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Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?
Publie le samedi 21 mars 2009 par Open-Publishing20 commentaires

Image de Une : Manifestation du 19 mars 2009 à Paris. Benoit Tessier / REUTERS
Jean-Marie Colombani n’est pas exactement un « gauchiste irresponsable »
Que penser de son analyse dans cet article ?
Donner du temps au temps
Le gouvernement et les syndicats ont un intérêt commun à canaliser l’angoisse sociale. Mais le pouvoir devra concéder davantage.
vendredi 20 mars 2009
Alors, on continue ? On continue ! Oui mais comment ? Telle est la question que peuvent se poser les organisations syndicales au lendemain de la journée de manifestations du 19 mars, plus importantes que lors de la précédente journée six semaines plus tôt.
Comment concrétiser ce succès qui les met en bonne posture de négociation, mais qui ne nuit pas non plus au gouvernement.
Succès maîtrisé donc. Comme si les syndicats avaient voulu désamorcer la critique qui s’amorçait dans l’opinion, ils ont moins mobilisé dans la fonction publique, du coté donc de ceux que protège leur statut et la garantie de leur pouvoir d’achat, et davantage dans le secteur privé, là où grandit le nombre des victimes de la crise, travailleurs précarisés ou plus durement encore précipités au chômage.
Des cortèges plus imposants et mieux composés, donc, voulant donner l’image d’une solidarité entre les deux France, celle que l’on dit à l’abri (ce n’est globalement pas faux) et celle qui en prend plein la figure,.
Entre ce lendemain de mobilisation réussie, et le 1er mai, rendez-vous logique pour le prochain grand rassemblement, les syndicats devront imaginer une sorte de continuum de la mobilisation, dans les régions les plus touchées par les restructurations qui se profilent, afin de maintenir le gouvernement sous pression.
Ils sont déjà forts de la position qu’ils ont conquise : voilà bien longtemps que l’on n’avait vu un rapport de force aussi favorable, pour des organisations qui étaient jusque là plutôt spectatrices, et qui se sont replacées en interlocutrices obligées, et légitimées par la foule.
La situation n’est pas pour autant trop inconfortable pour le gouvernement.
Car si le seul prix à payer devait être cette dialectique très contrôlée entre lui et les syndicats, scandée par des cortèges qui, à intervalle régulier, permettent d’"évacuer la pression", pour parler le langage des terrains de football, il serait à coup sûr gagnant.
Le pouvoir donne d’ailleurs l’impression, une fois n’est pas coutume, de jouer avec le temps. On en gagne en organisant un sommet social à l’Elysée, d’où sortent des annonces "sociales", dirigées vers les premières victimes de la crise (chômeurs à temps plein et à temps partiel, à qui l’on promet une meilleure indemnisation, personnes à très bas revenus, pour lesquels on annonce une prime, petites classes moyennes que l’on exonère partiellement de l’impôt sur le revenu) ; rien de tout cela n’est à négliger pour les intéressés ; et le temps de la mise en place, précisément, permet d’occuper le terrain ; et d’éviter une problématique plus globale, d’une relance "par la consommation" que les partenaires sociaux comme l’opposition voudraient voir mettre en avant.
Tenir, donc, sans céder plus avant, jusqu’aux premiers bourgeons du printemps ; celui que Jean-Claude Trichet entrevoit pour le printemps 2010.
Pour le moment, le pouvoir s’en tient, en outre, à un schéma politique classique : Nicolas Sarkozy est impopulaire, certes ; mais il n’y a pas d’alternative encore visible à droite. Règle en vigueur aux Etats-Unis et que le président voudrait à coup sûr importer : un premier mandat étant censé préparer le second, le titulaire ne se voit opposer personne de son camp ; encore faut-il que ce camp-là s’y retrouve.
