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« Un vêtement comme les autres » Merci EP
Publie le samedi 20 août 2016 par Open-Publishing14 commentaires
Parfois un texte fait qu’on se sent moins seul, moins triste.
« Un vêtement comme les autres »…
Par Edwy Plenel Blog :
Le propre des époques de transition comme la nôtre, de trouble et d’incertitude quand un vieux monde se meurt lentement et qu’un nouveau monde tarde à naître, c’est la perte des repères les plus élémentaires. Et notamment l’oubli des libertés fondamentales…
Ces libertés fondamentales pour lesquelles, depuis 1789 (puis 1830, 1848, 1871, 1898, 1936, 1944, 1968… pour ne prendre que les dates de surgissement des révoltes créatrices), notre peuple s’est battu contre des pouvoirs qui servaient les puissants et les dominants, au service en somme des injustices sociales. Parmi ces principes, qui sont ceux d’une République démocratique et sociale, il y a la liberté individuelle : l’égalité de droits pour toutes et tous, sans distinction d’origine, de condition, d’apparence ou de croyance, de sexe ou de genre, dont la seule limite est de ne pas imposer aux autres sa propre loi, celle d’une idéologie (politique) ou d’un dogme (religieux).
Ainsi sur une plage, chacun d’entre nous peut penser ce qu’il veut des postures choisies par les autres estivants (selon leurs cultures, leurs convictions, leurs religions, etc.), mais aucun d’entre nous n’a le droit d’imposer autoritairement aux autres son choix à la manière d’un uniforme obligatoire. Ainsi, de même que je m’opposerai demain de toutes mes forces à un pouvoir qui obligerait les femmes à couvrir leur corps dans l’espace public, de même je m’oppose aujourd’hui à ce qu’on interdise sur les plages une tenue qui les couvre parce qu’elle serait liée à une religion. Dans les deux cas, nous cédons nos libertés individuelles au profit d’une logique autoritaire et discriminatoire qui, dans le premier cas, vise les femmes en continuant d’en faire une minorité politique opprimée et, dans le second cas, vise les musulmanes en les constituant comme minorité à exclure.
La liberté ne se divise pas, et elle est donc aussi celle de ceux dont nous ne partageons pas les idées ou les préjugés. À condition, évidemment, qu’ils ne cherchent pas, à leur tour, à nous les imposer autoritairement – et ce n’est certes pas le cas de ces femmes musulmanes qui, comme en témoignent nombre de reportages, vont vêtues à la plage en compagnie d’amies aussi dévêtues qu’on peut l’être, affichant ainsi la diversité et la pluralité qui anime les musulmans de France. Faut-il rappeler à nos intolérants d’aujourd’hui qu’en 1905, lors du vote sur la loi de séparation des églises et de l’État, certains républicains conservateurs voulurent faire interdire le port de la soutane dans l’espace public ? Et qu’évidemment, Aristide Briand (qui portait la loi, fermement soutenu par Jean Jaurès) s’y opposa au nom de la liberté, celle d’afficher ses opinions (donc aussi sa croyance), avec le soutien de tous les républicains progressistes (lesquels hélas, comme les autres, oubliaient les femmes qui, alors, n’avaient pas voix au chapitre, ni droit de vote – avec parfois, ce prétexte, qui ne manque pas d’ironie rétrospective, qu’elles seraient sous l’emprise de l’obscurantisme religieux).
Les tenants de l’interdiction du « costume ecclésiastique » (comme d’autres, aujourd’hui, qui veulent interdire tout « costume islamique ») affirmaient qu’il s’agissait d’un habit de soumission et que le devoir de l’Etat républicain était d’émanciper par la loi (donc par la force… de la loi) les prêtres de la soutane. Au passage, machistes affirmés, ils affirmaient que la soutane, qui est une robe, portait atteinte à la « dignité masculine ». Voici ce qu’Aristide Briand leur répondit, en refusant qu’une loi qui entend « instaurer un régime de liberté » veuille imposer aux prêtres « l’obligation de modifier la coupe de leurs vêtements » : « Votre commission, messieurs, a pensé qu’en régime de séparation la question du costume ecclésiastique ne pouvait se poser. Ce costume n’existe plus pour nous avec son caractère officiel (…). La soutane devient, dès le lendemain de la séparation, un vêtement comme les autres, accessible à tous les citoyens, prêtres ou non. »
Autrement dit (et d’ailleurs Briand lancera, provocateur, à cette assemblée masculine qu’il était du droit de chacun, dans un régime de liberté, de se promener s’il le souhaitait « en robe ») si, demain, des hommes (quels qu’ils soient) veulent se rendre en soutane à la plage, et se baigner sous cette apparence, ils en ont le droit… De même, d’ailleurs, que l’on peut rencontrer, en feuilletant Paris Match de cette semaine, un homme nu se promenant sur une plage non naturiste de Biarritz qui, croisant Emmanuel Macron et son épouse, les salue, salut que le ministre lui rend avec le sourire. Mais les mêmes qui s’alarment des tenues de plage couvrantes de musulmanes ne se sont pas émus de cette transgression exactement opposée. Dans les deux cas, nous sommes face à des choix relevant de la liberté individuelle. Si son exercice ne s’accompagne d’aucun prosélytisme (cherchant à contraindre la liberté d’autres individus), accepter qu’une autorité la contraigne, c’est ouvrir la voie à ces morales d’État qui ont toujours accompagné les régimes autoritaires, quels qu’ils soient et quelle que soit leur intensité.
