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Sam. 19 oct. à Nantes : Manif 1 an du début des opérations d’expulsions à #NDDL

Publie le mardi 15 octobre 2013 par Open-Publishing
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Le 16 octobre 2012 au petit matin, l’Etat donnait le coup d’envoi de l’opération César destinée à évacuer et détruire les lieux occupés sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en opposition au projet d’aéroport.

A 10h30 sur le terrain et entouré de ses troupes, le préfet de Loire Atlantique déclarait en bombant le torse que l’opération s’était déroulée avec succès et que l’occupation militaire de la ZAD durerait “quelques jours”, histoire de terminer la destruction des maisons. Face à la résistance qui s’est organisée et amplifiée, prenant de multiples formes sur place et partout, face à solidarité extérieure à la ZAD qui a fourni soutiens logistique, politique et moral, ces “quelques jours” sont devenus des mois et... la ZAD est toujours occupée !

Cet été, au cours d’une assemblée générale des Comités locaux, l’idée a germé de célébrer l’anniversaire du déclenchement de cette calamiteuse opération. Un appel à une journée d’actions délocalisées le 16 octobre a été lancé.

A l’automne dernier, pendant que l’État tentait de vider la ZAD, Ayrault et la mairie de Nantes expulsaient les précaires et sans-abris qui occupaient le Lieu Unique pour interpeller les autorités sur la situation de centaines de personnes à la rue et dénoncer leur gestion hypocrite du mal logement.
Aujourd’hui, à la suite de ce mouvement, plus d’une centaine de personnes sans logement qui occupent un ancien bâtiment vide de la PJJ sont menacées d’expulsion sans qu’aucune solution leur soit proposée.

Plusieurs collectifs nantais ont eu envie de marquer ce double anniversaire en proposant une manif à Nantes contre toutes les expulsions. Il nous paraît important de rappeler aux bétonneurs et expulseurs de tout poil notre détermination face aux risques de répétition de l’histoire, sur la ZAD comme à Nantes.

C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à la MANIFEST ATION qui partira de la PLACE BRETAGNE à Nantes le SAMEDI 19 octobre à 14h.

le Collectif Nantais Contre l’Aéroport (CNCA), le Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles Indignées par le projet d’aéroport (COPAIN 44), le Comité Anti-Répression Issus de la Lutte Anti-aéroport (CARILA), le Comité de l’Université de Nantes Contre l’Aéroport (CUNCA), le Collectif Un Toit pour Toutes et Tous, des individuEs


Les rdv’s pour les 1 an du début des opérations expulsions :

-> mercredi 16 octobre :
 à 19h30 devant la préfecture de Nantes, Nuit des César de la Répression
 à 18h place de la Liberté à Brest
 à 18h30 devant la sous-prefecture de Redon
 à 18h30 devant la préfecture du Morbihan à Vannes
 à 19h une soirée projection/débat à l’Espace Ferreira Cerca (Centre Social du Petit Marseille) à Rochefort (17)

-> vendredi 18 octobre :
 à 20h à B17 à Nantes (17 rue Paul Bellamy), discussion autour du livre “Les prédateurs du béton, enquête sur la multinationale Vinci” avec l’auteur Nicolas De La Casinière
 à 20h30 les comités de lutte anti aéroport des Deux Sèvres (79) organisent une réunion échange à Secondigny

-> samedi 19 octobre :
 manifestation à 14h place Bretagne à Nantes
 à partir de 19h à la Wardine sur la ZAD, Concerts de soutien avec Haymarket (anarcho-punk) & Klee Benally (folk-rock, ex-membre de Blackfire) et projections, débats autour des luttes amérindiennes

Portfolio

Messages

  • Que devient la zone de l’aéroport ?

    Les centaines de gendarmes mobiles engagés il y a un an dans le bocage devaient faire place nette. Objectif : déloger les anti-aéroport des habitats alternatifs ou des bâtiments voués à la destruction et raser les édifices squattés.

    La résistance fut plus forte que prévu. Au final (voir notre infographie), quatorze maisons ou corps de ferme ont été détruits, vingt-trois bâtiments sont toujours debout dont quinze habités légalement.

