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UNITE SYNDICALE sauf à l’Elysée

Publie le lundi 30 mars 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Selon le Nouvel Observateur :
« 
CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC rencontrent ce lundi à 11h Nicolas Sarkozy pour une "réunion préparatoire avant le sommet du G20" de Londres.
Les cinq confédérations syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) doivent être reçues par Nicolas Sarkozy ce lundi 30 mars à 11h00 pour une "réunion préparatoire avant le sommet du G20" de Londres.
Le principe de cette réunion en amont du sommet de Londres, le 2 avril, avait été convenu depuis plusieurs semaines, mais devrait servir de "prétexte" pour aborder la question du climat social en France après la journée d’action du 19 mars.
Le même jour que la réunion à l’Elysée, les huit syndicats à l’origine de cette mobilisation (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa) doivent se retrouver pour discuter des suites à donner au 19 mars.
Le rendez-vous à l’Elysée "ne jouera pas sur l’intersyndicale, sauf si on constate qu’il y a une ouverture réelle de discussions, mais pour l’instant ça ne se présente pas comme ça", selon un dirigeant syndical. »

Bravo !

Les patrons des syndicats sont-ils suffisamment naïfs pour penser que leur avis peut avoir un poids quelconque sur l’occupant de l’Elysée et sur les mandataires de la finance internationale réunis à Londres ?
Je ne le crois pas, mais faire semblant doit flatter leur ego.
Ce qui intéresse certainement l’agité de Neuilly, c’est de vérifier s’ils sont toujours aussi peu motivés et capables de maitriser leur base.
Chérèque a donné un excellent argument pour ne pas bouger en déclarant que la crise serait longue et qu’on aurait tout le temps de manifester.
Cette réunion selon l’Obs’ devrait servir de "prétexte" pour aborder la question du climat social en France après la journée d’action du 19 mars.

Ah ! Parce qu’on a besoin de prétexte pour aborder ce sujet difficile.

La rencontre avec l’ami du Medef ne devrait pas influer sur la réunion intersyndicale prévue cet après-midi « sauf si on constate qu’il y a une ouverture réelle de discussions ».

Ils rêvent, ils font semblant de rêver, ou ils espèrent que Sarkozy va leur proposer une date pour des discussions sérieuses, un peu avant les vacances par exemple.

Certains syndicats ne constateront rien du tout, puisqu’ils ne sont pas « représentatifs » et il y a là un coup porté à l’unité syndicale car, bien entendu, aucun des syndicats « représentatifs » n’a envisagé le boycott d’une réunion dont certains sont exclus.
Pas de torchons avec les serviettes !

Messages

  • Pendant que les"chefs",REFLECHISSENT,le peuple souffre,syndicalement parlant ,mon inquiétude est a la mesure du manque d’action des confs.fraternellement momo11

  • tu es syndiqué ?

    """flatter leur ego"""

    si oui, j’espere que tu as le courage de leur dire tout ca en face (UL, conf...) sinon ca sert à rien !

    • Question étrange ?

      Si je n’étais pas syndiqué, je ne m’autoriserais pas à parler des syndicats.

      Merci d’espérer que j’ai le courage de leur dire tout ça en face, allusion fine à la probable couardise de ceux qui osent contester dans un média fut-il engagé.
      Cette question présuppose que seule la critique interne est acceptable, toute critique à l’extérieur étant nuisible à l’organisation.
      Elle présuppose aussi que la critique même fondée et constructive est admise, certains exclus et persécutés peuvent en témoigner.
      Je crois au contraire qu’un parti ou un syndicat gagne toujours à la transparence et que le fonctionnement de type sectaire risque de le réduire numériquement à la dimension d’une secte.

      Au-delà des polémiques, se développe une incompréhension manifeste entre ceux qui ne supportent plus de reculer et des hiérarchies qui peuvent avoir raison sur l’analyse de la situation mais ont le devoir de l’expliquer.
      (j’en connais un qui s’est expliqué avec franchise, ... ... devant une organisation patronale)

      On ne peut pas critiquer en permanence les politiques qui se font élire puis utilisent leur mandat à leur guise, car le système le permet et accepter que les responsables syndicaux agissent de la même manière sans en référer systématiquement à leurs mandants surtout dans la situation cruciale ou se trouve actuellement le mouvement ouvrier (au sens large) et syndical.

      Le taux de syndicalisation n’a cessé de baisser depuis 1975 tombant à moins de 10% et pourtant des enquêtes montrent qu’une majorité de travailleurs veulent s’appuyer sur les syndicats.

      Il y a deux questions qu’il faut éclaircir : la possibilité d’union, comment et jusqu’où ?
      Et, question fondamentale liée à la première : un syndicat est-il un "partenaire social" ?

      Nous sommes à la croisée des chemins : Il va falloir répondre.

      Alors ? Partenaire du Medef ? Partenaire de la droite au pouvoir ? Parce que "partenaire social" c’est très exactement ce que cela signifie.

    • Si je n’étais pas syndiqué, je ne m’autoriserais pas à parler des syndicats.

      on a pourtant le droit de "parler" (quel joli mot pour dire "dégommer") des syndicats sans être syndiqué....

    • Si tu le pensais vraiment, tu n’aurais pas posé la première question.