Toutes ces polémiques, qui n’ont pour effet que de tomber dans le piège tendu par Daech (stigmatiser les musulmans par quête de boucs émissaires à nos peurs – voir plus bas), sont profondément ridicules quand on les confronte à un raisonnement logique. Va-t-on interdire, demain, au nom du refus de toute visibilité des convictions religieuses dans l’espace public, que des religieuses catholiques en coiffe se rendent à la plage ? Ou que des juifs pratiquants s’y promènent avec une kippa sur la tête ? Mais, demain, va-t-on également, au nom de la « neutralité » de l’espace public interdire des T-shirts affirmant des opinions supposées subversives ou des tenues juvéniles supposées dissidentes ? Faire la chasse aux cheveux longs, aux piercings, aux tatouages, etc. ?
Quand une liberté commence à tomber, sous un prétexte idéologique qui, en l’espèce, est sécuritaire, il est non seulement difficile de la reconquérir mais, surtout, elle en vient à être perdue pour tous, et pas seulement pour ceux que sa restriction semble viser. Demain, selon les aléas de notre vie politique, des municipalités, des gouvernements, des entreprises prendront prétexte de la restriction idéologique d’une liberté visant les corps et les apparences pour s’en prendre à d’autres attitudes jugées non conformes à leurs préjugés, à leurs dogmes, à leurs intérêts. Défendre nos libertés individuelles (parmi lesquelles celles de nos corps, de leurs vêtures ou de leurs nudités), c’est défendre la liberté de se battre pour nos droits, et de ne pas être soumis à la servitude des pouvoirs (qu’ils soient étatiques, économiques, idéologiques, religieux, sexuels, etc.).
La deuxième déclaration des droits de l’homme, la plus aboutie mais la plus éphémère, celle de l’An I de la République (1793) énonce ceci en son article 6 : « La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait ».
PS : j’ajoute à ce billet ce que j’ai récemment posté sur les réseaux sociaux, simple appel à la raison quand tant d’autres sujets (démocratiques, sociaux, écologiques, géopolitiques, scientifiques, etc.) devraient mobiliser nos énergies comme en témoignent les priorités éditoriales de Mediapart tout cet été :
À l’été 2014 (il y a deux ans donc, avant les attentats de 2015 et 2016), j’ai écrit ce qui suit, dans Pour les musulmans (Éditions La Découverte, lire ici). Est-il besoin de souligner que cette mise en garde est toujours d’actualité, plus que jamais ? Et qu’il est de notre devoir de soutenir toutes celles et tous ceux qui sont stigmatisés non pas pour ce qu’ils auraient fait mais pour ce qu’ils sont, en raison de leur croyance ou de leur apparence ? Voici donc l’extrait : « Sous toutes les latitudes, le sort fait aux minorités dit l’état moral d’une société. (…) Au-delà de mon pays, j’écris contre cette guerre des mondes dans laquelle on veut entraîner les peuples en fabriquant des haines identitaires dont la religion est l’alibi. Mais je suis en France, j’y vis, j’y travaille, et c’est ici même que, pour nous, se joue ce sursaut des consciences. Jamais les crimes commis par de prétendus musulmans ayant eux-mêmes sombré dans ces guerres sans fin ne justifieront qu’en retour, nous persécutions les musulmans de France. Jamais des dérives individuelles ou des conflits lointains n’autoriseront que, dans notre pays, on en vienne à assimiler en bloc des hommes, des femmes et des enfants à un péril qui menacerait l’intégrité, voire la pureté de notre communauté nationale, au prétexte de leur foi, de leur croyance, de leur religion, de leur origine, de leur culture, de leur appartenance ou de leur apparence. Jamais les désordres du monde ne sauraient excuser l’oubli du monde. De sa complexité, de sa diversité et de sa fragilité ».
