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Un an de prison ferme pour le fluidificateur du "dialogue social"

Publie le lundi 10 février 2014 par Open-Publishing
9 commentaires

Il n’est peu probable que Gautier Sauvagnac passe ne serait-ce qu’une heure en prison. La bourgeoisie, de manière générale, évite l’incarcération, et trouve toutes les raisons de minimiser ses crimes et délits...

Le verdict éclaire d’une lumière crue le "dialogue social" conçu par les "partenaires" sociaux.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné lundi 10 février Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien dirigeant de la puissante Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), à trois ans de prison, dont deux avec sursis dans l’affaire de la « caisse noire » de la fédération patronale. Il devra également verser une amende de 375 000 euros. Son avocat a annoncé son intention de faire appel.
Dans ses attendus, le tribunal a notamment estimé que M. Gautier-Sauvagnac avait eu « une participation centrale, en connaissance de cause et pendant des années », au « fonctionnement d’un système occulte de distribution d’importants fonds en espèces ». Pour les juges, ces pratiques, contrairement à ce qu’a soutenu l’ex-dirigeant, « ne concouraient pas à une meilleure régulation de la vie sociale, mais concouraient à alimenter des soupçons de financement occulte de partis politiques, d’achats de parlementaires, d’achat de la paix sociale, d’enrichissement personnel, à jeter le discrédit sur tous les décideurs publics ou privés de la vie politique et économique du pays, de telle sorte qu’elles sont extrêmement négatives pour l’intérêt général ».

Qui était mis en cause ?
Denis Gautier-Sauvagnac était le principal accusé de ce procès qui s’est ouvert le 7 octobre au tribunal correctionnel de Paris. Il a successivement occupé les postes de délégué général, de vice-président et enfin de président de l’UIMM, l’une des plus puissantes fédérations patronales au sein du Mouvement des entreprises de France (Medef).

A ses côtés siégeaient neuf autres prévenus, et notamment l’ancien délégué général adjoint ou encore le responsable du service comptable de l’UIMM.

Lire : Qui sont les prévenus du procès des enveloppes de l’UIMM ?

Pour quels faits étaient-ils poursuivis ?
Publiquement, tout débute en octobre 2007, lorsque Le Figaro évoque dans un article un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy au parquet de Paris, sur d’importants retraits en liquide opérés par la fédération patronale. Entre 2000 et 2007, il s’avère en effet que l’UIMM a retiré 16,5 millions d’euros de sa « caisse noire », celle de l’Entraide professionnelle des industries et des métaux, une structure de la formation patronale censée soutenir les entreprises adhérentes subissant un conflit social.

Mais il est impossible pour la cellule antiblanchiment de déterminer les destinataires de ces sommes. Pendant les six années d’instruction, les membres de l’UIMM se cloîtrent dans le silence, refusant de coopérer pleinement avec les enquêteurs. Denis Gautier-Sauvagnac, patron de l’UIMM jusqu’en 2007, parle alors de « frais de réception » ou de « compléments de salaires », mais refuse de donner des noms.

En octobre s’ouvre alors le procès au tribunal correctionnel de Paris : on y apprend après quelques jours que les organisations syndicales françaises auraient été les principales bénéficiaires des largesses de la fédération. Entre autres choses, on explique au juge que chaque semaine, la comptable de la fédération patronale prenait son sac à main, allait à la banque, et retirait entre 30 000 et 200 000 euros en espèces, les déposant à son retour dans le coffre de l’UIMM. Puis, sans jamais poser de questions, détruisait les pièces comptables qui pourraient attester de ces retraits.

Lire (en édition abonnés) : Procès de l’UIMM : « Les destinataires des fonds étaient bien les syndicats »

Les dix prévenus sont accusés d’abus de confiance, travail dissimulé, destruction de documents comptables, recel ou complicité. Faute de preuves et protégées par le silence de Denis Gautier-Sauvagnac, les organisations syndicales, elles, sont épargnées dans ce procès.

Que disent les syndicats ?
Pour les syndicats incriminés, la situation est délicate, car cette affaire remet en cause la transparence du financement de leurs activités, mais pose aussi une question identitaire importante.

Selon les mots de Jean-Yves Le Borgne, l’avocat de Denis Gautier-Sauvagnac, lors de sa plaidoirie :

« La réalité, c’est qu’avec cette affaire, on a froissé le mythe, le concept selon lequel les syndicats doivent être dans l’opposition au patronat. Et qu’ils ne sauraient reconnaître qu’ils existent grâce au fric des patrons, alors qu’on sait que la France est sous-syndiquée et que les organisations syndicales ne peuvent assurer plus de 20 % de leur budget !

