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Se Fourvoyer dans le soutien au "Parti de Gauche"...

Publie le lundi 4 mai 2009 par Open-Publishing
13 commentaires

...Comme Cassen, comme Podalydès, maintenant c’est Ignacio Ramonet dont on appréciait l’absence de partisianisme, de se fourvoyer à soutenir Mélenchon et son "Front de Gauche".

Quelle déception....

Messages

  • Ca prouve peut-être tout que tout ces gens là n’ont pas fait d’analyses de fond, où ne veulent pas en faire pour des raisons électoralistes, où sont incapables d’en faire une politiquement approfondie....

    • Mouai... Enfin.... Ignaciao Ramonet c’est grave merde. On peut pas dire qu’il fasse aucune analyse....Qu’il ne sait pas en faire....Heureusement que c’est Halimi qui a pris la direction de la rédac du Monde Diplo....

    • Merci de ne pas coller Ignacio Ramonet dans le bac à merde des penseurs d’aujourd’hui, tout de même ... je suis certes déçu de ce ralliement — ou juste soutien ? — mais bon, il pense peut-être qu’il est temps de choisir son camp et de le dire. Il a choisi, et en ce qui me concerne, je me dis qu’il aurait pu faire pire, même s’il aurait pu faire mieux, assurément.

      (k)G.B.

    • non pas dans le bac à merde...

      mais dans le Mac Donalds du "front de gauche"...

      Ca va être dur de le croire encore avec ces analyse et ecrit a propos de la "révolution cubaine"...

      RF

    • Totalement Roberto ... le McDonalds du FdG : prêt-à-penser de la gauche politicienne.

      C’est d’autant plus fâcheux que Mr RAMONET, dans son communiqué de soutien, semble faire l’impasse sur d’autres partis ou mouvements qui ont des positions similaires à celles qu’il prête au FdG ; ce qui rend son soutien beaucoup plus partisan qu’il ne veut bien l’écrire...

      (k)G.B.

    • Les gens ne sont pas d’un bloc et ce n’est pas grave. Une erreur, mais ce n’est quand même pas comme soutenir Sarko, Bayrou et le PS...

      Mais c’est quand même une faiblesse d’analyse qui renvoie, à mon sens, à une conception dirigiste de la politique, une conception par en haut, comme exprimée par le front de gauche.

      C’est une recherche de progrès dans le sens d’une plus grande égalité sociale en passant par le chemin de croix électoral, du faire pour les gens et à leur place.

      Sans poussée populaire, sur ses propres objectifs , en dehors des cadres électoraux au niveau organisationnel et de lutte, cette démarche ne marche pas et n’a jamais marché.

      La faiblesse actuelle est dans l’organisation populaire de masse. On a des mouvements sporadiques mais qui n’ont pas encore les organisations massives, construites de bas en haut, qu’il faut.

      C’est le problème le plus important, qui passe avant tout, pour les partis des travailleurs. Le front de gauche fait l’inverse en essayant de vampiriser le mouvement social afin de faire croire qu’un vote, à une élection sans grands enjeux de pouvoirs, serait une solution aux problèmes rencontrés, "un débouché politique".

      Le Front de Gauche peut faire quelques voix mais ça ne change rien au problème : il détourne des problèmes concrets du peuple, il ne se met pas au service des mobilisations, ne faisant qu’un service minimum.

      Et comme il faut rentrer dans le détail, les interventions du Front de gauche dans les mobilisations du 19 mars et du 1er mai ne portaient rien (en dehors de banalités d’usage) sur les problèmes d’organisation des travailleurs et sur des objectifs de mobilisation.

      "on vote pour ceux feront à notre place", sur de riches catalogues.

      Ca n’a jamais marché ainsi dans un grand pays industriel .

      Je sais qu’on va me sortir 36 et 45, mais 36 se fit sur la base d’une mobilisation unitaire sociale et politique dés 1934, poursuivie contre le gouvernement de gauche une fois celui-ci élu. Et d’ailleurs dés que les travailleurs baissèrent les bras ça a vite tourné mal, finissant par l’union sacrée puis Pétain.

      1945, les grandes nationalisations et conquêtes sociales n’auraient pas eu lieu sans un peuple en armes sorti de la résistance, puissamment organisé, notamment par le PCF.

      Quand à 1968.... qui vit pendant plusieurs années les organisations de masse remonter en nombre et organisation, c’est aussi un bel exemple.

      Reconstruire le mouvement de masse de base dans les combats de résistance, du bas vers le haut est l’essentiel à rechercher en ce moment.

