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Une expérience autogestionnaire dans une école de Caracas (Venezuela)...

Publie le jeudi 25 novembre 2004 par Open-Publishing

Une initiative de la CGSP enseignement du centre et du Club Achille Chavée, avec le soutien du CADTM

rencontre -débat
entrée gratuite

vendredi 10 décembre 2004

à 19 h

Une expérience autogestionnaire

dans une école de Caracas (Venezuela)

avec

Oscar Negrin

directeur de l’école Juan Bautista Alberdi

&

Frédéric Lévèque

coordinateur du réseau d’information et de solidarité avec l’Amérique latine

salle André Vogels

7, rue du Temple

7100 La Louvière

Oscar Negrin et l’expérience de l’école Juan Bautista Alberdi

44 ans, Vénézuélien, coordinateur élu de l’école Juan Bautista Alberdi, La Pastora, Caracas, Venezuela.

L’Ecole Alberdi est une petite école primaire du quartier populaire El Manicomio (paroisse La Pastora), situé sur une des nombreuses collines - les cerros - surplombant la vallée de la ville de Caracas.

Les quartiers populaires de la capitale vénézuélienne ne bénéficient en général de l’attention médiatique que dans la rubrique « faits divers » : insécurité, trafic de drogues, crimes, violence, viols, fusillades. C’est pourtant au sein de ces labyrinthes de ruelles, de maisonnettes, de ranchos construits au rythme de l’exode rural que vit la majorité de la population caraqueña. C’est là aussi qu’aujourd’hui bat le cœur du ‘proceso’, ladite Révolution bolivarienne menée par le gouvernement d’Hugo Chávez. Catia, Petare, La Pastora, Caricuao, le 23 de Enero, El Cimenterio, etc. sont les noms de quelques-uns des quartiers, des paroisses où tant la conscience politique que l’auto-organisation ont explosé depuis l’arrivée du Comandante au pouvoir et la puissante campagne des forces d’opposition pour l’en déboulonner.

Nombreux sont ses habitants qui se sont regroupés en comités de terre ou de femmes, organisés en cercles bolivariens ou en associations sportives, faisant partie de centres culturels ou d’une équipe de production audiovisuelle, travaillant dans le secteur informel et parfois formel.

Le 2 décembre 2002, dans une nouvelle tentative de faire chuter le président Chávez, la Coordination démocratique - regroupement d’organisations et de partis d’opposition - ; Fedecameras, la principale organisation patronale ; et la Confédération des travailleurs vénézuéliens (CTV), principal syndicat à l’époque, tous menés par les médias commerciaux, lançaient une grève générale indéfinie - la quatrième de l’année - pour faire chuter le gouvernement. Mais de grève générale, il n’y en a pas eu au Venezuela. Il s’agissait avant tout d’un lock-out patronal. Dans l’enseignement, un bon nombre d’écoles furent fermées par leur directeur ou leur autorité de tutelle, avec la complicité, volontaire ou non, de professeurs. C’est le cas de l’école Juan Bautista Alberdi.

En réaction à cette nouvelle tentative de déstabilisation, le 9 janvier 2003, des gens du quartier ont décidé de s’emparer de l’école. Au début, ils voulaient juste réagir à sa fermeture et « appeler les professeurs à la réflexion ». Quasi deux ans plus tard, ils y sont encore et ont transformé l’école en un véritable petit laboratoire social grâce au travail autonome d’une communauté. L’école est aussi devenue le reflet du processus de changement contradictoire que vit actuellement la société vénézuélienne.

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