Sur les illusions qui se fanent de l’économie de rattrapage

Va paraitre en mai, aux éditions Démopolis (je signale à la même enseigne l’excellente critique historique du postmodernisme "Foucault, Deleuze, Althusser et Marx d’Isabelle Garo), va donc paraître "Karl Marx à Pékin", de Mylène Gaulard, livre tout à fait bienvenu au moment où le "développement quand même", issu des illusions économicistes et des néo-nationalismes, se casse de plus en plus visiblement la gueule. Et où réapparaît brutalement la thèse que le capitalisme n’est pas qu’une oppression de classe, mais une folie collective et consensuelle dans l’idée que "les choses ont une valeur" (et n’existent pas autrement).

Il est d’ailleurs l’heure de jeter l’oeil sur la "troisième vague", celle de pays comme le Nigeria, paraît-il "lion de l’afrique", et où la croissance apparaît crûment pour ce qu’elle est : une flambée valorisatrice de quelques années, sur les secteurs primaire et tertiaire à pas cher pour pauvres des pays riches, qui va enrichir démesurément quelques rares, achever de déposséder la quasi totalité de la population de ce qui restait d’autonomie de survie, ce sur fond de guerre civile barbare propre à éliminer plein de non-rentables avec les prétextes les plus transcendants...