Syriza assomme les banques

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Syriza assomme les banques

Le gouvernement d’Alexis Tsipras a annoncé ses premières mesures anti-austérité, entraînant la chute des titres bancaires à la Bourse d’Athènes.

Fraîchement formé, le nouveau gouvernement grec d’extrême gauche n’a pas perdu de temps pour donner un grand coup de pied dans l’austérité. Alexis Tsipras a annoncé des mesures choc dès mercredi, entraînant la chute de la Bourse d’Athènes (- 9,24%), et surtout des grandes banques qui ont perdu un quart de leur valeur (- 26,67%).

En ouvrant le premier conseil des ministres, l’air grave et sans cravate, Alexis Tsipras a déclaré qu’il s’estimait à la tête d’un gouvernement « de salut national », prêt à « verser son sang » pour rétablir « la dignité des Grecs ». Pour Syriza, cette perte de « dignité » est due aux contraintes imposées à la Grèce depuis l’entrée en vigueur des programmes d’aide, en 2010, et dont le nouveau gouvernement prétend s’affranchir.

Arrêt des privatisations

Sans tarder, le gouvernement a commencé à mettre en oeuvre les engagements de Syriza : l’arrêt de la privatisation du port du Pirée et de la compagnie nationale d’électricité DEI ont été confirmées. Les ministres veulent également faire passer très vite une loi relevant le salaire minimum et mettant fin à l’obligation de mobilité dans les services publics imposée par l’UE, la BCE, et le FMI.

Mesure symbolique, le gouvernement a réintégré les femmes de ménage de l’administration des Finances, mises en disponibilité en 2013 et qui avaient installé un campement devant le ministère à Athènes.

L’UE a prévu de verser fin février à la Grèce les sept derniers milliards de son plan d’aide, à condition que les réformes aient abouti. Or, ni Alexis Tsipras ni son ministre des Finances n’ont paru mercredi accorder importance à cette échéance.
L’agence de notation Standard & Poor’s a menacé mercredi d’abaisser la note « B » de la Grèce de stable à négative, en raison de cette incertitude.