous toutes ses formes.
Il y a des temporalités différentes de luttes, celles qui se jouent en une journée, celles que nous menons depuis des siècles.
Nous sommes à la fois au paroxysme de notre non-liberté et au pied du mur.
Que cela nous serve à remettre en cause le système électoral comme élément intrinsèque du système, mais pas dans l’urgence, en gardant la tête froide.
A nous de ne pas tomber dans le fascisme, de tirer de notre révolte l’énergie pour un changement radical et émancipé de ce système. Pour construire ensemble au lieu de détruire jusqu’à l’essence de ce que nous sommes.
Savoir encaisser pour ne pas devenir comme le Mal que nous combattons.