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Syrie, on nous aurait menti ?
par ROBERT GIL
Publie le lundi 2 septembre 2013 par ROBERT GIL - Open-Publishing3 commentaires
Si l’on bombarde la Syrie, ce n’est pas tellement pour chasser un dictateur, l’occident soutient de nombreux dictateurs à travers le monde, sans que cela ne pose le moindre problème à sa conscience, pourvu que ceux-ci fassent allégeance à nos multinationales, et ne mettent pas en danger nos intérêts. Ce n’est pas non plus dans un souci humanitaire, parce que des civils seraient tués. Rien que dans la région nous sommes responsable de nombreux massacres en Irak ou en Afghanistan, sans parler de ce qu’Israël fait subir aux palestiniens. Et puis les civils, nous savons que nos dirigeants n’en ont absolument rien à faire, ils ont déjà enseveli des populations entières sous des tapis de bombes et de missiles, perpétuant cette stratégie mise en place par Hitler et adoptée par les alliés à Dresde, avant l’apothéose finale à Hiroshima. Il faut dire que lorsque l’on possède une grande avance technologique, c’est bien moins dangereux pour les agresseurs qu’un corps à corps meurtrier sur le terrain. Il est plus facile de massacrer et déchiqueter des milliers d’innocents au hasard en restant à 6000 mètres d’altitude, et ensuite aller tranquillement se coucher…,on ne voit pas les conséquences de ses actes, et c’est beaucoup moins barbare que d’égorger un otage…, on se donne bonne conscience comme on peut !
Oui, Assad n’est pas un démocrate, ce n’est pas un scoop, et au lieu de chercher une solution aux revendications de sa population au début 2011, il a préféré serrer un peu plus la vis. A cette époque la population voulait des réformes, pas une révolution. Les opposants ne cherchaient pas à renverser le pouvoir en place, et ne souhaitaient pas du tout une intervention étrangère, d’ailleurs cela tombait bien car comme les partis de l’opposition syrienne étaient trop marqués à gauche, personne n’avait envie de les aider. Par contre des petits malins ont mis de l’huile sur le feu et ont fait dégénérer la situation, certains pays du golfe ont financé des mercenaires issus de mouvements radicaux, d’autres pays les ont entrainés, et sur le terrain, des commandos étrangers les ont épaulés ! Cela n’a plus rien à voir avec une contestation interne, on est face à une agression menée de l’étranger…c’est à dire une guerre !
Le dernier développement de cette affaire est que le régime syrien aurait utilisé des gaz…oui, mais nous nous souvenons tous des mensonges sur les armes de destruction massives de l’Irak, des crimes bidons perpétrés soit disant par les soldats de Saddam Hussein sur les bébés en couveuses au Koweït, et sans remonter à la nuit des temps, il ya eu aussi le charnier de Timisoara ou la fausse attaque de la flotte américaine dans le golfe du Tonkin. Sans vouloir en rajouter, jetez un coup d’œil sur l’opération Northwoods, ces gens là ne reculent devant rien.
Lorsque nous amenons la liberté à un pays dans la région, les habitants ont de quoi trembler ! D’un pays développé comme l’Irak, il ne reste qu’un champ de ruine ; en Afghanistan et en Libye c’est le chaos ! L’occident soutient sans état d’âme les dictatures des monarchies du golfe qui sont bien plus répressives qu’Assad ou que ne l’était Kadhafi. Et c’est avec la bénédiction des pays dits du monde libre et dans le silence total des médias que la révolte au Bahreïn a été réprimée dans le sang, et la France, l’Angleterre et les Etats Unis, qui sont prêts à faire la guerre en Syrie, n’ont rien dit !
Cette guerre, comme toutes les guerres, n’aura rien d’humanitaire. Il s’agit de se positionner dans un territoire aux réserves stratégiques immenses, de trouver des débouchés à nos multinationales, d’accélérer la recomposition du Moyen Orient, de conforter la sécurité d’Israël, de couper les appuis dans la région à la Russie et de contrarier l’approvisionnement en gaz et en pétrole de la Chine. Aucun de nos dirigeants n’entreprendrait une guerre s’il n’y avait pas des intérêts économiques ou stratégiques derrière ! Les droits de l’homme ne sont qu’un prétexte !
Que l’on ne se méprenne pas sur mes propos, je ne soutiens pas Assad et je n’ai pas du tout envie de vivre sous sa coupe, mais j’en ai marre que l’on nous prenne pour des cons ! Les médias à la solde de toute une oligarchie capitaliste travaillent à insérer dans notre esprit l’image négative de l’adversaire qu’ils veulent abattre et n’hésitent pas à nous mener en bateau ! Mais qui produit et utilise des bombes anti-personnelles interdites par l’ONU et qui font toujours des ravages ? Qui assassine à l’aide de drones des soit disant terroristes dans des pays indépendants sans le moindre jugement ? Qui utilise des bombes à uranium appauvri encore pires que les gaz toxiques ? Qui a tué des millions de Vietnamiens par des bombardements aveugles, dont le napalm et l’agent orange ? Qui a bombardé plus de 40 pays indépendants depuis la seconde guerre mondiale, et a fomenté ou aidé des dizaines de coups d’Etat de par le monde ? Qui garde en détention à Guantanamo dans des conditions inhumaines, dégradantes et sans jugement, depuis des années, des hommes ? Quel est le seul pays qui a testé grandeur nature deux bombes atomiques sur des populations civiles ? C’est toute l’absurdité de ce système qui distribue ensuite des Prix Nobel de la Paix à des « va-t-en » guerre et des assassins…
sur Conscience Citoyenne Responsable
http://2ccr.unblog.fr/2013/09/01/syrie-la-catastrophe-qui-s%E2%80%99annonce/
Lire également : LE DEUX POIDS DEUX MESURES
http://2ccr.unblog.fr/2013/04/12/le-deux-poids-deux-mesures/
Messages
1. Syrie, on nous aurait menti ?, 2 septembre 2013, 20:16, par potemkine17
oui, les dirigeants occidentaux sont de vrais fumiers. Et les révélations fracassantes, ce soir, de notre gouvernement pour se justifier, nous prouvent qu’ils nous prennent aussi pour des poires (je reste poli). les document publiés ne sont que des estimations basées sur des faits connus depuis longtemps et qui n’exonère pas pas totalement l’opposition- son rôle dans l’attaque chimique étant considéré comme peu probable donc pas impossible. Holland a choisi son camp mais pas nous. Au moment oû il nous oblige à nous serrer un peu plus la ceinture, il trouve l’argent pour faire une guerre , une de plus - c’est vrai que dans le monde capitaliste, l’armée est une entreprise comme une autre (d’oû la professionnalisation) qui doit travailler( tuer) pour être rentable- d’oû les gue-guerres française depuis 10 ou 15 ans.
