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Soutien au peuple grec : condamnons les propos de la CES !

par Front Syndical de Classe

Publie le vendredi 3 juillet 2015 par Front Syndical de Classe - Open-Publishing
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Ci-après, les différents textes et déclarations concernant le positionnement de la CES dans
l’affrontement qui se déroule actuellement.et le texte de la pétition appelant à condamner ce positionnement.


Grèce : CES - Merkel main dans la main !

Publié le 2 juillet 2015 par le Front Syndical de Classe

Alors que ces jours ci, et particulièrement hier se multiplient les manoeuvres et les coups tordus contre le peuple grec et ses décisions souveraines, la Confédération européenne des Syndicats intervient pour soutenir la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) qui exige l’annulation du referendum prévu pour ce dimanche.

Cela revient donc à se ranger aux côtés des créanciers de la Grèce et d’appuyer le chantage de l’Union européenne : soit vous capitulez, soit on organise la panique financière !

Cela revient à se ranger aux côtés d’Angla Merkel qui exige une rédition et une capitulation du peuple grec et pour qui : "de nouvelles discussions sont possibles, seulement si le référendum est annulé ou si le oui l’emporte".

Et que font et disent nos syndicats membres de la CES ?

Et que dit la CGT, et que fait la CGt dans cette galère au service de la finance et des remises en cause sans fin des droits des travailleurs ?

Les travailleurs ont besoin de trouver un ferme appui sur des organisations réellement indépendantes et libres de toute attache et dépendance du monde de la finance et des institutions à leur service !

A l’heure où une vaste entreprise de mise au pas du peuple grec se produit, dans laquelle la CES joue sa partition au côté des étrangleurs de la population grecque, c’est aussi la nature profonde de la CES de ses orientations qui se révèlent au grand jour : pas un véritable syndicat, mais une institution totalement dépendante des maîtres qui la financent : les institutions européennes et les forces dominantes en leur sein.

L’heure est au soutien total du peuple grec pour une véritable sortie de la crise, de la crise humanitaire qui le frappe et la restauration de sa pleine souveraineté.


L’UE qui refuse à la Grèce 1,6 milliards pour rembourser le FMI d’ailleurs, octroie dans le même temps 8 milliards au gouvernement ukrainien composé entre autre de purs nazis, non-membre de l’UE.

Les arguments purement économiques cachent bien en fait de sordides décisions politiques !


La position du syndicat grec du privé et de la CES

source : le site de la CES
ETUC (CES en français) supports Greek trade union call to cancel referendum

The European Trade Union Confederation (ETUC) supports the Greek General Confederation of Labour in its call today for the withdrawal of the referendum.

Au cours de la plénière de la CGT grecque qui s’est tenue aujourd’hui, mercredi 1er juillet 2015, l’organisation syndicale déclare :

"La CGT grecque considère que la tenue d’un référendum est un droit démocratique, constitutionnel et inaliénable des citoyens grecs dans le contexte des traditions européennes. Cependant, le processus référendaire actuel lui-même, son timing, sa qualité et son contenu sont banalisés dans un cadre de "faux dilemmes"et d’"asphyxie par manque de temps", ce qui pourrait mener à des situations incontrôlables et diviser la société grecque.

La Confédération s’oppose de façon non-négociable à tous les types de memoranda et à leurs implications au détriment du monde du travail et du peuple grec, que ces memoranda viennent des créanciers ou du gouvernement.

Est également non-négociable notre position pour la poursuite de l’orientation européenne de notre pays et de la place de la Grèce au sein de l’Europe et de l’eurozone.

La question posée par le référendum est fallacieuse et des choix irréfléchis et diviseurs par des forces extrémistes dans et hors de Grèce mènent notre pays vers des aventures tragiques. Nous exigeons ici et maintenant l’annulation du référendum. En tant qu’organisation syndicale centrale des travailleurs du secteur privé, nous envoyons un message clair dans toutes les directions :

l’orientation européenne de notre pays est non-négociable

nous disons oui à l’Europe des peuples et à la solidarité !

nous disons oui à une monnaie commune et à une Europe fédérale !


Pétition, Grèce : condamnons la position de la CES !

Dès hier, en apprenant le soutien de la Confédération européenne des syndicats à la déclaration du syndicat du privé grec appelant à l’annulation du referendum prévu pour ce dimanche nous avons condamné ces propos.

Le M’PEP appelle par pétition, les syndicats français membres de la CES à condamner publiquement cette position.

Nous soutenons donc l’appel ci-après et appelons les syndicalistes en particulier ceux qui sont engagés dans le soutien au peuple grec à le populariser et à le soutenir également :

APPEL AUX SYNDICATS FRANÇAIS MEMBRES DE LA CONFEDERATION EUROPEENNE DES SYNDICATS (CES) POUR QU’ILS PROTESTENT CONTRE LES DECLARATIONS DE LA CES A PROPOS DU REFERENDUM GREC

Le 2 juillet 2015.

