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Un pipeline colombien attaqué par les FARC
Publie le vendredi 7 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Un pipeline colombien attaqué par les FARC après l’agression contre l’Equateur.
Matthieu Walter et Hélène Murphy
Bloomberg - Le 6 mars –
Les Guérilleros colombiens ont bombardé un oléoduc et le Président vénézuélien Hugo Chavez a déclaré qu’il pourrait saisir les actifs locaux des sociétés du pays voisin après qu’un raid colombien en l’Equateur ait tué un leader de la guérilla.
Le plus grande unité de guérilleros de Colombie a attaqué le pipeline de la compagnie pétrolière d’état « Ecopetrol SA », le mettant hors service pour au moins trois jours, a déclaré Manuel Maiguashca, Vice-Ministre de l’Extraction et de l’Énergie de Colombie,.
Le bombardement et les menaces de nationalisation de Chavez pourraient être le début des représailles en réponse à l’attaque aérienne sur le sol équatorien du 1er mars qui a tué le commandant en second du plus grand groupe de guérilleros de Colombie. L’escalade du conflit pourrait annuler les quelques 5 milliards de dollars de commerce annuel entre le Venezuela et la Colombie.
« C’est certainement le début des représailles contre la Colombie et ça va probablement continuer », a déclaré Edgar Jimenez, un analyste financier de « Stanford Bolsa y Banca » à Bogota, dans un interview téléphonique.
Les « Forces Armées Révolutionnaires de Colombie », connue comme « FARC », ont bombardé le pipeline « Transandino », dans la Province du sud de Putumayo, qui transporte le pétrole entre la Colombie et l’Equateur vers l’unité d’exportation de Tumaco, sur la côte Pacifique colombienne.
« Condamnez la Colombie »
La livraison de brut pour avril est tombé à 52 cents, soit - 0.5 pour cent, à 104.02 $ le baril à 9:59 du matin au « New York Mercantile Exchange ». Les transactions sont montée à 105.97 $ le baril aujourd’hui, le point le plus haut depuis que le Marché a commencé en 1983.
Chavez, lors d’une conférence de presse hier dans la nuit à Caracas, a demandé à ses ministres de récapituler les actifs colombiens au Venezuela.
"Certains d’entre eux pourraient être nationalisés, as-t il dit. « Nous n’avons aucun intérêt à avoir ici des investissements colombiens ».
Le Président équatorien Rafael Correa, rejoignant Chavez à la conférence de presse, a invité la Communauté internationale à condamner la Colombie pour son agression internationale. Il a dit qu’il acceptera uniquement des investigations d’un jury fondé par l’ »Organisation des Etats Américains » pour juger de l’attaque et dénoncer les actions de la Colombie.
« Si la Communauté internationale ne condamne pas cet agression sans aucune réserve, l’Equateur saura comment y répondre », a déclaré Correa.
Le Président argentin, Cristina Fernandez de Kirchner, rencontrera ses homologues vénézuéliens et équatoriens aujourd’hui à Caracas. Chavez et Correa, tous les deux socialistes proclamés, ont envoyés des troupes à leurs frontières respectives avec la Colombie cette semaine afin d’assurer leur sécurité.
Menace sociétale
« Personne ne peut être d’accord avec ce que la Colombie a fait », a dit ce matin le Chef de Cabinet argentin Alberto Fernandez dans un interview à « Radio 10 » à Buenos Aires. « C’est une violation de souveraineté qui nous inquiète et nous exaspère ».
Le Président vénézuélien a accusé les Etats-Unis d’être derrière le raid sur les FARC et a dit que ces faits risquaient de déclencher une guerre. Le Président colombien Alvaro Uribe appelle les Etats-Unis « mes amis ». Chavez, au contraire, appelle les Etats-Unis « l’Empire » et se réfère au président George W. Bush comme étant « le Diable ».
Une présence militaire étendue le long d’une frontière, - abondant déjà de paramilitaires, de trafiquants de drogue et de l’activité des guérilléros, – entraîne des rapports tendus à un niveau où une erreur de calcul pourrait déclencher un clash militaire. Les menaces de Chavez de geler les investissements colombiens et de saisir les industries colombiennes tendront des relations encore plus.
Sociétés colombiennes.
La plus grande société d’alimentation de la Colombie, le « Grupo Nacional de Chocolats SA », a le plus à perdre parmi les sociétés qui commercent officiellement si Chavez réalise sa menace, ont déclaré des analystes et des commerçants.
La Colombie est une plaque tournante du commerce avec le Venezuela et l’Equateur, fournissant entre autre de l’alimentation et d’autres marchandises.
D’autres sociétés qui travaillent au Venezuela comprennent « Cementos Argos SA », le plus grand fabricant de ciment colombien et « Compania Colombiana d’Inversions SA », une holding d’investissement, d’après Rupert Stebbings, chef des ventes internationales au courtage « Interbolsa », contacté par téléphone depuis Medellin.
Les FARC sont le plus grand groupe de guérillero de l’Amérique du Sud et se battent contre le Gouvernement colombien depuis plus de 40 ans. Le raid sur un camp de guerilleros sur le territoire de l’Equateur a tué le commandant en second du groupe, Raùl Reyes.
Les fonctionnaires de sécurité colombiens allèguent avoir trouvé des documents dans des ordinateurs portables appartenant à Reyes prouvant la jonction du groupe avec autorités vénézuéliennes et équatoriennes. La Colombie a déclaré le 3 mars qu’elle possédait la preuve que le Venezuela avait fourni au moins 300 millions de dollars aux FARC.
Le général Oscar Naranjo, le chef de la police colombienne, cette semaine, a déclaré que les fichiers informatiques auraient aussi montré que le Ministre de la Sécurité équatorien Gustavo Larrea avait été en contact avec Reyes afin d’impliquer Correa dans une libération d’otages des FARC afin d’augmenter sa position politique.
Chavez et Correa ont nié ces allégations et ont rappelés leurs ambassadeurs à Bogota.
La Colombie, avec plus de 260 000 militaires, entretient une frontière militarisée sur le Venezuela et l’Equateur. Le pays a reçu 600 millions de dollars chaque année depuis 2001 en aide américaine militaire et de formation.
http://www.bloomberg.com/apps/news?...
G.L.
Messages
1. Un pipeline colombien attaqué par les FARC , 8 mars 2008, 00:17
Les fonctionnaires de sécurité colombiens allèguent avoir trouvé des documents dans des ordinateurs portables appartenant à Reyes prouvant la jonction du groupe avec autorités vénézuéliennes et équatoriennes. La Colombie a déclaré le 3 mars qu’elle possédait la preuve que le Venezuela avait fourni au moins 300 millions de dollars aux FARC.
Complément d’info :
"Les 300 millions de Chavez aux FARCS sont une machination."
En Anglais.
http://www.informationclearinghouse...
L’info va vite de nos jours. Le temps traduire et de poster... y a déjà la suite
G.L.