Parce que si les damnés de la terre apprenaient que leurs dirigeants syndicaux touchent de l’argent des patrons, l’Internationale leur resterait dans la gorge ! »

Les syndicats, eux, crient au mensonge et au « syndicalisme bashing ». Ils reconnaissent le versement, par chèques, de sommes correspondant à des achats d’espaces publicitaires, des locations de stands dans des congrès ou des remboursements de frais pour des réunions paritaires. Au total : 495 997 euros entre 2002 et 2007, répartis entre la CFTC, la CFE-CGC, la CFDT et FO.

Mais quant à l’existence d’enveloppes secrètes ou de quelconques versements en espèces, tous les syndicats concernés nient avec fermeté.

Lire l’analyse (en édition abonnés) : Laurent Berger (CFDT) dénonce le « syndicalisme bashing »

Comment se défend l’UIMM ?
Pour M. Gautier-Sauvagnac, il s’agit simplement de « fluidifier les relations sociales ». Ces enveloppes, remises à des « visiteurs du soir », sont utilisées depuis toujours, par lui comme par ses prédécesseurs, et sont en quelque sorte « un abonnement ». Ou encore, la forme officieuse – « directe, donc discrète » – des achats officiels mentionnés par les syndicats : journaux, espaces publicitaires, location de stands...

« Je pourrais alléger la charge qui pèse depuis six ans sur mes épaules. Si je m’en suis abstenu et si je continue à m’en abstenir, c’est pour ne pas impliquer dans cette affaire des organisations qui participent à notre vie sociale, avec le désordre qui en découlerait. Des personnes honorables seraient ainsi désignées à la vindicte publique. Donner des noms, alors que pendant quinze ans, j’ai travaillé à la paix sociale de notre pays, noué des relations de confiance avec des interlocuteurs de tous bords, ne serait conforme ni à mes traditions, ni à mes valeurs. »

Lire le post de blog : Les enveloppes de l’UIMM, « c’était en quelque sorte un abonnement »

Dans sa plaidoirie finale, son avocat, Jean-Yves Le Borgne, se positionne aussi contre un excès de transparence, défendant le droit au silence de son client : « On est là dans un crime contre la transparence, ce dieu nouveau, qui a une autorité de plus en plus forte. C’est le procès d’une époque qui en juge une autre ! » Il dénonce aussi « les deux poids, deux mesures d’un procès entre les méchants, qui ont donné et qui sont renvoyés devant vous, et les gentils, qui ont reçu ».

Lire : Procès de l’UIMM : la défense très politique de l’avocat de Denis Gautier-Sauvagnac

Diane Jeantet
Journaliste au Monde

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/02/10/proces-de-l-uimm-denis-gautier-sauvagnac-condamne-a-un-an-ferme_4363379_3224.html

Messages

  • Capitalisme, syndicalisme même combat

    Titre agressif ; signature collective d’un groupe de militants révolutionnaires, jusqu’alors militants syndicalistes résolus et actifs, qui tentent de tirer les leçons de leur expérience.

    Partant du constat que le syndicat ajoute à l’aliénation des salariés par leur soumission au pouvoir patronal, un deuxième niveau, celui de la subordination aux intérêts de l’organisation syndicale, leur critique ne porte pas seulement sur le comportement de telle ou telle direction syndicale, ou sur le caractère nécessairement réformiste du syndicalisme, mais sur le rôle dévolu au syndicat dans le système capitaliste : « Un rouage indispensable à l’État, qui l’inventerait s’il n’existait déjà. »

    Mais Corale ne fait pas que dénoncer ; il n’ignore pas les débats anciens et ardus qui ont traversé jusqu’au syndicalisme révolutionnaire lui-même. C’est pourquoi il donne les bases de sa réflexion, autant à travers une présentation détaillée du fonctionnement du syndicat, de la réalité de l’action des représentants du personnel, qu’à travers l’évolution du syndicalisme en France. Et il nous livre les discussions entre les membres du groupe qui ont abouti à la rédaction de ce livre, discussions qui restent d’actualité pour tous ceux qui ne peuvent rester passifs sur leurs lieux de travail.

    http://atheles.org/spartacus/livres...

    • Je ne vois absolument pas le rapport de ce commentaire,... avec l’affaire du fluidateur -parrain, et des centaines de millions balancés par le MEDEF (et son papa CNPF) aux "signataires d’accords, à la promotion interne dequelques voyous devenius tristes "collabos".!!!
      Ou plutôt, SI, je vois..

      Une fois de plus, comme dit le proverbe populaire"Tout fait ventre"

      D’une collusion entre Patrons et "syndicalistes d’accompagnement ", on en vient à la promotion des thèses anarchisantes..Bref, à leur façon, au delà du titre "Capitalisme, syndicalisme même combat", on "travaille" le "tous pourris" !

      M.GATTAZ remerciera ceux qui se disent"militants révolutionnaires"...

