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Suicides à FRANCE TELECOM : le procès/ ressources inhumaines

par MARTINE LOZANO

Publie le mercredi 13 juillet 2016 par MARTINE LOZANO - Open-Publishing
3 commentaires

Les victimes de France Télécom ont besoin de justice indique le journal « l’Humanité » où il évoque la « réquisitions accablantes du procureur de la République contre les ex-dirigeants de France Télécom, c’est le procès de tout un système pathogène de management, qui avait occasionné 35 suicides entre 2008 et 2009, qui pourrait se tenir bientôt. »

« Une politique d’entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents, à créer un climat professionnel anxiogène », au moyen de « manœuvres d’intimidation, voire de menaces », « surcharge de travail, pression des résultats ou à l’inverse absence de travail », «  mobilités géographiques et/ou fonctionnelles forcées », «  diminution des rémunérations », « réorganisations multiples et désordonnées », « incitations au départ », « formations insuffisantes, voire inexistantes », «  isolement des personnels  », «  attribution de missions dévalorisantes ».

« C’est cette qualification de « harcèlement moral » qu’a retenu le parquet dans ses réquisitions à l’encontre de Didier Lombard, ex-PDG de France Télécom, de son numéro deux Louis-Pierre Wenès et du DRH de l’époque, Olivier Barberot, mais également de la société France Télécom en tant que personne morale. »

«  La direction fixait des objectifs inatteignables ou, à l’inverse, plaçait des gens dans des placards où ils n’avaient rien à faire » « Toutes les semaines, nous recevions dans notre boîte mail professionnelle des offres d’emploi pour aller dans d’autres administrations. Comme nous étions fonctionnaires, on ne pouvait pas nous licencier, la démission volontaire était la seule issue. J’ai vu et entendu des collègues subir tous les matins la réflexion de leur manager  : “Tu n’es toujours pas parti  ?” », se rappelle Philippe Méric, délégué SUD et cadre à France Télécom Créteil à cette époque, mais aussi président de l’Observatoire du stress à sa création en 2007, après les premiers suicides de salariés. » «  Ce n’était pas le fait isolé de quelques managers. sur des impératifs purement financiers, en supprimant des emplois, ce qui bestiale en moins  ».

Rappelons que les suicides de 35 salariés de l’entreprise en 2008 et 2009 qui seraient selon les plaignants la conséquence directe d’un système mis en place par la direction de l’époque.
"Si la société Orange, en tant qu’entreprise, venait à se retrouver à la barre des accusés à l’occasion d’un procès pour harcèlement moral, il s’agirait d’une première. Ce serait la reconnaissance d’un harcèlement institutionnel""

rappelons qu ’entre 2008 et 2009, 35 salariés de France Telecom se sont suicidés ! Ces suicides sont intervenus dans un contexte de réorganisation !

La justice a ouvert une enquête sur cette vague de suicides. Une stratégie dictée par la direction : "En 2006, le patron de France Télécom, Didier Lombard, réunit 200 cadres à Paris. Il leur expose son objectif qui serait de virer 22 000 salariés en trois ans, soit un salarié sur cinq mais aussi 14 000 mutations, et 6 000 embauches en compensation. "La création d’une "école du management" ad hoc "avec une adaptation au licenciement la théorie de la de la psychiatre et psychologue américaine Elisabeth Kübler-Ross" le journal Le Monde dit . Il faut "brusquer un peu pour provoquer une réflexion", "supprimer le poste pour faire bouger", "retirer la chaise". Lors des entretiens individuels, il suggère de parler "avec des si", "si on fermait", "si tu devais bouger"... Les plus de 55 ans éligibles au congé de fin de carrière sont déchus de toute fonction importante et exclus des comités de direction. On fixe des objectifs irréalisables aux commerciaux."

"A ceux qui refusent de partir, on n’accorde plus de part variable sur leur rémunération. On leur supprime leur voiture de fonction. A leur retour de vacances, leur badge ne marche plus, leur bureau a disparu. Le père ou la mère de famille se voit proposer un poste à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile. Certains salariés sont oubliés lors d’un déménagement et se retrouvent seuls dans leur immense open space vide."

Autre méthode placer une imprimante à un mètre d’un bureau, harceler le salarié qui occupe le bureau !

Martine Lozano MILITANTE ASSOCIATIVE

Messages

  • politique décidée et mise en pratique apres la privatisation de FT par le gouvernement de gauche plurielle avec des ministres communistes.
    Il fallait du cash !!
    la haine ressentie pour cette direction s’accompagne aussi de celle des simples cadres de base espérant bien se faire voir en étant zéles.Ceux qui seront harcelés sont aussi ceux qui harcelèrent pour faire carriere.
    Bref des milliers de coupables pas que 3 ou 4

  • il faut "suicider" ces harceleurs !
    C’est comme ça que dans la classe dirigeante on se débarrasse des gêneurs qui dépassent les bornes.

  • N oubliez pas que les suicides ont commencé bien avant 2008 , ils ont commencé dans les années 90 après que les socialistes dont le ministre quilès sépare la poste des télécom .Nous avons vécu des périodes de lutte , les personnels ont été maltraités.Ils ont perdu leur statut de fonctionnaires de l état et leur grade avec la bénédiction de la cfdt qui comme d hab a tout signé et les autres syndicats pas très combatifs pour conserver les grades .
    Autour de moi j ai perdu au moins 10 collègues ’ suicide ou maladie due au stress dans les années 90.Ne l oublions pas