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Place Saint-Jean, Région de Bruxelles-Capitale
MANIFESTER EST UN DROIT, PAS UNE INCIVILITE ! STOP AUX SAC ! STOP A LA REPRESSION !
– 13 mai, interpellation du conseil communal de Bruxelles ville
Rdv 15h45 dans la cour de l’hôtel de ville
– 13 mai Rassemblement avec micro ouvert à 18h place Saint-Jean
Les sanctions administratives communales (SAC) introduisent une logique extrêmement dangereuse dans notre société. En sortant du système judiciaire, la répression n’est plus contrainte par le respect des droits et des libertés fondamentales. Par exemple, ce système ne respecte pas la séparation des pouvoirs. La commune fait la règle, constate l’infraction, sanctionne l’infraction et est l’autorité de recours. Le citoyen est donc complètement exposé à l’arbitraire du pouvoir communal. Ceci est extrêmement problématique en particulier en temps de crise économique.
Face aux politiques d’austérité mise en place et à la débâcle financière, les dépenses des communes explosent alors que leurs recettes et leurs subventions s’effondrent. Les administrations communales cherchent de l’argent partout. On constate ainsi que les budgets communaux pour 2013 s’appuient sur des augmentations importantes des taxes et des amendes payées par la population. Les SAC rentrent clairement dans ce cadre. La ville de Bruxelles prévoit, par exemple, que le système rapportera 3.000.000€ par an. Les fonctionnaires sont donc priés de sanctionner les citoyens afin de combler les trous dans le budget communal.
Lorsqu’on voit les absurdités que certaines communes mettent en œuvre, on constate bien cette recherche d’argent. Ainsi, on vise clairement les jeunes. Faire du bruit en rue ou faire du sport à un endroit inapproprié est désormais sanctionnable d’amendes. On veut même appliquer les SAC à des enfants à partir de 14 ans. Qui va payer ces amendes ? Les parents des enfants qui dépendent de l’espace public pour leur temps libre, c’est-à-dire les plus précarisés, les travailleurs,… Alors qu’on détruit les espaces dédiés aux jeunes, on s’en prend à eux pour financer des communes ruinées par une faillite bancaire et des politiques fédérales de coupes sociales brutales.
Cette situation comme le reste de la situation sociale ne peut que susciter l’indignation et donc la contestation. Mais, les amendes administratives sont aussi utilisées pour criminaliser ceux qui se mobilisent. Ainsi, faire une action de désobéissance civile est désormais punie par une amende très importante décidée par une autorité politique. Toutes les formes de mobilisations sont mises en danger. La possibilité de s’opposer à une manifestation d’extrême droite, réagir à un banquet luxueux célébrant l’austérité dans une des communes les plus pauvres de la ville ou encore bloquer la circulation devant une entreprise qui licencie est remise en question. C’est donc la liberté d’expression et de contestation qui est très concrètement réprimée.
indexOn doit s’inquiéter de la logique répressive appliquée par les autorités. A défaut d’être capables d’offrir de véritables solutions aux gens, on entre dans une dynamique où on fait quelque chose pour dire qu’on agit. On profite alors d’un outil inadapté pour lutter contre les problématiques sociales pour criminaliser et contrer la contestation.
La plateforme STOP SAC dénonce l’attaque contre les populations des quartiers populaires et la liberté d’expression. Les SAC généralisent, au nom de l’incivilité, un système d’arbitraire et de subjectivité qui ne peut avoir que des conséquences négatives. L’austérité ne peut pas être financée à travers l’introduction de taxes sur la pauvreté et sur la mobilisation politique et sociale. Nous refusons donc de payer les SAC et nous opposons concrètement à ce système.
NOUS NE PAYERONS PAS.