    Les expropriés de la zone d’aménagement restent protégés de l’expulsion par un accord arraché lors d’une grève de la faim. La protection couvre aussi les paysans expropriés qui poursuivent leur activité. Le bouclier tiendra jusqu’à ce que soit tranché un pourvoi en cassation. D’autres lieux font l’objet d’une occupation, illégale, par des militants anti-système ou des collectifs de paysans.

    Très impliqués, soutenus par la Confédération Paysanne, ces paysans occupent depuis janvier la ferme de Bellevue, remise en activité. Ils viennent d’investir 24 ha de terres, propriété de Vinci (concessionnaire de l’aéroport), qu’ils ont commencé à labourer et ensemencer.

    Combien de « zadistes » ?

    Difficile de dénombrer précisément ces opposants anti-système. « Au moins aussi nombreux qu’avant l’opération, mais plus dispersés », estime un paysan qui a vu pousser de nombreuses cabanes. Les profils ont évolué. Des éléments à l’origine d’importants problèmes de voisinage cet été ont été invités à partir.

    « Ceux qui restent ont un projet de vie ici », affirme Julien Durand, paysan retraité, porte-parole de l’Acipa, principale association d’opposants. Ils seraient aujourd’hui autour de 150. « Mais à la moindre alerte, on voit arriver du monde », note un autre paysan.

    Qu’est devenu le dossier ?

    Pour l’instant, ni les nombreux recours en justice des opposants, ni l’intervention auprès de l’Europe n’ont bloqué le dossier. Sur le terrain, à part des fouilles archéologiques, il n’y a eu aucuns travaux. Après les affrontements de l’automne 2012, le Premier ministre mit en place deux commissions qui proposèrent des améliorations (non obligatoires) du projet. Plusieurs ont été prises en compte, assure la préfecture.

    L’État, porteur du projet, finalise des études complémentaires qui devraient conclure, sans surprise, à l’impossibilité de maintenir l’aéroport Nantes-Atlantique sur le site actuel, au sud de l’agglomération. Engagé par des élus opposants, un cabinet européen a réalisé un nouveau plan d’exposition au bruit de Nantes qui dit le contraire.

    Enjeu de taille : dans le cadre de l’enquête publique sur la loi sur l’eau, les commissaires ont demandé l’examen, par des scientifiques, de la méthode de compensation des dégâts environnementaux causés à cette zone humide. Sévères, les experts indépendants ont refusé de valider la proposition de Vinci et de l’État. Les scientifiques ont émis douze réserves auxquelles le préfet est censé répondre dans les arrêtés autorisant les travaux.

    Les travaux vont-ils démarrer ?

    Sur le terrain, les opposants attendent un prochain retour des gendarmes. Ces derniers reviendraient protéger les premiers transferts des espèces protégées et des travaux préparatoires qui auraient dû être menés l’hiver dernier. Pour des raisons biologiques et politiques (les municipales), la fenêtre est étroite. Ce scénario d’un démarrage rapide des travaux est évoqué par des élus comme le socialiste Jacques Auxiette.

    « La concertation gouvernementale a été un peu longue mais utile. Elle a permis d’améliorer le projet. D’ici la fin du mois, le préfet signera les arrêtés. Puis il faudra y aller ! L’État mettra les moyens, j’en suis certain », croit savoir Alain Mustière, président de l’association pro-aéroport Des Ailes pour l’Ouest. À la préfecture, où les arrêtés sont en préparation, on dit ne pas vouloir préjuger du calendrier des signatures.

    « Le passage en force, que je redoute depuis longtemps, serait une décision grave de la part du pouvoir politique », avertit Julien Durand.

    « On ne souhaite pas, mais on ne craint pas une intervention. Plus de 400 tracteurs sont prêts à entrer en action », ajoute un autre paysan. Les opposants relancent la mobilisation des deux cents comités de soutien qui s’étaient créés dans toute la France à l’automne dernier. En dernier lieu, la décision de lancer les travaux sera prise par le Premier ministre, ancien maire de Nantes.

    http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-Vers-la-fin-de-la-treve-a-Notre-Dame-des-Landes-_8620-2239155_actu.Htm