Accueil > STEF (Saint-Ouen-l’Aumône) Ils bossent par -28° et revendiquent de dégeler (…)
STEF (Saint-Ouen-l’Aumône) Ils bossent par -28° et revendiquent de dégeler leurs salaires
par Frédéric Dayan
Publie le vendredi 7 février 2014 par Frédéric Dayan - Open-PublishingAvec leur syndicat CGT, les salariés de ce centre logistique qui conditionne et livre des denrées pour les magasins Picard d’Ile-de-France sont en grève depuis le 31 janvier pour les salaires et les conditions de travail.
- © Droits réservés
Pour l’heure, la direction préfère jouer une carte juridique et a dépêché trois huissiers plutôt que d’ouvrir des négociations. Le conflit intervient quelques semaines après un mois de décembre traditionnellement très chargé et sur fond de dégradation des conditions de travail, d’hygiène et de sécurité.
Les salariés et leur syndicat CGT revendiquent une prime de 700 euros pour le mois de décembre afin de compenser les efforts qui leur sont demandés pour faire face à l’augmentation saisonnière de l’activité. Ils exigent aussi la renégociation de l’accord d’intéressement qui ne devrait pas excéder 60 euros en 2014 (au titre de 2013). Pourtant, affirme Sidi Berthe, délégué syndical CGT, "nous savons que le chiffre d’affaires augmente, mais ce que nous devrions toucher part vers le siège." Par ailleurs, le syndicat demande à renégocier l’accord sur la participation. "On a bien un accord, mais chaque année, on n’arrive pas à toucher ce qui devrait nous revenir. "
Cette détermination à obtenir un autre partage des fruits de leur travail est renforcée par des conditions de travail difficiles. Les personnels travaillent par -28° avec des protection qu’ils jugent insuffisantes. Ils se plaignent également de conditions d’hygiène indignes. C’est ainsi qu’ils n’ont que trois WC vétustes et souvent bouchés pour 150 personnes, tandis que la direction a fait poser des verrous leur interdisant l’accès à ses deux toilettes.
Quant aux horaires de travail, le syndicat affirme qu’un salarié a battu en décembre le record de 57 heures de travail hebdomadaire effectif au lieu d’un maximum de 48 heures.
- © Droits réservés