2. Syrie, on nous aurait menti ?, 3 septembre 2013, 09:25
"au lieu de chercher une solution aux revendications de sa population au début 2011, il a préféré serrer un peu plus la vis. A cette époque la population voulait des réformes, pas une révolution"
Il semble tu ne connais pas le sujet dont tu parles, justement c’est le contraire de ce que tu écris qui s’est passé.
Assad a fait les réformes, instauré le multipartisme et organisé des elections, les opposants sincères ont pu présenter leur programme et se présenter, les elections ont eu lieu mais les "rebelles ont boycotté ces elections sur ordre de hillary Clinton, et les occidentaux ont présenté ces élections comme un simulacre.
Elles se sont déroulées malgré que des zones contrôlées par les "rebelles" n’ont pu voter, et le parti de Assad a remporté ces élections ou aucune irrégulrité n’a été détecté.
C’est en grande partie grâce à ces réformes sans doute qu Assad est soutenu par les syriens
3. Syrie, on nous aurait menti ?, 3 septembre 2013, 14:49
Contrairement à ce que dit l’article Assad a prposé des réformes dès le début des agressions contre l’état syrien, voici quelques articles de cette période par exemple
25 mars 2011
« La conseillère du président Bachar al-Assad, Boussaïna Chaabane, a annoncé jeudi que le dirigeant allait mettre sur pied une commission pour étudier la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1963.
Al-Assad a aussi promis une législation sur la liberté de la presse et sur les partis politiques. Mais rien ne dit que ces déclarations seront de nature à calmer la fronde. Au début de la contestation, le régime avait pris les devants en annonçant des réformes, sans succès. »
A.nataf (20minutes.fr)
31 mars 2011
Syrie : le président Assad annonce des réformes
31/03/2011
Le président syrien Bachar al-Assad a commencé son discours mercredi au Parlement où il doit annoncer une série de réformes face à une contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000, selon des images de la télévision d’Etat. Le président syrien doit dresser devant les députés un catalogue de mesures pour une démocratisation limitée du pouvoir avec notamment l’abrogation de l’état d’urgence, une nouvelle loi sur les médias et une autre sur le pluralisme politique.
20 juin 2011 :
Syrie : Assad promet des réformes, l’opposition veut sa chute
Par AFP, publié le 20/06/2011 à 11:07, mis à jour à 22:01
DAMAS - Le président Bachar al-Assad a promis lundi des réformes susceptibles de mettre fin à l’hégémonie de son parti en Syrie tout en se disant déterminé à faire cesser le "chaos", mais les opposants, loin d’être satisfaits, ont appelé à poursuivre la révolte jusqu’à la chute du régime.
9 octobre 2011 :
Lors de la visite d’une délégation sud-américaine, le président syrien a réaffirmé son souhait de poursuivre les réformes entamées par son régime. Il a également promis de démanteler les "bandes armées" qui déstabilisent, selon lui, le pays.
Par Dépêche (texte)
AFP - Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche que son régime préparait des réformes politiques, tout en cherchant à démanteler les "bandes armées" responsables, selon lui, des violences dans le pays, a rapporté l’agence de presse officielle Sana.
"Les mesures prises par la Syrie se concentrent autour de deux axes : les réformes politiques et le démantèlement des (bandes) armées" qui cherchent à déstabiliser le pays, a-t-il affirmé à l’occasion de la visite à Damas d’une délégation sud-américaine.
"Le peuple syrien a bien accueilli les réformes, mais les attaques extérieures contre la Syrie se sont renforcées lorsque la situation dans le pays a commencé à s’améliorer", a ajouté le président syrien.
M. Assad a accusé les puissances occidentales de "s’intéresser peu aux réformes et de vouloir en revanche pousser la Syrie à payer le prix de ses positions contre les plans ourdis à l’extérieur de la région".
"En dépit de tout, le processus de réformes se poursuit", a-t-il assuré, ajoutant que la décision de la Syrie en ce sens était "souveraine et pas liée à des consignes extérieures".
La délégation reçue par Assad était composée des ministres des Affaires étrangères vénézuélien et cubain ainsi que de hauts responsables de Bolivie, d’Equateur et du Nicaragua. Ils ont assuré la Syrie du soutien de leurs pays et dénoncé "la campagne politique et des médias" contre Damas, selon Sana.
etc...