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Sarko parle des suppressions d’emplois (Gandrange) devant Mittal

Publie le samedi 26 janvier 2008 par Open-Publishing

Sarkozy parle des suppressions d’emplois (Gandrange) devant Mittal

Nicolas Sarkozy a évoqué vendredi à New Delhi, devant le PDG d’ArcelorMittal Lakshmi Mittal, la décision du numéro 1 mondial de l’acier de supprimer 595 des 1.008 emplois de son usine de Gandrange (est de la France), estimant qu’il avait "le droit" d’en discuter avec lui.

"Dans une démocratie, on a le droit de discuter pour comprendre, pour essayer de trouver des solutions. Et quel président serai-je si je ne posais pas la question, dans une région si attachée à la sidérurgie, d’une usine qui ferme ?", a estimé N. Sorkiozy lors d’un discours clôturant une conférence économique franco-indienne. "Il y a pu avoir, et la France n’est pas exempte de reproches, tel ou tel problème pour tel ou tel investisseur indien en France. Vous vous sentez visé (rires), vous avez raison (rires)", a lancé le chef de l’Etat français au PDG indien, assis face à lui. "Alors on m’a dit +est-ce vrai que j’ai demandé, à l’un d’entre vous, amis indiens, de venir discuter d’un problème+ ? Et bien c’est vrai", a-t-il poursuivi.

Le PDG du groupe ArcelorMittal doit être reçu lundi à l’Elysée par Nicolas Sarkozy, a annoncé vendredi à Paris la présidence française. "Vous pouvez porter témoignage que, quand il y a eu la polémique, moi je vous ai reçu et je vous ai reçu comme un investisseur et jamais comme un adversaire", a également lancé N. Sarkozy à L. Mittal. En 2006, le gouvernement français de l’époque avait mal réagi lors de l’offre publique d’achat (OPA) lancée en janvier de cette année-là et conclue six mois plus tard par Mittal Steel sur le groupe européen Arcelor. La controverse en France avait été aussi mal perçue en Inde. Avant d’avaler Arcelor pour quelque 25 milliards d’euros, Mittal Steel était dirigée par M. Mittal, un Indien, mais dont le groupe était de droit néerlandais et coté à Londres.

"Ce n’est pas (dans) l’habitude du gouvernement français de convoquer les industriels", avait déclaré plus tôt vendredi le chef de l’Etat français lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre indien Manmohan Singh. "J’ai simplement dit à M. Mittal, avec qui j’entretiens de bonnes relations, la volonté qui est la mienne de voir ce que l’on peut faire s’agissant de cette usine, de façon à ce que le maximum d’emplois soient préservés", a-il ajouté.

Interrogé après le discours de N. Sarkozy, L. Mittal a justifié sa volonté de déplacer les emplois à Gandrange sur un site lorrain et au Luxembourg, estimant que c’était "pour le bénéfice de tous les employés de Gandrange". "Il est normal que l’Elysée, le jour où nous restructurons l’usine sidérurgique de Gandrange (...) souhaite que je l’informe et veuille savoir quel sera ma prochaine décision", a-t-il ajouté. Mais "sur les 600 salariés, 450 se verront offrir de nouveaux emplois mieux payés et 150 partent en retraite", a-t-il assuré, cité par l’agence Press Trust of India.

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