Le mercredi 1er juillet 2015, la GSEE (Confédération générale des travailleurs Grec), le plus important syndicat des travailleurs du secteur privé en Grèce, totalement corrompu et contrôlé par le PASOK, affilié à l’inénarrable CES, a fait une stupéfiante déclaration publique (voir sous cet appel). Elle demande purement et simplement l’annulation du référendum voté par le Parlement grec, prévu le 5 juillet !

Le même jour, la CES a immédiatement proclamé son soutien à cet appel de la Confédération générale des travailleurs grecs.

Les masques tombent. Cette organisation emblématique du double discours syndical contemporain, qui s’est déclarée contre le prolongement et l’aggravation de l’austérité incluse dans tous les memoranda de la Troïka, appelle pourtant à l’annulation de la seule démarche permettant à Alexis Tsipras de contrer la pression irrésistible des créanciers, tant que l’on reste dans le cadre des institutions européennes et de ses traités.

Le Premier ministre grec et président de Syriza appelle les citoyens grecs à trancher pour savoir s’ils acceptent ou refusent de plier devant les exigences des créanciers qui ne veulent rien savoir d’un assouplissement de leurs conditions. La GSEE, et la CES à sa suite, devant le risque que cette démarche démocratique mette en péril l’adhésion encore majoritaire des Grecs aux institutions européennes et accélère la sortie probable du pays de la monnaie unique, n’hésitent pas à sacrifier la seule possibilité que les négociations repartent sur des bases moins dramatiquement hostiles aux intérêts des salariés qu’elles sont censées pourtant défendre. Elles rejettent ainsi la première tentative de démocratiser partiellement les démarches de négociations particulièrement antidémocratiques où le destin économique et social d’un peuple se négocie, alors que les élections du 25 janvier dernier ont porté au pouvoir un gouvernement sur un programme d’arrêt de l’austérité. La CES est très bien placée pour savoir qu’Alexis Tsipras est étranglé par les échéances de remboursement de la dette publique, et se trouve ainsi contraint, puisqu’il n’a pas le mandat de ses électeurs pour la sortie des institutions européennes, d’accepter les conditions léonines de ses créanciers. Cette initiative désespérée est donc la seule possibilité pour lui de desserrer un peu ce piège mortel pour les Grecs.

Mais entre la critique et la menace de sortie des institutions européennes et les intérêts d’un peuple européen à l’agonie du fait de ces mêmes institutions, la CES et les 88 confédérations syndicales en faisant partie – dont certaines françaises – ont fait leur choix. La démocratie et la défense autrement que purement verbale des intérêts des salariés étant incompatibles avec les logiques des institutions européennes, ces confédérations « syndicales » sont prêtes, sans sourciller, à sacrifier les premières. Tous les syndicats faisant partie de la CES, organisation européiste financée par l’Union européenne, sont donc solidaires de cet aveu spectaculaire : plutôt la misère et l’austérité perpétuelle, la destruction des services publics et des acquis sociaux, le chômage de masse, que la menace de sortie des institutions néolibérales européennes ! Ces syndicats n’ont de syndicats que le nom. Ce double discours est une hypocrisie permanente, et les cadres dirigeants de ces organisations qui font le contraire de ce que ces dernières sont censées faire, tant qu’ils resteront européistes, sont les complices du vaste processus de déconstruction sociale et démocratique des États européens par le biais des institutions européennes.

Désormais tout le monde peut le constater de manière de plus en plus nette. On ne peut à la fois être européiste et syndicaliste, européiste et démocrate. Il faut choisir. La CES avait choisi depuis le début. Mais désormais cela se voit.

Nous appelons les syndicalistes et tous les citoyens à signer le présent appel pour exiger que la CGT, la FSU, la CFDT, FO, la CFTC, l’UNSA, syndicats français membres de la CES, condamnent les propos de la CES : les Grecs doivent être souverains et libres de choisir leur destin.

Signature de l’appel à l’adresse :

http://www.m-pep.org/Appel-aux-synd...

Messages

  • IGNOBLE !!!

    ll faut agir se mobiliser pour que le 51 ème congrès confédéral vote la sortie de la CGT de la CES

    La CES est une organisation réformiste de collaboration de classe , la CGT , sauf à violer ses statuts n’a rien à y faire puisque selon ces derniers la CGT est une
    organisation syndicale de classe qui lutte pour l’abolition du capitalisme

    LA CGT DOIT ETRE SOLIDAIRE DU PEUPLE GREC PAS DE LA TROIKA

    RICHARD PALAO