Accueil > Un bien piètre ouvrage
Tout ce qui est rouge n’est pas d’or
L’annonce de la publication en français de : « El eco de los pasos » [1] autobiographie de Juan Garcia Oliver [2], laissait espérer une vraie découverte, un grand moment d’authenticité.
Les 640 pages annoncées devaient normalement donner : au lecteur le temps de s’installer dans ce témoignage, à l’auteur celui d’approfondir son analyse d’une période historique intensément vécue, et à l’éditeur le moyen d’offrir un document de poids.
Freddy Gomez, dans la revue Contretemps avait évoqué en 2004 ce personnage que notre mémoire, dans le souvenir des ouvrages d’Abel Paz [3], situait dans le sillage d’Ascaso [4] et de Durruti [5]. Il écrivait alors que ces mémoires, publiées en espagnol en 1978, avaient passablement irrité.
Ce fut l’ultime publication, dans l’Espagne d’après Franco, de Ruédo ibérico, la maison d’édition mythique de l’anti-franquisme fondée à Paris en 1961 et principalement animée par José Martínez Guerricabeitia.
Une publication précédée de peu, à l’époque et chez le même éditeur, par celle du livre de Burnett Bolloten, lui aussi réédité dernièrement par les éditions Agone.
Une première déception
L’objet en lui-même déçoit par une couverture cheap, portant difficilement les 640 pages que le bouquin contient, des coins qui, sous le poids, se cornent à la première manipulation, un dos qui fissure dès la lecture… Une mise en page rébarbative, un pauvre cahier central de photos de fond de tiroirs et de valeurs inégales … Puis deux textes introductifs :
– Le premier de Freddy Gomez, repiqué sur la revue Contretemps
– Le second de José Martin, qui précédait peut-être la première édition.
Deux textes qui s’interrogent sur le personnage, mais qui nous interrogent surtout sur les volontés de l’éditeur, que celui-ci, malheureusement n’éclairera d’aucune déclaration d’intention, de nul positionnement sur le texte qu’il nous livre ensuite.
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