      Des partis qui essayent de dérouter de ces objectifs et essayent à nouveau de faire monter en neige des chantillys électorales sans se fixer comme centre d’encourager les organisations de travailleurs et du peuple sont bien des obstacles, mais surtout témoignent d’une relation hiérarchique aux masses.

      Je ne leur reproche pas les élections, mais ce qu’ils y disent et les illusions qu’ils propagent et ont eux mêmes.

      Ramonet nous a souvent enchanté par un tas d’analyses et ça fait un petit moment qu’on sait qu’il soutient le FdG . Il nous fera encore de belles analyses mais ça ne signifie pas qu’il analyse bien ce coup là , ni surtout qu’il ait réellement une position au concret de soutien des tous petits pas en avant vers l’auto-organisation que font les travailleurs quand ils se mettent en lutte contre le capital.

      Il se peut qu’il n’ait pas une position de fond que l’on puisse partager . C’est encore une affaire d’en haut pour moi, et il fait ce choix-là.

      Une grande partie de la gauche de la gauche d’ailleurs , sur ce terrain, est substitutrice , croit et essaye de faire croire qu’elle changera elle les choses pour les gens ....à la place d’eux, car il ne reste que cela quand on a mouliné leur littérature.

      Et ça ne se passe jamais ainsi.........

      Mais il n’y a pas lieu de reprocher à Ignacio son soutien, mais d’engager le débat.

    • Un Front de Gauche qui commence à se fissurer à Perpignan à cause des élections municipales annulées. Le PC part avec le PS au 1er tour et le Parti de Gauche a refusé de faire cette alliance, car le second tour annonce une allaince PS/PC/MODEM. Un militant du PdG a écrit le texte ci-dessous dans mediapart et sur son blogue

      Dans le sillage du Titanic

      01 Mai 2009 Par Le Gravier

      De retour du défilé du premier mai à Perpignan, je ne peux m’empêcher de vous dire ce qui me préoccupe.

      Tous les syndicats étaient là ; l’unité dans la rue a connu une belle manifestation ce premier mai 2009. C’est un encouragement et un signe fort pour l’avenir des luttes dans notre région.

      Certes, les participants étaient beaucoup moins nombreux que lors des deux dernières manifestations. C’est, m’a-t-on dit, une tradition locale. Chacun manifeste dans sa ville. Il y avait des rassemblements un peu partout, à Céret, Rivesaltes, Elne, etc. En conséquence, la participation sur Perpignan était moindre, mais, au total, le mouvement n’a pas faibli.

      Le Parti de Gauche s’est fait remarquer par une forte présence. Son tract « Case toi ‘’Pov Con’’ » et le badge du même nom, ont connu un beau succès… L’accueil était enthousiaste : des milliers d’exemplaires ont été diffusés en un rien de temps. Un bon soutien pour le Front de Gauche !

      En revanche, j’ai beaucoup regretté la discrétion étonnante du Parti Communiste. Pour avoir parcouru la manifestation dans tous les sens avec mes tracts appelant à voter Front de gauche, je n’ai compté et recompté que quelques badges PCF et un seul drapeau, soutenu par un militant courageux. Les militants devaient être là, bien cachés dans la foule… Le NPA, ainsi que le parti socialiste défilaient, eux, à drapeaux nombreux et déployés. Le parti socialiste, qui en profitait pour distribuer son tract des élections… euh, non pas municipales… mais Européennes.

      Comme c’est le cas partout en France, un point fixe « Front de Gauche » devait être tenu par les camarades du PCF et du PG sur le parcours de la manif. Mais au dernier moment le PCF de Perpignan y a renoncé. Cette discrétion du Parti Communiste annonce-t-elle un effacement encore plus important sur Perpignan, lié à des échéances locales ? Si c’est le cas, c’est un signe regrettable pour le Front de Gauche dans les P O.

      Nous le disons tranquillement à nos camarades communistes : pour gagner en influence, ce n’est pas en vous plaçant dans le sillage du Titanic que nous y parviendrez ! Le peuple de gauche est en attente d’un espoir à gauche, d’une politique combative de rassemblement sur des bases claires, pas d’un effacement électoral pour quelques malheureux et incertains strapontins municipaux, au prétexte qu’il faut battre Alduy. Ne voyez-vous pas que le peuple de gauche en a assez de voter par défaut, et jamais pour ses candidats ! Il faut voter Royal pour éliminer Sarkozy, il faut voter Amiel Donat pour éliminer Alduy… A ce compte-là, demain, aux prochaines présidentielles, préparez-vous à nous dire « il faut voter Bayrou pour éliminer Sarkozy » ! (Car qui peut être certain que Bayrou ne sera pas au deuxième tour ?). Quand on fait de la politique sur ces bases-là, comment s’étonner de ne plus avoir d’audience électorale !

