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UNEDIC occupée : derrière les chiffres du chômage, la colère des chômeurs

Publie le jeudi 26 avril 2007 par Open-Publishing

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UNEDIC occupée : derrière les chiffres du chômage, la colère des chômeurs !

L’occupation de l’UNEDIC par des chômeurs, des précaires des
intermittents, après des mois de polémique et d’auto-satisfaction
gouvernementale devant les chiffres du chômage , redonne enfin la
parole aux otages de cette bataille de chiffres : des hommes et des
femmes que l’on a précarisé à outrance pour permettre une baisse toute
relative du nombre d’inscrits à l’ANPE.

Le prix payé par ces hommes et ces femmes est lourd, et la future
majorité , quelle qu’elle soit, doit se rappeler qu’elle peut ,elle
aussi, le payer au prix fort, celui de la colère de ceux et celles
qu’on a privé de tout revenu, de ceux et celles qu’on a contraint à
des emplois précaires, non choisis, à temps partiel.

 La cohorte des radiés et des exclus de l’indemnisation chômage, à qui
on demande de chercher un emploi après l’avoir privé de tout revenu ou
réduite aux misérables minima sociaux.

 Les 400 000 emplois aidés, dont les contrats totalement dérogatoires
au Code du Travail ne seront pas renouvelés après les élections,
notamment les contrats d’avenir et d’accompagnement dans l’emploi.

 Les centaines de milliers de personnes , contraintes à des stages de
remobilisation de plusieurs semaines, stages qui n’ont servi à rien en
terme de retour à l’emploi , selon les chiffres même de l’ANPE, mais
ont permis de faire sortir les concernés de la catégorie 1, seule
comptabilisée.

Et plus globalement, les millions d’entre nous, convoqués chaque mois
à l’ANPE, pour un pointage destiné uniquement à radier les absents.

Aujourd’hui, l’occupation du toit de l’UNEDIC redonne une parole collective à tous les chômeurs et précaires qui jamais , dans une campagne électorale, n’ont été stigmatisés avec une telle violence .

Cette occupation est déjà une victoire parce qu’elle a permis de
réintroduire dans le débat public des mots oubliés : celui d’assurance
chômage notamment, à laquelle nous cotisons tous , quand d’aucuns, au
service du MEDEF ont osé marteler le terme assistanat, qui devrait
être appliqué aux milliards d’exonérations patronales ou aux
subventions à l’emploi précaire.

Elle rappelle que la baisse du chômage n’est une fin en soi que pour
les politiciens dont c’est le fond de commerce.

Ce qui doit baisser, maintenant, c’est le nombre de précaires avec ou
sans emploi, qui ne parviennent ni à se loger, ni à se nourrir, et
encore moins à avoir une vie digne de ce nom, dans l’un des pays les
plus riches de la planète.

Ni chômage de masse, ni plein emploi précaire, nous voulons vivre.

Rassemblement devant l’UNEDIC occupée à 17H

AC ! Ile de France
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