Accueil > Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les (…)
Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les carences de la « Gauche de la gauche »
par Paul Arrighi
Publie le mercredi 30 décembre 2015 par Paul Arrighi - Open-Publishing6 commentaires
Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards »" et les carences de la « Gauche de la gauche »
Ce texte de Roger Martelli est à la fois brillant dans son analyse des impasses actuelles mais un peu décevant par son refus de penser vraiment et de faire jaillir des perspectives nouvelles.
Martelli semble s’en remettre magiquement à l’action des générations futures qui me frappent par leur considérable « dépolitisation » tout au moins apparentes. Pourquoi auraient-elles sans l’effort d’un processus de politisation actif, plus de clairvoyance que les générations précédentes ?
N’est-ce pas. après avoir pointé avec une grande justesse nombre de blocages et de freins qui s’opposent au développement de la « gauche de la gauche », s’arrêter au seuil de la nouvelle maison à bâtir sur des plans et des propositions radicalement nouvelles ?
Roger Martelli, omet de raisonner sur la base d’une méthode comparatistes avec les mouvements dans d’autres pays européens.
L’apparition de SYRIZA avant son naufrage qui mériterait d’être analyse et dont les leçons mériteraient d’être tirées et de PODEMOS mais aussi de CIUDADANOS en Espagne n’est pas due qu’à l’intensité de la violence déployée par les politiques austéritaires. Elle est aussi le fruit d’un vouloir faire de la POLITIQUE AUTREMENT, loin des cartels et des cultes de la personnalité qui irritent et sont contre-productifs. C’est l’éternel retour de la question du
Contenu d’une réelle démocratie et aussi du thème de l’autogestion appliquée à la société toute entière.
Pourquoi, la société Française qui fut longtemps l’une des plus inventives en matière de politique en Europe n’a-t-elle pas su capter l’éclosion de ce besoin de déterminer vraiment ses choux et d’en contrôler leur application et de transformer en force collective ce besoin de démolir les vielles manières de faire de la politique ?
J’émets sur cette question majeure quelques hypothèses :
1 - le corset de la V me République
avec l’hyper présidentialisme des monarques Républicains et son scrutin uninominal à deux tour empêche l’émergence de toute force nouvelle autonome. De ce point de vue une bataille politique pour le passage au scrutin proportionnel et pour une reparlementarisation du régime me paraît l’une des premières clés d’un retour à un minimum de démocratie.
2 - la seule critique de l’Europe néo-libérale
sans proposition d’une organisation qui soit structurée de manière vraiment européenne nourrit les souverainistes de toutes catégories et paralyse la réflexion sur le choix du levier pour faire bouger les politiques économiques Européens et mettre en place une alternative néo-keynésienne efficace.
La « gauche de la gauche » dont le principal leader à le verbe haut parfois théâtral ne sait pas parler simple et n’a pas d’analyse sérieuse du rôle, de la fonction et de sa propre pratique des médias. La culture moins livresque et plus technicienne des jeunes générations n’est plus en phase avec les meetings et les distributions de tracts ancienne mode qui ne font que réchauffer le cœur des plus convaincus.
3 – le rapport aux intellectuels,
Catégorie qui fut fort influente en France lors des grandes batailles idéologiques (la révolution Française, la mobilisation pour la réhabilitation de Dreyfus, l’antifascisme lors des Fronts Populaires, l’anti colonialisme lors de la guerre d’Algérie) semble complètement tenue à l’écart des partis, y compris du Front de Gauche.
Cela a pour conséquence une déperdition d’expertises pour l’élaboration de propositions novatrices (à l’exception du petit mouvement bien trop isolé « Nouvelle Donne » ; mais nous sommes loin de l’influence sur les partis qu’eurent en leur temps le « Club Jean Moulin » et même le PSU comme véritables laboratoire d’idées.