      Une seule possibilité s’impose à vous comme à nous : affirmer la politique de gauche que nous voulons et la soumettre à l’épreuve du combat électoral. Ainsi :

       au premier tour, on choisi, on vote pour la politique qui nous convient le mieux

       au second tour, on avise, on élimine s’il le faut, mais au moins, on s’est battu au premier tour pour ses propres idées, ce n’est qu’ainsi qu’on les fait progresser. L’autre méthode, on sait où elle vous a conduit … Pardonnez nous mais nous ne faisons pas de la politique pour aller dans ce mur.
      Le Gravier

      avenirdegauche.over-blog.com

    • Quand à 1968.... qui vit pendant plusieurs années les organisations de masse remonter en nombre et organisation, c’est aussi un bel exemple.

       En 68, le PCF était fort, il y avait le plein emploi, donc peu de chômeurs (400 000 à tout casser) et il y a eu ce grand mouvement populaire qu’a été MAI 68, avec cette grève générale illimitée, qui a pété à la figure du pouvoir.

       En 2009, le PCF est pratiquement inaudible, l’emploi précaire se généralise, avec un nombre de chômeurs qui explose (+ de 2 millions, voire 3 à la fin de l’année) et il n’y a que des petits mouvements populaires d’étudiants en grève (3 mois pour certaines facs), une résistance à travers toute la France contre la chasse aux sans-papiers, une résistance de salariés sur le point d’être éjectés de leur emploi, des manifs organisées sur RV et le pouvoir qui se bidonne, qui ne voit pas nos luttes.

      Que faut-il en conclure ?

       qu’il y a une coupure dans la chaine de la solidarité entre salariés (qui existait bel et bien quand le PCF était fort).
      Qu’il y avait une conscience que "l’union fait la force". C’était même une institution.

       qu’ensuite, si en 68 les salariés ne craignaient pas trop pour leur emploi, aujourd’hui il y a la menace de la délocalisation pour toute réponse à nos revendications, car si le chef d’entreprise a été longtemps une "personne morale" locale, il est devenu une entité pratiquement virtuelle, en tout cas à plusieurs têtes, mettant en branle nos nerfs. Il est vrai aussi que beaucoup de nos entreprises appartiennent à des investisseurs étrangers, ce qui rend la tâche encore plus difficile aux travailleurs lésés.

      A l’ère de la mondialisation, tout se complique, les chefs d’entreprise étrangers se défaussant de leurs responsabilités. Il ne reste plus qu’aux salariés de délocaliser leurs luttes, et de créer un puissant lien de solidarité entre les travailleurs comme en Guadeloupe, et à la manière des "conti" entre français et allemands quand il s’agit d’entreprises délocalisées, et ce sous la houlette de syndicats ouvriers.

      Reste plus qu’au politique pour prendre le relais au plan national. Mais là, c’est une autre paire de manches, c’est pas gagné pour nous la base, car le "pouvoir" rend fou ou/et fourbe. A qui se fier ?

    • Ben si Copas, tu vois, moi je lui reproche.

      Comme d’autres.

      I. Ramonet c’est quelqu’un qui a fait quasiment une "profession de foi" d’être soutien public de aucun parti ( il le dit lui même d’ailleurs !!!) - et j’aime bien ça car ça contribue à donner de la valeur à ses analyses AUSSI.

      Alors oui.

      Je me sens "trahie" en tant que lectrice du Monde Diplo et de ses bouquins.

      Tout ça là pour ça ? Pour soutenir bêtement (oui bêtement) Mélenchon ?

      Et il va nous peindre Mélenchon en Chavez bientôt non ????

      Alors que si figure sud américaine de Mélenchon il y a ( ce que je conteste ,naturellement, et JUSTEMENT, le dernier numéro du Monde Diplo sur les révolutions, notamment en Amérique du sud - me semble aussi aller dans ce sens ) pour moi c’est Lula.

      Bonjour les dégâts donc.

      Bref ça m’énerve je me demande ce qui lui a pris (j’espère que c’est pas une sombre histoire de "complicité maçonnique", vu ce qu’on a appris récemment...) mais je n’ai pas ta "compassion" :)

      C’est l’heure des choix. Oui, c’est comme ça.

      Les intellectuels doivent faire attention où ils mettent les pieds, tout mensonge, toute erreur grossière, toute falsification idéologique, même de "bonne foi", sera à charge contre la classe ouvrière.

      LL

    • C’est l’heure des choix. Oui, c’est comme ça

      .

