Accueil > Sarkozy en examen : un coup dur pour la droite nostalgique
Sarkozy en examen : un coup dur pour la droite nostalgique
par LAURE EQUY
Publie le vendredi 22 mars 2013 par LAURE EQUY - Open-Publishing5 commentaires
Si nul ne peut deviner les prochains développements de l’affaire Bettencourt, l’hypothèse du retour de l’ancien chef de l’Etat sur la scène politique pourrait être compromise.
« Surpris », « stupéfait », voire « sidéré » par le rebondissement « surréaliste » du feuilleton Bettencourt. Les responsables UMP se sont réveillés sonnés, au lendemain de la mise en examen pour abus de faiblesse de Nicolas Sarkozy par le juge Jean-Michel Gentil. Alors qu’elle se remet à peine de sa guerre fratricide d’avant-Noël, à l’issue d’une élection ratée qui n’a pas permis de dégager un chef incontesté, voilà l’ex-Président, toujours célébré en recours, qui vacille dangereusement.
Coïncidence ? La droite ne le croit pas. Hurlant dès hier soir à la décision de justice politique, elle fait un rapprochement entre le passage à vide de l’exécutif - qui sombre dans les sondages, patine sur le terrain économique et doit gérer le départ de Jérôme Cahuzac - et les démêlés judiciaires de leur champion. Comme si « l’antisarkozysme primaire et viscéral » dont elle accusait la gauche, durant la campagne présidentielle, était toujours d’actualité. Comme si l’ancien chef de l’Etat, retiré de la vie politique depuis sa défaite du 6 mai, restait l’homme à abattre.
« Au moment où les Français reportent leur confiance vers Nicolas Sarkozy »
Pour Brice Hortefeux, gardien de la flamme sarkozyste, le parallèle est ainsi évident entre « une confiance croissante envers Nicolas Sarkozy [qui] apparaît clairement » depuis « plusieurs semaines » et « une mise en examen bien à propos [qui] voudrait remettre en cause cette confiance grandissante ». « Je ne crois pas au hasard du calendrier », renchérit Laurent Wauquiez joint par l’AFP pour qui la mise en examen « intervient à un moment où tous les sondages le montrent, les Français reportent leur confiance vers Nicolas Sarkozy, par rapport à un François Hollande qui déçoit ». Peu importe si mi-février, un sondage BVA indiquait qu’une nette majorité des Français (62%) ne souhaite pas que Sarkozy se présente en 2017 – deux sympathisants de l’UMP sur trois, en revanche, souhaitaient le voir candidat. Guillaume Peltier, co-président du courant UMP « La droite forte » à la gloire du sarkozysme, continue d’affirmer, sur I-télé, que plus l’ex-Président « est populaire, plus certains tentent de l’empêcher. [...] Tout est fait pour le compromettre et le salir ». Et hier soir, Lionnel Luca balançait sur Twitter :
Il faut dire qu’il y a trois semaines, les sarkozystes qui voient en lui l’homme providentiel de 2017 trouvaient de quoi se réjouir dans les pages de Valeurs actuelles. Non que l’intéressé ait de nouveau « envie d’avoir affaire au monde politique qui [lui] procure un ennui mortel ». Mais il pourrait être « obligé d’y aller », pour « la France », confiait-il à l’hebdo de droite. Si nul ne peut deviner les prochains développements de l’affaire Bettencourt, la mise en examen d’hier pourrait compromettre l’hypothèse du retour. Le calendrier judiciaire étant loin de coïncider avec le politique : si un procès avait lieu, on pourrait tabler sur la fin 2014 pour un rendez-vous en première instance.