      A ceux -là moi j’oppose le

      "SYNDIQUEZ VOUS, Jeunes gens !
      A la CGT "imparfaite" que VOUS perfectionnerez en la rejoignant"

      A.C

    • L’affaire Gautier-Sauvaignac n’est pas un fait divers qui impliquerait quelques personnalités corrompues à l’intérieur des syndicats. Ce n’est pas un fait anodin et isolé.

      Ce que doit soulèver cette condamnation dérisoire et qui ne transformera vraisemblablement jamais Gautier Sauvagnac en détenu, c’est une série de questions concernant les relations entre les organisations représentant la "défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs", et le capital.

      L’insitutionnalisation des syndicats, les notions absurdes de "paritarisme" et de "partenaires" sociaux, le partage des milliards de la "formation", le fait que des conférations soient le plus souvent incapables de coordonner des luttes entre secteurs et de monter des caisses de grève, la présence permanente de permanents syndicaux aux tables de "négociations"....
      Surprise !
      — > Tout cela met en cause l’ensemble des structures syndicales dans leur formes hiérachisées, leurs finalités et leur rapport avec le capital...à part les organisations qui se revendiquent de l’anarcho-syndicalisme.

    • Vive l’anarchie système dans lequel le syndicat "s’autodissous" et si tu as la berlue A.C consulte.

    • "Je ne vois absolument pas le rapport de ce commentaire" alors A.C, achète des lunettes !

  • @ Anton et Jean 1

     :)
    Ce qu’il ya d ebien, avec "vous" c’est la qualité du débat..!

    Alors puisque, vous, vous faîtes mine de me prendre pour un con aveugle, je vais insister pour ceux qui n’auraient pas compris que vous êtes deux garçons qui confondaient l’ANARCHIE et l’"entrisme" bélant dans tout ce qui est l’occasion de pisser du vinaigre sur les"syndicats" , surtout quand on vous a pratiqué un peu, sur la CGT..
    Non, il n’ya pas de rapport entre le titre de papier qui nous rappelle les liensdu Patronat notamment avec les syndicatstels que FO et la CFDT ..et vos délires qui consistent à glavotier

    Partant du constat que le syndicat ajoute à l’aliénation des salariés par leur soumission au pouvoir patronal

    J’ai été un de ces kapos du Kapital, un de ces pourvoyeurs de"soumission"au pouvoir patronal" un de ces salauds qui ont anesthésié la LUTTE REVOLUTIONNAIRE des purs et durs du drapeau noir comme la nuit des temps, en faisant rentrer le droit à la dignité dans ma boite, en étant payé grassement des coups de fouets que mon sado-masochisme réclamait afin que mes enfants aientun père corrompu et augmenté uniquementquand il y avait des augmentaions générales de salaires.

    Pire, fumier intégral et chien de garde du K, j’ai fait en sorte que des hommes libres se transforment en esclaves, puisque aliénés par un salaire, en devenant, contrairement aux jeunes chomeurs LIBRES d’aujourd’hui, des Salariés !

    Cohérent dans mon rôle d’enfoiré total, j’ai même conduit des cortèges d’esclaves qui, ignorant que l’abolition du salariat reste l’objectif à atteindre, se baladaient lâchement dans le centre ville avec des pancartes"Augmentez nos salaires"..
    Aussi pitoyable sque si le perroquet en cage au lieu de hurler"coco liberté liberté" balançait" Repeignez la cage à coco"..

    C’est à cause d’ordures dans mon genre groupés traitreusement depuis des décennies dans la CGT à laquelleil convient d’adresser des quenelles rageuses, que des REVOLUTIONNAIRES sont contraint durant 5 semaines par an de prendre des congés payés, résultat d’une Kollaboration tragique conclueen 36 entre le Medef el’époque et les miliciens -kollabos dont le chef s’appelait FRACHON, qui aurait mille fois mérité la potence...

    Alors que la spontanéité des Masses et l’exemple héroïque de trois douzaines de zozos de votre genre rend la REVOLUTION imminente, nous les POURRIS , dont vous serrerez le dernier kiki avec la dernière tripe des Patrons qui nous engraissent.., nous poignardons dans le dos la LUTTE es CLASSES en appelant à renforcer la CGT, au prétexte fallacieux de VIVRE debout en luttant COLLECTIVEMENT.

    Fort heureusement, vous veillez, de noir vétu..

    Vous veillez..funèbres !

    Pour en rajouter, non seulement je ne "vois" pas le rapport entre votre haine et le titre de ce papier mais en plus, au nom de milliers de Camarades , je vous emmerde..

    Et je vous "salue" , le poing levé, puisque le"virtuel" ne permet pas de vous filer ma main sur la gueule, COMIQUES !

