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SNAPcgtle Syndicat National des Artistes Plasticiens : rassemblement samedi 15 janvier à 11h30

Publie le samedi 8 janvier 2005 par Open-Publishing
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SNAPcgtle Syndicat National des Artistes Plasticiens
14-16, rue des Lilas, 75019 PARIS
Tél. 33 (0) 1 42 49 60 13 - Fax 33 (0) 1 42 40 90 20
E-mail : snapcgt@free.fr

L’ACCÈS À LA CULTURE N’EST PAS UNE MARCHANDISE

APPEL À RASSEMBLEMENT

samedi 15 janvier à 11h30 devant la Pyramide du Louvre

Voici les textes d’appel au rassemblement du 15 janvier.
Merci de relayer l’information et de vous joindre à nous.

Premiersignataires : Syndicat National des Artistes Plasticiens CGT, Louvre pour Tous, Intersyndicale Ministère de la Culture (CFDT, SNAC-FSU, SUD, UNSA), Fédération FSU, Comité des Artistes-Auteurs Plasticiens , Syndicat National des Designers Textiles, Syndicat National des Sculpteurs et Plasticiens, Union Nationale des Peintres Illustrateurs, Syndicat National des Artistes-Auteurs-FO, Union des Photographes Créateurs, Collectif des enseignants pour la gratuité des musées nationaux, SUD-Educ, SUD-Etudiants, Solidaires Paris, Réseau Stop Précarité, Marches Européennes, Free Warriors, Union of Students of Europe USE, CGT Eliance-Musée du Louvre

À très bientôt

Iréne Ruszniewski

Et au cas où vous ne pourriez pas ouvrir le document joint...

L¹accès à la culture n¹est ni une marchandise ni un privilège !

Le Louvre utilise largement son autonomie tarifaire pour mener une politique de plus en plus mercantile. Non seulement, en février 2004, le prix d’entrée augmentait de 13% - ce qui fait du Louvre l’un des musées les plus chers au monde -, le tarif réduit accordé après 15h et le dimanche disparaissait, mais, depuis 1er septembre, la direction de l’Établissement a réduit de manière drastique l’accès gratuit aux collections qu’elle est censée présenter au plus grand nombre dans le cadre de ses missions de service public.

Les enseignants, les artistes et les étudiants en art de plus de 26 ans ou étrangers en sont les premières victimes. Il existe pourtant des raisons objectives pour justifier leur libre accès aux musées : devoir de transmission, d¹éducation, formation continue, artistique et professionnelle, etc. qui étaient reconnus depuis longtemps comme indispensables à un travail de démocratisation de la culture.

Dans le même temps, la gratuité est donnée à des milliers de salariés d¹entreprises mécènes du Louvre (30 800 salariés du Crédit Lyonnais jusqu’en 2009, les 3 800 d¹Accenture jusqu¹en 2006, les 100 000 d¹Ernest & Young, les 130 000 salariés de Total jusqu¹en 2014). Elle s¹inscrit dans une politique de contrepartie exigée par des mécènes de plus en plus préoccupés avant tout par la valorisation de leur image auprès de leurs clients comme de leurs salariés. Nous sommes tout à fait favorables à ce que l¹accès à la culture soit facilité aux salariés, mais celui-ci ne doit pas se faire au détriment de celles et ceux pour lesquels il revêt une nécessité professionnelle.

La mobilisation récente des artistes et des enseignants a obligé la direction du Louvre à revoir sa position en rétablissant la gratuité, à compter du 20 décembre 2004, mais pour les seuls adhérents de l¹association Maison des Artistes (qui regroupe 9 000 adhérents, ce qui est une minorité au regard des 35 000 professionnels), et ce sans condition de professionnalité. Une gratuité conditionnée à la signature d_une Convention non rendue publique entre l¹association et le Musée du Louvre.

Il y n¹y a donc pas " gratuité " mais prestation contrainte pour regagner ce droit. De même, les étudiants de l¹École du Louvre sont " invités " à devoir rendre des prestations de services (bien entendu sans rémunération) pendant les " nocturnes jeunes " afin de préserver leur accès gratuit au musée, ou encore les enseignants sont " remerciés " par la gratuité s¹ils amènent annuellement un groupe d¹élèves dans une visite pédagogique.

L¹exclusion des 35 000 artistes professionnels, reconnus comme tels par le régime de sécurité sociale qui leur est propre, du libre accès au Louvre ainsi que des étudiants en art ou des enseignants prouve que le musée recherche avant tout une rentabilisation de sa gratuité afin de trouver des bénévoles professionnels ou en formation pour assurer le développement de sa mission de médiation vers le public.

Dans un budget contraint et un désengagement de l¹État, les emplois nécessaires à cette mission ne sont évidemment pas une priorité et le musée doit trouver des solutions pour y remédier ! Ces mesures viennent couronner une longue suite de régression : restriction de la gratuité pour tous à un dimanche par mois, augmentation régulière des droits d¹entrée au regard du pouvoir d¹achat, compression et précarisation du personnel, fermeture des salles par roulement, externalisation de certains services ou emplois, etc.

Cette politique s¹inscrit, au Louvre comme ailleurs, dans une logique globale de remise en cause du service public sous couvert de sa réorganisation administrative et de sa prétendue réforme !

Parce que nous sommes attachés à la mission éducative de service public du Louvre, parce que nous estimons que les collections patrimoniales sont le bien commun de tous, parce que nous refusons de les livrer aux appétits des intérêts marchands :

 nous exigeons l’abandon de cette politique de régression scandaleuse et inacceptable menée par l¹administration du Louvre avec l¹assentiment de son Ministère de tutelle ;

 nous revendiquons le retour à la gratuité sans restriction pour tous ceux qui viennent d’en être exclus.

Au delà, nous réclamons l¹ouverture de l¹ensemble des salles des musées avec les moyens humains et budgétaires adéquats, le développements des missions de médiation culturelle, l’instauration d’un véritable débat public sur une politique de gratuité qui profiterait au plus grand nombre et sur la politique culturelle et son financement dans son ensemble.

Rassemblement le samedi 15 janvier 2005 à partir de 11h30 devant la pyramide du Louvre

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