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Toulouse. Le Front de Gauche au bord de l’explosion

Publie le mardi 14 mai 2013 par Open-Publishing
5 commentaires

Ce n’est plus un front, c’est un affrontement… Ce mardi, Pierre Lacaze, secrétaire départemental du PCF 31, prend officiellement acte de la division qui fissure le Front de Gauche en Haute-Garonne.

Pour le patron départemental du Parti communiste, les fauteurs de trouble sont connus, tout comme les raisons qui les poussent à précipiter le FDG dans le chaos et le désordre. Cadre d’une formation politique « dont les militants ont initié ce rassemblement de huit forces de gauche, dès 2009, par leurs moyens militants, financiers et électoraux, et dont elle reste aujourd’hui encore la principale composante », rappelle-t-il, le secrétaire départemental du PCF 31 n’a toujours pas digéré les déclarations de Jean-Christophe Sellin.

Sans doute y voit-il une sorte de hold-up politique, en particulier lorsque le militant du Parti de gauche affirme, en écho aux propos guerriers de Jean-Luc Mélenchon, que Toulouse aura sa liste alternative à gauche, et qu’elle portera l’étiquette du Front de Gauche.

Pour Lacaze qui œuvre plutôt en faveur d’un rassemblement avec le PS au premier ou au deuxième tour, « la décision prise par Jean Christophe Sellin et Myriam Martin de diviser le Front de gauche pour s’adresser au NPA et à EELV, sans travailler avec les choix des autres composantes du Front de gauche, est consternante.

Elle ne résulte que de positionnements électoralistes et individuels visant à une posture politique gauchiste fermée et étroite, fermant le rassemblement à gauche, sans discussion avec les populations et sans projet ». Que le patron des communistes de Haute-Garonne traite ses « alliés » de gauchistes donne la mesure de la crise qui couve au sein du Front de Gauche…

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/10/1601974-le-front-de-gauche-au-bord-de-l-explosion.html

Messages

  • Quand le Parti de gauche rejoint l’analyse du Front national

    Dans le journal Libération de ce week-end (10 mai 2013), François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche déclare “le clivage n’est plus gauche-droite mais peuple-oligarchie“.
    Une proposition à priori étonnante de la part de l’un des responsables du Front de gauche. Pourtant elle ne fait que mettre au jour une proximité d’analyse (mais évidemment pas de programme) entre le Parti de gauche et le Front national qui repose sur le couple ‘peuple’ et ‘chef autoritaire’. Pour Mélenchon comme pour Le Pen (père et fille réunis) le combat politique est celui d’un chef qui incarne et conduit son peuple (le peuple de gauche d’un côté, le peuple de France de l’autre). Cette vision est bien sûr totalement incompatible avec celle portée par l’écologie : la vision d’une démocratie représentative, d’une société complexe et non soi-disant unie dans un ” peuple” mythifié.

    Les propos de François Delapierre, qui s’est déjà illustré en traitant Pierre Moscovici de “salopard ayant une adresse” sont confondants et inquiétants. Je suis convaincu que les électeurs du Front du gauche avec qui nous partageons la volonté d’avancer vers une société plus juste, ne se retrouvent pas dans cette régression démocratique.

    • je suis en désaccord total avec cet amalgame FDG=FN, hélas cet anti FDG et anti MELENCHON primaire est de plus en plus fréquent et repris par les médias , ainsi en première page du JDD il y avait l’une en dessous de l ’autre une photo de MARINE LE PEN et une photo de MELENCHON avec la même attitude , le doigt Tendu et le visage grimaçant ...je le dis d ’autant plus facilement que ceux qui me lise sur BC ou me connaissent savent que je combats le FDG et n ’ait aucune sympathie pour MELENCHON ...

      de plus l auteur de ce post déforme les propos de DELAPIERRE car dire que le clivage se situe désormais entre peuple -oligarchie ne signifie pas comme il le prétend que le peuple est dans l attente du sauveur suprême , sous entendu MELENCHON , à la place de DELAPIERRE j aurais dit que le clivage se situe entre peuple et barbarie , mais dans leur genre , les oligarques ne sont t-ils pas des barbares ?

      ,
      que celà nous plaise ou non , il ya un fait : le FDG et MELENCHON ne laissent pas indifférents et même attirent toute une catégorie de la population , surtout les jeunes, qui écoeurés par le PS , pensent , certes à tort , que MELENCHON et le FDG peuvent incarner le changement qu’ils attendaient de HOLLANDE , parmi ses partisans nombreux sont ceux qui croient que MELENCHON veut renverser le capitalisme , ils se situent globalement donc avec des différences dans notre camp ...

      Il faut donc combattre MELENCHON politiquement , en évitant les anathèmes , les attaques personelles qui même si elles nous font plaisir , sont totalement contre productives car elles détournent plus qu ’elles unissent , or pour abattre le capitalisme , nous avons besoin de tout le monde lorsque je dis celà , je ne parle pas bien sûr du FDG et DE MELENCHON , mais de ceux qui les suivent et qui ne sont finalement pas si éloignés de nous que celà ...

      d’accord pour ne pas épargner MELENCHON , mais sur le fond ... faisons preuve d ’intelligence dans la critique et ayons toujours à l’esprit que c est LE TOUS ENSEMBLE qu’il faut sans cesse rechercher ...

  • Il est vrai qu’a Toulouse le responsable du parti de gauche fait tout son possible pour casser la baraque et exister un peu !
    Il n’en reste pas moins vrai que Lacaze le patron du PCF , a decidé pour sauver quelques sieges et delegations , d’oeuvrer à la reconduction de la liste d’union de la ""gauche""plutot que pour une liste autonome du FdG !!
    nous allons ainsi nous allier à des solferiniens qui approuvent la politique du gouvernement , alors que nous sommes nombreux au sein du PCF à penser que cette politique et dans la ligne de la politique Sarkosy !!!!!!!!
    Autant s’allier avec Moudenc !!

    • A Toulouse comme ailleurs, le pb est de savoir si la politique municipale sortante est, ou non, compte tenu des moyens disponibles, correcte d’un point de vue de gauche. Si oui, il faut choisir la stratégie qui assure le mieux, la défaite de la droite.

      Le Fdg, pur et dur, isolé dans une majorité de droite, c’est bien moins profitable pour la population que le FdG actif dans une majorité de gauche ! Aucun gouvernement n’est, et n’a jamais été, suspendu au résultat des municipales.

    • A Toulouse comme ailleurs, le pb est de savoir si la politique municipale sortante est, ou non, compte tenu des moyens disponibles, correcte d’un point de vue de gauche.

      Oui, c’est une bonne question.

      Ce qui pose problème, c’est que la réponse est fixée d’avance :

      Si oui, il faut choisir la stratégie qui assure le mieux, la défaite de la droite.

      Et... si non ?
      Ben "si non" n’existe pas.
      Donc on peut conclure "logiquement" :

      Le Fdg, pur et dur, isolé dans une majorité de droite, c’est bien moins profitable pour la population que le FdG actif dans une majorité de gauche !

      Alors soit à Toulouse, à la différence de la plupart des collectivités gérées par une majorité PS FdG, une réelle politique de gauche est mise en oeuvre (par exemple pas de subventions au privé), et il faudrait l’expliquer et argumenter un minimum, soit on se fout du lecteur en posant une fausse question sur le bilan (avec réponse positive préalablement décidée), le but étant juste de sauvegarder des positions.

      Chico