    A.C

    NB :Je persiste méchamment à penser que le jour de greffe de cerveau, certains "nanars" -que je ne confonds pas avec les communistes libertaires, devront être écartés de la liste des donneurs, sauf si on se revendique du cri du franquiste Milan ASTRAY face au recteur de Salamanque :

    ¡Abajo la inteligencia ! ¡Viva la muerte !
    "

    NB bis :
    Un autre salopard contre-révolutionnaire, Vladimir Illitch LENINE a écrit un jour
    "« L’anarchisme, c’est un individualisme bourgeois à l’envers"
    . L’individualisme,c’est la base de toute philosophie de l’anarchisme. »

    Vos tirs à la kalach anti-syndicats me rendent encore plus léniniste..

    • Est-il permis de se questionner sur l’organisation actuelle des confédérations syndicales en France sans se faire traiter d’anti-syndicaliste ?

      N’existe-t-il au monde qu’une seule forme de structure syndicale, celle de la bureaucratie syndicale institutionnalisée qui est la forme majoritaire des syndicats en France ?

      Pourquoi les confédérations ne parviennent-elles pas à appeler les salariés des différentes fédérations à la grève le même jour ? A créer des caisses de grève qui permettent aux grèves de durer plus que le temps d’une "journée d’action" ?

      A quoi servent les permanents syndicaux ?

      Le simple fait de penser le syndicalisme autrement, par exemple comme en 1895, serait-il une forme sournoise d’antisyndicalisme ?

    • Si vous faites référence à ma réponse cinglante aux deux pseudos anarchistes auxquels s’dressent mon dernier "post" soyons clairs :
      Personnellement je ne me permettrais pas de déclarer "tabou" tel ou tel débat sur le SYNDICALISME, son Histoire, ses divers fonctionnements, ses rapports à l’expropriation des Capitalistes, ses caractéristiques en tant que "courroie de transmission" (soit des ex PC , soit des partis sociaux démocrates , soit de l’UMP comme à Bordeaux et Marseille pour les bases F.O) etc etc etc.

      Si j’ai volontairement rajouté un zest de "tacle" bête et méchant(??! :)
      ............c’est pour deux raisons-

      La première sur le forme : Si chaque article donne lieu immédiatement à du "HORS SUJET" (c’st le cas) aucun débat n’est possible ;

      la seconde est sur le fond :
      On a mille sujets de divergences à aborder sur le fonctionnement des SYNDICATS
      Plus largement selon moi, sur les formes "dépassées" de tout ce qui touche au rapport INDIVIDU et Organisations révolutionnaires..

      Mais les deux "amis" eux rebondissaient en me ciblant, parce que je combats le type d’affirmation (je vous le re- souligné en gras) qui est ANTISYNDICALE ou alors je ne sais pas lire...

      Partant du constat que le syndicat ajoute à l’aliénation des salariés par leur soumission au pouvoir patronal, un deuxième niveau, celui de la subordination aux intérêts de l’organisation syndicale, leur critique ne porte pas seulement sur le comportement de telle ou telle direction syndicale, ou sur le caractère nécessairement réformiste du syndicalisme, mais sur le rôle dévolu au syndicat dans le système capitaliste : « Un rouage indispensable à l’État, qui l’inventerait s’il n’existait déjà. »

      Je vous ferais d’ailleurs remarquer que se prétendre "anarchiste" avec de tels arguments est ridicule ;

      L’anarchisme souvent combattu de façon plus que"limite" par LENINE(qui soit dit en passant a reconnu ses propres excès) , a été la cible des marxistes notamment parce que ce courant idéologique nie (dit rapidement) le rôle du POLITIQUE, c’est à dire du PARTI d’avant garde (selon les léninistes) et , à contrario privilégie "le SYNDICAT qui suffit à tout"..

      C’est , sans jouer les historiens, la question centrale de la condamnation au X° congrès par LENINE TROTSKY STALINE (pour ne citer qu’eux) de la fameuse"Opposition" qui selon la majorité du PARTI, serait , avec la bourgeoisie- derrière le SOVIET de Cronstadt qui sera écrasé .

      Les anarchistes(du moins l’essentiel d’entre eux) ne sont donc pas et loin de là des militants qui "flinguent" LE syndicalisme

      CNT FAI-espagnole ou même CNT française.., voire certains ilots d’anarcho-syndicalisme qu’on retrouve pa exemple dans de rares bases CGT (chantiers navals ou F.O ( métallurgie girondine dont le leader fut longtemps mon camarade Joaquim SALAMERO(1) fils de militants anars espagnols) .sont là pour en témoigner !

      Cordialement
      A.C

      NB

      Ouvez un débat avec les questions que vous soulevez.

      Ce sera autre chose que cette stupide caricature du militantisme actuel que j’ai contré.

      note (1) J.SALAMERO

      http://militants-anarchistes.info/spip.php?article8616