Nicolas Sarkozy, qui est contraint à des mesures d’interventions publiques, voire de nationalisations partielles à travers des prises de participation de l’Etat, dont l’inspiration est plus socialiste que libérale, doit pour garder le contact avec le noyau dur de son électorat, refuser de céder à la gauche et à une partie de ses amis sur le "bouclier fiscal", mesure dont il n’a pas la paternité (il a été installé par le gouvernement Villepin) mais qui est devenue, la pression hostile aidant, un marqueur idéologique de la droite.
Pour autant, le sentiment d’injustice existe. Il faudrait que l’on soit sourd et aveugle à l’Elysée pour ne pas s’en apercevoir.
D’où l’ultimatum de François Fillon au Medef, décidément grand perdant du 19 mars : si rien n’est fait pour limiter les sur-rémunérations des patrons, il y aura une loi. Rendez-vous dons le 31 mars, date d’expiration du délai de réflexion fixé par le premier ministre ! Nicolas Sarkozy espère sans doute dégager au moins ce terrain d’entente avec les syndicats.
Cela suffira-t-il ? Sans doute pas. La suite est entre les mains des Français eux-mêmes.
Pour le moment, ils donnent tort, du moins ceux qui protestent, à ceux qui à l’extrême gauche, voudraient pouvoir jouer la politique du pire.
Mais pour que le syndicats gardent la main, il faut que le pouvoir y mette du sien ; plus qu’il n’en a concédé jusqu’à présent, sans doute (c’est-à-dire une enveloppe sociale bien inférieure à ce qu’il accepte de perdre en recettes au bénéfice de la restauration soit 1,5 milliard, versus 3 milliards).
C’est une partie délicate pour les deux parties, comme pour nous tous.
Jean Marie Colombani
Messages
1. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 09:44, par Mengneau Michel
Ca ma fait rigoler, pourtant c’est pas marrant, à la une de Ouest-France il y a cet euphémisme significatf :" Les syndicats déterminés mais prudent." C’est le moins que l’on puisse dire !
http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com
2. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 09:45
Le démocrate chrétien a parlé , hugh !
1. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 12:11, par pilhaouer
Oui, mais après ? Qu’est-ce qu’il veut dire ?
3. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 09:59
Les syndicats sont totalement obsolètes, ils ne correspondent plus à la situation actuelle du capitalisme... Ils sont incapables de proposer une véritable action de défense des acquis... Ils tergiversent, nous font patienter et attendent, comme le gouvernement, les vacances pour tout démobiliser.
1. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 11:47
Les syndicats sont à l’image de leurs adhérents faible. Au lieu de critiquer,souvent à juste titre les organisations syndicales, il serait plus profitable de les renforcer et de militer afin d’influer sur leurs prises de positions.Car les syndicats cela n’existe pas en soi mais par le regroupement des salariés afin de défendre leurs intérèts face à la brutalité du capital ;
revenons aux sources du syndicalisme prenons nos afairs en main au lieu de développer la délégation de pouvoir. Le syndicat c’est nous et non une nébuleuse extérieur . JP
2. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 11:54, par Roberto Ferrario
Cher "camarade" ne sont pas les syndicats que sont "obsolètes" mais leur direction confédérales...
De l’autre cote les bases du syndicalisme sont trop "éduque" a pas montre publiquement leur désaccord avec leur propre direction... résulta un "système" que amen facilement a "l’immobilisme"...
RF
3. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 14:56
"... les bases du syndicalisme sont trop "éduquée" à pas montrer publiquement leur désaccord avec leur propre direction ..."
Je suis d’accord avec toi,les millions qui étaient dans la rue le 19 n’ont rien compris.Comme des abrutis ils ont manifesté contre le patronat et le gouvernement,plutôt que contre leur syndicat.
Dans le journalisme,même le FIGARO n’avait pas pensé à ça .