https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/140816/un-vetement-comme-les-autres
Messages
1. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 20 août 2016, 11:54, par CD
Faut-il une loi anti-string seulement à l’Université ? Si oui vous risquez d’être traité de racisme de type stringophobe ! Une loi anti casque intégral dans les amphis ? Simple mesure administrative sans enjeu . Pour une loi anti-voile à la fac vous allez dire que çà vise que les musulmanes et que c’est islamophobe. Bouh le vilain ! Eh bien non ! 1 ) Toutes les musulmanes ne se voilent pas. 2) Il n’y a pas que les musulmanes à se voiler (cf juifs haredim) 3) L’interdiction est universelle et porte sur l’hypertextile de toute personne, de toute croyance (ou non) : pas de casque intégral dans les amphis, 4) Elle n’est pas totale mais localisée : On peut se balader en casque intégral sur la tête (visière relevé yeux visibles) en plein été dans les rues et les magasins. On vous regardera d’un oeil bizarre mais pas d’insulte CD qui n’a pas de position sur cette loi (ni pour ni contre).
2. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 20 août 2016, 13:21, par Thomas
On parle de vêtements et de liberté. Mais le symbole du vêtement islamique ne s’arrête pas au morceau de tissu. Il y a toutes les contraintes liées aux femmes, les hommes n’ayant pas ces obligations volontaires ou non. Le vêtement est l’arbre qui cache la forêt. Le vêtement, c’est la piscine réservée aux femmes, c’est l’auto école réservée aux femmes, c’est la médecine sans homme, c’est un symbole religieux fort qui n’enferme que la femme dans un esclavage volontaire ou non et est loin du principe de l’égalité des sexes qui est une revendication légitime de l’humanité. La liberté étant le point faible de notre société, il est facile de s’en réclamer pour faire passer ses propres exigences. La laïcité était la neutralité vis-à-vis des religions, elle en devient l’otage.
3. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 20 août 2016, 14:34
"Toutes ces polémiques, qui n’ont pour effet que de tomber dans le piège tendu par Daech ...".
Sans aller si loin, en Europe le piège n’est pas tendu par DAECH (même si cela fait son jeu) mais par tout un réseau d’organisations salafistes qui savent jouer de l’opportunité et même de la provocation pour imposer leurs règles vestimentaires comme celles devant être portées par l’ensemble de la oumma (supposée communauté musulmane qu’ils construisent pour les besoins de leur cause).
Ce versant là de l’affaire nous (les communistes) ne devons pas l’ignorer car notre combat pour les libertés passe aussi par un combat contre l’obscurantisme, quelque que soit la religion.
4. « Un vêtement comme les autres » !!!!, 20 août 2016, 15:01, par Aspaar
Burkini : pourquoi il ne faut pas laisser faire
http://www.marianne.net/burkini-pourquoi-il-ne-faut-pas-laisser-faire-100245184.html
5. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 20 août 2016, 18:43
L’argument du "piège tendu par daesch" est assez grossier.
Car ça signifie finalement quoi : ça signifie que si je ne suis pas contre les baches sur les femmes à la plage , je résiste à daesch, je ne tombe pas dans son piège ....
Donc au final, faire ce que daesch veut c’est lui résister ?!?!?!....
6. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 20 août 2016, 19:11
Un autre point de vue par des personnes tout aussi crédibles que E penel :
http://www.marianne.net/agora-burkini-les-habits-neufs-du-salafisme-100245192.html
1. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 23 août 2016, 22:01
Scaron nous a parfois habitué à un peu mieux......../
7. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 20 août 2016, 21:22, par karlito
Toutes les réactions que je viens de lire me consternent : vous êtes complètement tarés ou quoi ???...
1. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 20 août 2016, 21:48, par CD
La religion était puissante dans les sociétés civiles jadis et sous un mode très conservateurs jusqu’ien 1960 voir 1970 en France et ailleurs. Et le propre de l’intégrisme catholique est d’avoir résisté au changement porteur de libertés et d’égalité entre hommes et femmes. Les femmes cessaient d’être contraintes, vers 1950-60, à se déshabiller en cabine de plage (hommes aussi mais moins) et à se baigner sous hypertextile comme jadis . Et c’est bien sous l’effet conjoint des luttes féministes et des luttes anticléricales qui ont débouché sur ce que De Singly a nommé "seconde modernité". Le conservatisme catholique a reculé mais l’intégrisme catholique a perduré comme les autres intégrismes religieux, celui des juifs haredim n’a rien a envier aux musulmans intégristes car tout aussi sexoséparatiste et tout aussi réactionnaire !
2. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 21 août 2016, 07:06, par CD
Ce texte banalise un symbole d’oppression et même une oppression réelle puisque des femmes croyantes ou non sont obligées dans de très nombreux pays, (y compris en France mais moindrement), de se "bâcher", de se cacher sous hypertextile. Cette oppression est inacceptable .
Il ne s’agit pas pour autant d’aller stigmatiser bêtement les musulmans, tous les musulmans comme le FN mais il s’agit bien de maintenir une critique de l’intégrisme musulman sexoséparatiste comme on a pu jadis critiquer l’intégrisme catholique sexoséparatiste (cf message au-dessus).
Sur ce point il il n’y a pas accord avec la "gauche Plenel" qui amalgame les intégristes avec les autres croyants. Reférence à son livre "Pour les musulmans" qui est de page en page un long amalgame de ce type. Je dirais la même chose des juifs car il y a aussi chez les juifs des progressistes qui sont pour la liberté et l’égalité hommes-femmes et des réactionnaires sexoséparatistes nommés juifs haredim
3. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 21 août 2016, 09:47
Dans notre tradition (meilleure que les autres, bien sûr), les femmes gagnent moins que les hommes, il en meurt des dizaines chaque année sous les coups de leur conjoint, à la maison elles bossent plus que les hommes.
Est-on en situation de faire les donneurs de leçon ? On veut leur apporter la lumière de gré ou de force ? Et on va parler du côté positif de la colonisation ? C’est vraiment l’urgence aujourd’hui, cette chasse à l’islam ? Et si on balayait devant notre porte ?!
4. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 21 août 2016, 12:32, par CD
Il ne s’agit pas de l’islam mais d’un certain islam. Je renvoie à ma :
Critique de « Pour les musulmans » livre d’Edwy PLENEL
in E PLENEL : Pour certains musulmans et pour certains juifs !- sur Amitié entre les peuples ( http://amitie-entre-les-peuples.org/E-PLENEL-Pour-certains-musulmans-et-pour-certains-juifs ).
Quatre points y sont visés après une introduction sur l’intégrisme des religions et la perspective critique à adopter au plan intellectuel :
1 - Le titre est amalgamant : il communautarise à tort.
2 - Tout son livre porte une telle généralisation intellectuellement contestable.
3 - Edwy Plénel reproduit l’erreur de Pierre Tévanian sur la « haine de la religion ».
4 - Ce qui pose problème dans l’islam.
5. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 23 août 2016, 22:06
une fois la saison estivale finie, gageons qu’un nouveau" problème" émergera dont s’empareront les médias et les journaux qui occuperont le devant de la scène.Un os à ronger aux français qui les détournera des réels problèmes
6. « Un vêtement comme les autres » Merci EP, 25 août 2016, 19:19
Tu me fais penser à un dessin (j’ai perdu l’auteur) publié suite à la présentation par le NPA d’une candidate ayant un foulard et à la polémique qui en avait suivi, déjà hystérique (ah, Aurélie Filipetti faisant à la télé une leçon de marxisme... version Groucho sans doute... au NPA en expliquant doctement que quand même, la religion est l’opium du peuple, hein !) :
Dans un bar, un gars bien gaulois dit à sa femme : si je te vois porter un symbole de l’oppression des femmes, tu prends ma main sur la figure !
C’est vrai que "chez nous" (elles sont aussi chez elles, ces nanas qui se baignent en gardant ceci ou cela... mais ça je découvre que même à gauche certains ont du mal à l’accepter), l’oppression est beaucoup plus discrète (faut se plonger dans les statistiques sur les femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint, ou celles sur les différences salariales, ou celles sur la répartition des tâches à la maison).
Finalement c’est ça, que l’extrême-droite et une partie des partisans de la laïcité veulent : un bon musulman, c’est un musulman qu’on ne voit pas. Qui se comporte comme nous. Qui rase les murs comme dans les années 60.
Le pire c’est que tous ces comportements, cette stigmatisation, ça ne fait qu’aggraver le problème, ça fait le jeu des intégristes, de ceux qui veulent justement donner plus de poids à la religion (et de ceux qui veulent un affrontement).
Si le but réel est de faire reculer l’influence des religions, c’est se tirer une balle dans le pied, jouer contre son camp.
Mais le but est peut-être autre que celui affiché, qui joue peut-être un rôle de cache-sexe (!) pour ne pas avouer des motivations moins nobles. J’ai de gros doutes...