4 - La quatrième faiblesse vient de loin
et ne concerne pas seulement les partis et mouvements de la « gauche de la gauche ». Elle remonte à l’introduction du marxisme en France, non comme une théorie vivante et évolutive mais comme un dogme et un catéchisme. Le guesdisme s’il fut moins brillant que l’éclat Jaurésien façonna peut-être de manière plus profonde les habitudes disciplinaires poussées parfois jusqu’au sectarisme des partis de la gauche française, déjà mal habitués par le jacobinisme, En outre figé sur une sociologie des classes sociales obsolète, ce « marxisme » appauvri et rudimentaire ne permit jamais de penser et d’articuler la lutte bien révélées des classes et des groupes sociaux avec les autres vecteurs majeurs du débat politique celui de la Nation , de ses différentes formes et de sa dérive, les « nationalismes » et aussi celui des religions qui ne sauraient être simplement regardées comme un simple « opium du Peuple ». Le troisième grand chantier est celui du rapport du « progressisme » avec le rapport sciences/techniques/ nature qui a été depuis sous-traité surtout par les écologies-politiques mais mérite d’être pensé et articulé pleinement avec les mouvements de fonds des sociétés humaines. Il est désormais temps pour une « gauche nouvelle » de refaire de la philosophie politique et de moins se réfugier dans le pur technocratisme qui est une manière de confisquer le pouvoir des citoyens par les experts.
Il y a certainement bien d’autres causes a identifier pour comprendre pourquoi la « Gauche de la Gauche » dans leur forme cartellisée, à expression autoritaire et centralisée qu’elle s’est donnée n’arrive pas à cristalliser les attentes de la jeunesse dont une majorité ne se déplace plus même pour voter.
A mon sens, sans les plaquer schématiquement sur la société Française d’aujourd’hui nous gagnerions beaucoup à analyser et prendre le meilleur des expériences récentes ; les meilleures étant probablement PODEMOS, la pire étant le mouvement « Cinque Stelle » aux mains d’un clown de métier ; Beppe Grillo, devenu par suite un nouveau politicien de métier en Italie.
Paul Arrighi (Historien et biographe de Silvio Trentin)
Continuer, c’est renoncer… – « Le nouveau n’adviendra que des générations nouvelles » - Europe...
Roger Martelli a, selon ses propres termes, « destiné ce texte à mes amis. Et aux amis de mes amis. Qui en font ce qu’ils veulent... ». N’ayant (...)
EUROPE-SOLIDAIRE.ORG
Messages
1. Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les carences de la « Gauche de la gauche », 30 décembre 2015, 19:56, par alain chancogne dit A.C
je pense que tant le texte de MARTELLI que le commentaire qui accompagne son papier sont effectivement BRILLANTS
Mais..cette "brillance" venant de ette "gauche de la gauche", si elle est à apprécier , comme toute forme d’expression dite"intellectuelle", elle pêche par l’OMISSION qui rend la brillance TOTALEMENT inaudible dans les HLM , en cette veille de triste fin d’année 2015 !
Elle oublie, cette "brillance", le FONDAMENTAL qui a pour nom l’antagonisme de CLASSE..
Je cherche en vain les termes qualifiant nos "gros ..MAUX":CAPITALISME, et OSANT évoquer un processus REVOLUTIONNAIRE !
Je dois avoir mes "loupes" à 12 euros embuées mais le besoin de boussole marxiste , d’ORGANISATION du COMMUNISME, voilà des références qui"brillent" par leur absence !
Alors,, que Roger M , Clémentine A, deux trois autres "intellos" de ce FDG écartelé en tendances , se disputent de la "brillance" pour bobos de gôôôche de gôôche, très franchement et sans agressivité, je vous le demande !
ON en a quoi à cirer, svp..? ? ? ,
1. Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les carences de la « Gauche de la gauche », 31 décembre 2015, 10:26
Ben... c’est le texte qu’il faut cirer, si on veut qu’il soit brillant, non ?
Je vais chercher ce texte et le lire, tant qu’à faire.
Oc
2. Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les carences de la « Gauche de la gauche », 31 décembre 2015, 12:17, par NOCTURNE
j’ai lu le texte, bof, intéressant , mais rien de neuf ,le constat de ce qu’est devenu le PCF, c’est pas nouveau , et pas d’aujourd’hui. Il parle "des communistes ’, beaucoup se disent en être .
Il parle peu ou pas du "COMMUNISME "
Pas non plus déboussole marxiste, de LDC, pas non plus de nécessite d’organisation
révolutionnaire.