LE REBOURSIER
4. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 22 mars 2009, 17:59, par Roberto Ferrario
LE REBOURSIER que signe même pas avec son vrais nom... tu doit avoir du être très bon dans les "école du parti" tu est bien "formate"...
tu a appris comme manipule les phrases et faire dire a les autre c’est que en réalité tu doit pense toi même...
si tu traite les camarades que on manifeste le 19 des ignorant et des abrutis tu est libre de le dire... personnellement je ne le pense pas...
si tu pense que fo manifeste contre le syndicat moi je ne le pense pas...
et si ta "référence politique" c’est le Figaro n’est pas mon journal préféré... dommage on est sur deux planet différent...
Si tu veux je te peux parle de ce que arrive si un "base" syndical "conteste" la direction confédéral... tu veux que on parle de ce que c’est passe a l’UL CGT de Douai ?
RF
5. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 22 mars 2009, 22:58
Si je ne signe pas par mon nom,c’est que contrairement à d’autres,mon "EGO"ne doit pas être suffisamment développé.
Pour le reste,comme cela n’a rien à voir avec ce que j’ai écrit,pas de commentaire.
LE REBOURSIER
Cheminot CGT
6. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 22 mars 2009, 23:31
Je crois que Roberto a complètement fondu un plomb.
Je ne signe pas mais tu sauras bien qui a écrit ça je te fais confiance.
4. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 10:15, par Patrice Bardet
quand Colombani nous livre son mépris....
1. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 12:14, par pilhaouer
Oui, ça, on pouvait s’y attendre. Mais que penser du petit jeu qu’il décrit ?
5. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 10:21, par LE BRIS RENE
Le très Chër Colombani, encore un qui commente de son balcon.
Deux remarques seulement d’un article plutôt "moyen".
La première, c’est que les salariés de la fonction publique ( on sent malgré la
fausse retenue que Colombani les traitent de privilégiés ) perdent une journée
complète de salaire quand ils font grève et ce n’est pas rien dans les temps
qui courent. Lui Colombani, pour commenter l’actualité de la grève, il perd quoi ?
Dans le privé, souvent les salariés perdent deux ou trois heures pour aller à la
manif. Quant aux dispositions de service minimum, avec les socialos, faut pas
s’attendre à une grande opposition aux mesures anti-grèves gouvernementales.
Deuxième remarque, c’est quoi la politique du pire ? garder gentiment le système qui broie des milliers de travailleurs dans leur dignité, leur projets de construction ?
Que Colombani aille sur le site de Michel COLLON s’il ne veut pas voir celui de
BELLACIO, Collon est un professionnel comme lui, il y a un article sur la violence
capitaliste, mais bon, c’est pas certain que cela suffise ; autrement, nous serions
déjà sortis du système !
1. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 12:19, par pilhaouer
Colombani n’est pas venu de lui-même sur Bellaciao.
Mais il décrit la vision de la droite : un jeu gouvernement-syndicats qui fait réfléchir, non ?
6. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 10:27, par pénélope
Certes, mais si les Français étaient révolutionnaires , ça se saurait ! Et d’une , ils n’auraient pas voté Sarko,et de deux, ils se seraient dès l’après-midi réunis public-privé pour monter des actions, bloquer le pays, pousser les syndicats à prendre leurs responsabilités. Sur ce site- heureusement qu’il existe, on lit des avis de citoyens militants, sincères, motivés, solidaires. Mais les 54% qui ont voté pour le nabot ? "Ils ont voté, et puis après..." disait Ferré... Et puis APRES ??????
Donc, j’ai envie d’ajouter, situation confortable pour beaucoup... hélas.... il faut voir la réalité.... Il y a les nantis insolents ou irresponsables et égoïstes, et les autres, chômeurs de 50 ans Bac +5 et allocataires de l’ASS, étudiants pauvres, précaires sur-exploités...
Depuis 70, les capitalistes, aidés par la gauche molle, ont tout fait pour rendre le peupe individualiste.
