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Travail dominical : tollé après les déclarations d’Anne Hidalgo
Publie le jeudi 25 avril 2013 par Open-Publishing1 commentaire
MUNICIPALES À PARIS - Les alliés écologistes et communistes ainsi que l’UMP ont attaqué jeudi les déclarations faites la veille par la candidate PS Anne Hidalgo. Cette dernière, appuyée par Bertrand Delanoë, s’est dite favorable à une remise à plat de travail dominical à Paris.
Première grosse fissure au sein de la gauche à Paris. En se prononçant mercredi aux Échos TV pour une remise à plat des "zones touristiques", qui déterminent à Paris le droit à travailler le dimanche, Anne Hidalgo a provoqué un tollé chez ses alliés.
Premier à dégainer, le patron des communistes parisiens, Ian Brossat, a fustigé une "une déclaration d’autant plus surprenante que la gauche parisienne s’est toujours rassemblée pour refuser l’extension du travail dominical dans la capitale". Pour les communistes, cette extension "serait un très mauvais coup contre les salariés, majoritairement des femmes, qui travaillent dans le commerce et souffrent déjà de salaires très bas et de contrats précaires à temps partiel". La gauche, estime l’élu, n’a rien à gagner à reprendre à son compte les vieilles lunes de la droite".
Les écologistes s’indignent, la droite ironise
Chez les écologistes, le maire du 2e arrondissement Jacques Boutault, qui souhaite se présenter à la mairie de Paris, a accusé Anne Hidalgo de "rejoindre le camp de l’UMP sur une question où Bertrand Delanoë a toujours résisté, aux côtés des élus écologistes, aux pressions libérales". Rappelant les "conséquences" du travail le dimanche "sur la vie sociale et familiale", il a réaffirmé l’opposition des écologistes à une extension qui "ne profite ni aux salariés ni aux Parisiennes et Parisien".
À droite, l’UMP ironise sur la "volte-face" d’Anne Hidalgo sur le sujet. "Le groupe UMP, rappellent les élus d’opposition, a condamné à plusieurs reprises ce refus d’étendre, comme la loi le lui permettait, le travail dominical à certaines zones touristiques alors que 73% des Franciliens y étaient d’ailleurs favorables et que les commerçants disaient y réaliser 30% de leur chiffre d’affaires. Aujourd’hui […] la candidate à la mairie de Paris, oubliant les douze ans passés auprès de son mentor, se dit prête à rouvrir un dossier sur lequel elle a toujours refusé de discuter. Une ouverture d’esprit aussi soudaine que surprenante."
Delanoë en renfort
Très engagé sur ce dossier, le syndicat CFTC s’est "inquiété" de la prise de position d’Anne Hidalgo, assurant qu’il ferait tout "pour éviter que la capitale ne devienne un vaste centre commercial pour bobo en mal de consommation".
Jeudi matin, sur France Inter, le maire de Paris Bertrand Delanoë est venu appuyer la candidate, se disant lui-même prêt à discuter de la question du travail dominical "si les conditions sociales et urbaines étaient réunies". Les écologistes présenteront leur propre candidat au premier tour des élections municipales. Au Front de gauche, le Parti de gauche aura son propre candidat, tandis que les communistes doivent prendre leur décision avant l’été.
Messages
1. Travail dominical : tollé après les déclarations d’Anne Hidalgo, 25 avril 2013, 19:23
Elle dit avant qu’elle fera une politique de droite, pro bobo, pro patronale, pro UE, à ses alliés communistes de bien réfléchir avant de voter pour cette Hidalgo.
Autant NKM que cette fausse gauche.
Jean-Paul 2