« Il reviendra dans la vie politique débarrassé de tout cela »
Pour la droite qui n’est pas prête à tourner la page, le coup est donc rude. D’où la surenchère de réactions indignées. Chaque interlocuteur ou visiteur prend soin de le faire savoir. François Fillon assurait, ce matin, lui avoir fait passer « un message écrit » avant de le voir dans les prochains jours, comme c’était prévu. Et Jean-François Copé n’a pas manqué de raconter qu’il avait eu Nicolas Sarkozy au téléphone : « Nous en avons parlé ensemble hier soir. »
Les plus optimistes veulent croire que le dossier va rapidement se dégonfler et que preuve de la manipulation dont leur héros a été victime sera faite - comme dans l’affaire Clearstream. Le fidèle Claude Guéant a rêvé, sur I-télé, que « très vite il reviendra dans la vie politique débarrassé de tout cela (...). Il aura toute sa place dans la vie politique, d’une certaine façon, il sera celui qui sera sorti de l’épreuve malgré les attaques ». Bref, la droite, oprheline de leader, continue de lui prêter allégeance. Jusqu’à quand ?
Copé a, certes, pris l’habitude de se dire « le plus à l’aise de toute la droite » avec le scénario d’un retour de l’ex-chef de l’Etat, lui qui assure que dans ce cas, Sarkozy le trouverait « à ses côtés ». Mais si jamais cette hypothèse tombait, le président de l’UMP, qui a longtemps visé 2017, aurait alors les mains libres. Fillon, lors de son meeting du 25 février, a, lui, commencé à déboulonner le totem en affirmant que tous les présidentiables seraient à égalité dans la course à la présidentielle : « Nos lauriers sont à terre, il n’y a plus ni préséance ni hiérarchie… ni sauveur suprême. » Comme lui, d’autres ont timidement commencé à ouvrir l’inventaire. En particulier dans la jeune génération des Bertrand, Le Maire, Baroin, Wauquiez, qui attend son heure...
Messages
1. Sarkozy en examen : un coup dur pour la droite nostalgique, 22 mars 2013, 20:37, par jean 1
A la place de l’homme de petite taille,ex de cécilia,mendiant de liliane,v.r.p. de samsonite je ne comprendrai pas l’accusation car comme ils disent "il a fait le job":il a rendu au centuple,voire plus, sur notre pied les sommes qu’il a touchées personnellement en particulier de bettencourt. En effet avec la mise en oeuvre du bouclier fiscal,dans une france en faillite (dixit fillon)la très faible bettencourt s’est vue chaque année(2013 comprise) remettre par le trésor public un chèque de trente millions d’euro.Ce nabot comme l’actuel qui préside ne méritent même pas la corde....A constamment confondre le bien public avec leurs propres intérêts ces professionnels de la politique vont,a minima, tôt ou tard, devoir rendre compte.
1. Sarkozy en examen : un coup dur pour la droite nostalgique, 23 mars 2013, 07:21, par Alain 04
(ces professionnels de la politique vont,a minima, tôt ou tard, devoir rendre compte). Encore faudrait il que le pouvoir le veuille et là est le problème majeur.
2. Sarkozy en examen : un coup dur pour la droite nostalgique, 23 mars 2013, 07:26, par jean 1
"Le pouvoir est maudit".Prenons notre vie en main.
2. Sarkozy en examen : un coup dur pour la droite nostalgique, 23 mars 2013, 14:17, par A.C
C’est la fin de la RiPOU(X)-blique.}
.?
Tout ça pue une atmosphère "Enrichissez-vous" de GUIZOT.
"Je te tiens tu me tiens par la barbichette"", "Touchepas à mon Cahuzac" sinon" je balance sur Sarkosyland".. toute cette liste de "mis en axamen "dits présumés innocents," c’est chaque jour le Pen qui engrange et le"tous pourris" qui monte..
Cuidado, Cuidado !!
Dénoncer ces scandales sans lier à de la perpective de réelle démocratie populaire, c’est , in fine, pas si "dangereux" que ça pour le MEDEF...
Selon moi
A.C
1. Sarkozy en examen : un coup dur pour la droite nostalgique, 23 mars 2013, 21:41, par Alain 04
L’ump comme le ps nous mènent au fascisme, a cause de cette bande d’abrutis nous sommes condamnés a subir. mais qui vote : les assistés et les humiliés.Sont ils responsables ou coupables de leurs errements pour ne pas s’être posé la question : qui me trompe ?