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Souffrance au travail : VI. La rémunération variable individuelle
par Alain Astouric
Publie le mercredi 22 mai 2013 par Alain Astouric - Open-PublishingExtraits de Encadrer une équipe :
Jusqu’à une époque récente les employés étaient rémunérés par un salaire fixe et l’amélioration des résultats pouvait être récompensée par une promotion ou la révision du salaire. Souvent s’ajoutait aussi une prime annuelle alors que les commissions n’étaient que la carotte faisant avancer les commerciaux. Depuis quelques années « la carotte » n’est plus réservée aux fonctions commerciales.
Articles précédents : I. Le surstress n’est pas une fatalité ; II. La religion de la mobilité ; III. La fabrique à stress ; IV. La réingénierie ; V. L’empowerment.
La tendance s’est progressivement inversée au point que de nos jours, à quelque modalités d’application près, les méthodes de rémunération variable concernent plus de 85% des cadres […].

Généralement le système prévoit en premier lieu un salaire fixe, deuxièmement une part variable collective et en troisième lieu une part variable individuelle. Cette dernière dépendant à son tour de deux éléments : l’atteinte d’objectifs personnels et la prestation du salarié […].
S’il est évident que le salaire fixe n’est pas une nouveauté et s’il est certain que la part variable collective n’a pas vocation à diviser, il n’en va pas de même de la partie variable individuelle. Celle-ci, non seulement crée de l’individualisme […] mais a aussi tendance à désactiver toute idée de contre-pouvoir par la mise en concurrence des salariés entre eux.
[…].
Les limites du système de rémunération variable individuelle ne sont ni rares ni anodines. C’est probablement en lui que l’on trouve l’archétype de tous les individualismes qui finissent par faire la souffrance au travail […].
… suite et fin, Souffrance au travail : VII. Conclusion
Extraits de Encadrer une équipe :