De positif , le souhait de voir les communistes de toute chapelle se rassembler pour construire un projet, ça OUI !
3. Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les carences de la « Gauche de la gauche », 31 décembre 2015, 17:10, par alain chancogne dit A.C
heu..
je pense que l’équipe MARTELLI-AUTAIN et autres militants(??) d’"ensemble", cette tendance du FDG, ne jetera aucun" REGARD" sur "notre ANC en construction..
Leur chapelle n’à que faire des "rouges" et de leur LDC..
Alain
NB
Quand je pense que je me suis investi pour que l’ancêtre de"REGARDS" qui s’appelait.."REVOLUTION" soit un journal COMMUNISTE. ne craignant pas la confrontation ..mais reposant sur la vente militante , à 95 pour cent !
Je n’ai pas le temps ni l’envie de jter un coup d’peil sur le bilan (m^me officiel..) du canard.
Dirigé par des non adhérents du PCF, si ça se trouve ...il reste tenu à bout de bras par FABIEN...
Peu importe d’ailleurs..
Si quelques articles méritent le détour, on diffuse là toute la diversité des opinions de quelques "intellectuels" brillant"..de mille feux qui n’éclairent aucun chemin vers le Communisme..
4. Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les carences de la « Gauche de la gauche », 4 janvier 2016, 11:47, par NOCTURNE
Alain , je confond pas les Martelli, Autain et Melenchon avec des militants de chez eux
qui y sont pour être quelque part et ne sont pour beaucoup pas du tout satisfaits.
Apres mon départ du PCF je me suis "accroché " a certaine chapelles et mouvements sans y adhérer et j’espère que certain de ses militants, qui s’il sont honnêtes nous rejoindront, car seul nous ne représentons que nous memes et ça fait pas lourd.
Comme encore au PC il y a chez eux des camarades qui souhaitent impulser la LDC ; et finirons par nous rejoindre pour changer cette société de merde .
Ne m’enlèves pas cet espoir STP
AMITIE
5. Sur l’analyse faite par Roger Martelli (dans la revue « Regards ») et les carences de la « Gauche de la gauche », 4 janvier 2016, 14:24, par alain chancogne dit A.C
RASSURE TOI..
mais, quitte à ce que ça dérange certains de ces adhrents, il ne faut pas lâcher sur un point
DIRE LA VERITEest unDEVOIR de REVOLUTIONNAIRE
La VERITE sur le rôle dévolu dans l’ORCHESTRE de la recomposition politicienne , à cette pseudo"gauche de la gauche", ces pantins qui SAVENT pertinemment qu’ils sont sous tente à ocxgène(?) solférinienne..que pour e raison SIMPLE.
.- Nous sommes en FRANCE, et l’Histoire spécifique, originale de mouvement révolutionnaire"chez nous" ne permet ps comme ce fut le cas en ITALIE que le CAPITAL loge tout ce qui est "restes" de "PC....DIRECTELMENT au sein de l’INTERNATIONALE SOCIALISTE..!
Notre "patience révolutionnaire" impose de parler franchement, d’appeler un chat un chat et de dire qu’ AUTAIN-MARTELLI ne sont que des pare feu à tout processus révolutionnaire.
Ils sont donc OBJECTIVEMENT aussi contre-révolutionnaires que JLM, BUFFET, LAURENT..
Si nous avions eu, pour paraphraser JAURES le souci , de dire auc "masses" que "le courage c’est de chercher la VERITE et de la DIRE".
, ..nous n’aurions pas été que quelques initiés à connaitre l’analyse du C.C du PARTI en juin 72, quannd nous avons commis l’erreur, la faute impardonnable de"virginaliser le ps" , son décoré de la francisque..en signant ce putain de Programme COMMUN.
Pour ne pas"désesperer BILLANCOURT"..nous sommes PLUS responsables que les socialos(eux ils étaient dans leur FONCTION) du fait que BILLANCOURT soit un cimetière d’entreprises !
C’est selon moi, cette approche qui me fait utiliserle terme de"boussole marxiste"
PAS pour IMPOSER notre analyse
Mais pour qu’elle soit en DEBAT.!
Amitiés
Alain