      C’est effectivement l’heure des choix,

      du moins ceux de ne pas aller dans une unité bureaucratique n’ayant d’autre ambition que de survivre sans être trop ridicule le temps d’une élection avant de procéder à la braderie suivante où il y aura là la félicité : plein de postes où se recycler, des places dans tous les machins qui gravitent autour des conseils régionaux,....

      Mais , bon, Ramonet c’est un peu l’histoire d’une génération trop longtemps collée à un camp de plus en plus réactionnaire. Non pas qu’elle le soit elle forcement (réactionnaire) mais qui a trop longtemps travaillé à faire évoluer un camp de plus en plus réactionnaire. C’est effectivement un milieu qui a du mal à voir les énormes changements qui travaillent nos sociétés , qui voit encore le PCF avec des verres déformants et veux rêver de ce qu’elle a tant attendu : une fracture du PS , une alliance avec le PCF, un front populaire....

      Sauf que tout est tout riquiqui.... et arrive bien trop tard...

      Ca ressort d’un ersatz qui ne mords sur rien tout en ayant un solide fond sectaire.
      C’est, au niveau de la majorité des deux partis qui dirigent une unité nomenclaturiste, une relation hierarchiste aux masses qui ne nous fait pas avancer d’un millimètre vers le pouvoir des travailleurs, pas d’un millimètre pour faire reculer la bourgeoisie.

      La cinquantaine ou centaine d’ex de la LCR qui sont passés également au front de gauche participe de cette vision déformée des choses, des illusions (en cela cette minuscule fracture exprime bien ce que fut longtemps la LCR : des illusions sur les partis de gauche) sur des rapports de force qui n’existent plus, avec des forces très vieillissantes, de plus en plus extérieures à la classe ouvrière réelle.

      Même les intellos canal historique sont à la masse , du moins dans le rôle historique qu’ils avaient auparavant et qu’ils n’ont plus maintenant (because énorme élévation du niveau d’instruction et de connaissances des travailleurs, quoiqu’en disent certains glands qui n’ont jamais connu ce que c’était qu’une classe réellement analphabète et illettrée, tout en mythifiant un passé pas si rose que celà ).

      Les attachements des intellectuels n’ont plus le prestige d’antan il n’est pas nécessaire de se tourner les foies là dessus.

      L’heure est à la ré-organisation, chacun ses choix, mais sans attendre, pour développer des puissants courants révolutionnaires , faute de n’en avoir qu’un seul.

      Les ex-communistes (ceux qui ne sont pas passés au NPA) et les communistes toujours au PCF doivent s’unir et rompre explicitement et ouvertement avec l’orientation du Front de Gauche.

      Pas pour rejoindre le NPA mais pour affirmer qu’il reste quelque chose venu du PCF qui ne soit pas gangréné par le réformisme, le bureaucratisme et des habitudes de servilité envers un appareil qui les méprisent.

      La lutte de classes n’attends pas trop. Et c’est bien une rupture nécessaire pour reconstruire, dans les grèves de masses, les combats, le mouvement de la classe ouvrière au sens large.

      Les ralliements pour les grandes messes électorales là dedans, en période d’énorme crise capitaliste, ne sont pas si importants.

      Alors Ignacio là dedans....

      Enfin, à bientôt .....

    • "Jean-Luc Mélenchon est l’un des rares dirigeants à avoir pris la mesure des profondes transformations démocratiques et sociales qui se déroulent dans ces pays du Sud, à en avoir tiré des leçons pour la France et l’Europe, et à en avoir intégré l’esprit dans sa démarche politique. C’est pourquoi je lui apporte mon soutien solidaire dans la campagne des élections européennes qu’il mène avec le Parti de gauche et avec le Front de gauche."

      Je sais pas quoi dire... Quand je lis ça, j’ai clairement les boules...

      Dég’ aussi... : (

      Surtout qu’on lit bien que ce soutien s’adresse AVANT TOUT à Mélenchon (supposé être quoi ? Un nouvel "homme providentiel de gôôôche" ????) à la rigueur au PDG, à peine au Front de gauche, et carrément pas au communistes du PCF.... Bon bref...

      Ca me fait de plus en plus mal au coeur pour mes camarades sincères et militants communistes restés au PCF ...

    • Surtout que pour le "nouvel homme providentiel", le Méluche, il repassera hein, si tu vois c’que j’veux dire. ;)

      PZ : Cela dit, je n’ai pas d’animosité envers Mélenchon hein, c’est juste que je ne partage pas toutes ses positions idéologiques, ni ses analyses, ni son programme. Mais bon, il y a pire, et je ne m’y trompe pas, comme le rappelle d’ailleurs Copas en disant que rallier le FdG, ce n’est quand même pas du même acabit que soutenir le PS ou le Modem.