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Suppression d’1 jour férié. Alerte !!

Publie le dimanche 31 août 2003 par Open-Publishing

Trop c’est trop. On ne peut pas laisser passer ça. Quid de l’allocation personnalisée d’autonomie, des crédits alloués aux maisons de retraite, qui ont tous deux fondu cette année ? Et que dire des retraites qui vont devenir une misère ? L’argent, il y en a, c’est un choix politique grave.
Extraits de dépêche avec quelques réactions syndicales ou politiques.
Pierre.
Faites circuler l’info, cela va encore scandaliser l’opinion publique.

PARIS (Reuters) - Hubert Falco a déclaré mercredi que la suppression d’un jour férié pour financer la prise en charge des personnes âgées était "une piste parmi tant d’autres" mais a souligné que cette formule avait déjà cours en Allemagne.

"C’est une des pistes parmi tant d’autres pour essayer de trouver une véritable solidarité ’dépendance’ dans la Nation", a déclaré le secrétaire d’Etat aux Personnes âgées.

"Ce serait, comme cela se fait en Allemagne, un jour férié qui serait donc travaillé et qui serait travaillé au profit de la solidarité ’dépendance’ nationale", a-t-il précisé.

Prié de dire quel jour férié pourrait être supprimé, Hubert Falco a jugé la question prématurée

Mercredi matin, le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, s’est enthousiasmé à l’idée de la suppression d’un jour férié en vue de financer la prise en charge des personnes âgées dépendantes. « Cest formidable ! L’idée qu’on puisse se dire qu’on va régler les problèmes en travaillant plus dans notre pays est une grande première », a-t-il déclaré sur Europe 1.

le Parti communiste ne veut pas en entendre parler. "Pas question de toucher aux jours fériés !", a réagi Alain Bocquet, président du groupe communiste à l’Assemblée nationale. "Pas question d’effacer le 8 mai et le souvenir de la victoire contre la barbarie nazie et le fascisme ! Pas question de faire du 1er mai la ’journée du MEDEF’ !".

M. Bocquet se demande si le gouvernement veut "supprimer le 11 novembre ou le 8 mai comme s’y était déjà essayé Valéry Giscard d’Estaing, soulevant l’indignation du monde combattant ? Veut-il supprimer le 14 juillet ? Veut-il supprimer le jour de l’an ? Veut-il supprimer les jours fériés dont l’origine est religieuse ? Il semble que ce soit le 1er mai, jour de la fête du travail, qui tienne la corde, le MEDEF et Ernest Antoine Seillère qui trouve l’idée ’formidable’, rêvant depuis longtemps d’en découdre sur le sujet".

M. Raffarin essaye de "gérer le temps" a estimé le secrétaire général de Force ouvrière (FO), mercredi sur RMC Info. Le gouvernement essaye "maintenant de ramasser tous les morceaux" et de "gèrer le temps", a déclaré M. Blondel, affirmant que le Premier ministre avait déjà évoqué avec lui "l’idée de travailler une journée gratuitement et d’affecter le résultat pour les handicapés, une idée que lui avait suggéré (le ministre de la santé) Mattei".

"Ca me rappelle un peu la journée de la moisson dans l’Union soviétique et les pays satellites. Ce n’est pas un comportement moderne", a jugé M. Blondel.

"Ce que je réclame c’est qu’on donne les moyens de subvenir aux besoins des personnes âgées, ce qui veut dire qu’on commence par respecter leurs retraites, on ne la remet pas en cause", a déclaré le leader de FO.

"Deuxièmement, ça veut dire qu’on maitient l’allocation dépendance (allocation personnalisée d’autonomie, APA) à un niveau qui leur permet le cas échéant d’aller dans une maison de retraite qui corresponde à leurs besoins", a-t-il ajouté.

En France, "les trois quarts des hôpitaux et l’essentiel des maisons de retraite n’ont pas l’air conditionné et si on allait plus loin combien de maisons de retraite n’ont même pas une infirmière ?" a enfin noté M. Blondel, soulignant que le dossier nécessite "un travail de fond qui mérite de l’argent, de la mobilisation".

De son côté, interrogé sur Europe 1 alors que s’ouvre à Jouy-en-Josas (Yvelines) l’université du Medef, le président Ernest-Antoine Seillière a considéré comme "formidable" l’idée de supprimer un jour férié pour financer la solidarité envers les personnes âgées. Il a estimé que "l’idée qu’on puisse se dire qu’on va régler des problèmes en travaillant plus est une grande première en France, en tout cas depuis cinq ou six ans".

"L’illusion qu’on peut avoir une solidarité plus forte, faire fonctionner le système français, avec l’oeil sur les loisirs, est une époque révolue", selon lui.