Exemple : un ancien syndicaliste dont la boîte prévoit du chômage partiel pendant 3-4 mois qui ne fait ps grève- mais possède un écran plat, part en vacances et roule en grosse voiture !!!! ça existe aussi ça !
Peut-on vraiment croire à une situation qui évoluerait comme en Guadeloupe ? Y a-t-il assez de solidarité dans ce pays... je voudrais y croire... oh tellement.
7. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 10:34
Qu’écrire ?
La réalité est très significative.
Le gouvernement n’a, hélas, pas devant lui des représentants qui ont la carrure de Domota.
Alors, du 29 janvier, passer au 19 mars (49 jours après) c’est déjà beaucoup !
Maintenant on parle de nouvelles manifestations nationales en Mai...43 jours après...?
Pensons qu’en moyenne nous aurons dans cette logique une manifestation tous les 45 jours...pour quels résultats, en définitive ?
La stratégie employée sert, pour moi, plus le gouvernement que les intérêts des salariés, chômeurs, étudiants, retraités...
Et, que font les organisations syndicales qui mènent la danse (celles qui sont dites représentatives particulièrement) concernant les manifestants qui ont été interpellés ?
Il serait temps d’avancer, non pas sur la pointe des pieds comme par exemple la CFDT, mais d’avancer en ayant un véritable front de citoyens et citoyennes qui manifestent leurs mécontentement, en mettant des tentes devant les ministères notamment (exemple : les infirmières en lutte) tous les jours !
Les permanents peuvent assurer une partie de ces actions de long terme notamment.
La réalité de chaque jour est effectivement très significative, et, il est plus que temps de bouger pour faire avancer toutes les revendications !
1. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 11:24, par Patrice Bardet
tu as parfaitement raison !
Je n’avais rien compris, comme un idiot !
Pour notre intersyndicale de métropole, il ne s’agissait pas de faire 45 jours de grève comme en Guadeloupe, mais 1 journée de manifestation (pour beaucoup de grève) tous les 45 jours !!!! CQFD !!! Quelle fine stratégie !!!!!
2. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 15:21
En guadeloupe les grèves et manifestations se tenaient tous les jours, car seul le maintien d’une certaine pression fait plier les exploiteurs.
En métropole il est évident qu’il y a un manque de combativité, mais nous allons pas rentrer dans une certaine polémique.
Attendons...soit, un peu, sans plus, car certains se moquent du monde.
Autrement, pour info, le Collectif LKP - LIYANNAJ KONT PWOFITASYON - tiendra une conférence de Presse qu’il organise à Paris, le mardi 24, à 11 heures.
BATEAU BOER 2
Port de la Gare
75015 PARIS
Métro : Quai de la Gare
Sur le thème : « Le racisme en Guadeloupe... La démocratie au sein du LKP »
3. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 18:19, par Patrice Bardet
cette conférence de presse, il serait important de l’enregistrer, d’en faire un article, et de le diffuser très largement dans le milieu militant
Quand je constate que le LKP est constitué de 49 syndicats et associations, je suis admiratif devant la plateforme de revendications ( à comparer avec la "pauvreté" - pour ne dire pire - de la plateforme commune de l’intersyndicale de métropole), et qu’ils aient été capable de mener ensemble une lutte aussi longue, aussi dure, en restant soudés
Une belle leçon : je ne pense pas qu’il faille appeler ça "démocratie", notion bourgeoise
8. Situation confortable pour le gouvernement et les syndicats ? Ah bon ?, 21 mars 2009, 18:11, par momo11
Perso,je me fout de ce que peut dire colombani !Par contre,effectivement j’attends des directions syndicales et plus particulièrement la mienne de durcir le mouvement. 1 jour de grève tous les 2 mois ,le merdef au fond doit rigoler malgrès les gesticulations de la parisot.Par contre dans le cas contraire,je suis sur qu’avec une olive ,on lui ferait faire un litre d’huile.Alors faisons faire de l’huile au merdef.fraternellement momo11